Editions French Pulp
372 pages
4 ème de couverture
À travers une succession de crimes dignes du Chien des Baskerville, de jeunes policiers vont être confrontés à la violence sociale et humaine d’une grande cité de banlieue.
« Et la violence ne se combat pas par la violence… » ; c’est ce qu’aimerait prouver Jef, le flic idéaliste et lâche, mais sa collègue Hélène, bouffie de mal-être, a de la rage à revendre, quant à Tracy dont le frère est mort lors des attentats de Paris, c’est de vengeance dont elle rêve.
Dans un thriller ténébreux et spectaculaire, leurs voix, celles des retraités, parents, filles et fils de banlieue vont s’exprimer avec lucidité et mélancolie.
« Comment rester humain dans un monde qui vous déteste ? »
Une enquête où se multiplient les pertes et les désillusions, pour un final de guerre.
Mon avis
Avec " Laisse le monde tomber", Jacques Olivier Bosco signe un roman très sombre. Trois personnages principaux se croisent dans une enquête aux multiples ressorts; Jef, Hélène et Tracy.
L'auteur offre aux lecteurs une photographie des quartiers dits sensibles. Il tisse un maillage de personnalités très variées qui se télescopent. C'est du brut exempt de poésie. On évolue dans du béton armé à l'image des tours des grands ensembles, lieux de l'intrigue. Comment vivre ou plutôt survivre dans un tel environnement violent touché par la crise ? Jacques Olivier Bosco tente d'expliquer le tenants et aboutissants de ce monde terrible. Il n'a certes pas toutes les réponses mais ses propos sont intelligents et percutants.
Les chapitres sont cauchemardesques et étouffants. Les personnages du côté de la loi et les autres respirent tous l'odeur de l'enfer. Personne n'est épargné ! J'ai été frappée par la description de milieux sociaux en grande détresse. Le romancier souligne parfois le manque de moyens des forces de l'ordre pour faire face à la misère sociale ambiante.
" Lorsqu'il avait débuté dans la cité, il y avait tant de difficultés, de mal-être et de colère, il s'était senti chez lui. Il pouvait s'y accorder, négocier avec et faire son boulot de flic. Il n'avait pas conscience du mal. Pour lui, il s'agissait d'une engueulade. La vie t'en mettait plein la gueule, alors, tu lui en mettais plein le gueule, et tant pis si ton voisin ou ta femme passait par là. "