dimanche 8 mai 2016

Wendy Walker: " Tout n'est pas perdu"


Editions Sonatine
346 pages


4 ème de couverture



Alan Forrester est thérapeute dans la petite ville cossue de Fairview, Connecticut. Il reçoit en consultation une jeune fille, Jenny Kramer, quinze ans, qui présente des troubles inquiétants. Celle-ci a reçu un traitement post-traumatique afin d’effacer le souvenir d’une abominable agression dont elle a été victime quelques mois plus tôt. Mais si son esprit l’a oubliée, sa mémoire émotionnelle est bel et bien marquée. Bientôt tous les acteurs de ce drame se succèdent dans le cabinet d’Alan, tous lui confient leurs pensées les plus intimes, laissent tomber leur masque en faisant apparaître les fissures et les secrets de cette petite ville aux apparences si tranquilles. Parmi eux, Charlotte, la mère de Jenny, et Tom, son père, obsédé par la volonté de retrouver le mystérieux agresseur.

Ce thriller, d’une puissance rare, plonge sans ménagement dans les méandres de la psyché humaine et laisse son lecteur pantelant. Entre une jeune fille qui n’a plus pour seul recours que ses émotions et une famille qui se déchire, tiraillée entre obsession de la justice et besoin de se reconstruire, cette intrigue à tiroirs qui fascine par sa profondeur explore le poids de la mémoire et les mécanismes de la manipulation psychologique.


Mon avis



Je remercie tout d'abord Babelio et les éditions Sonatine de m'avoir permise de lire ce roman. " Tout n'est pas perdu" est juste un thriller qui dépote tout au fil des pages.

Jenny Kramer, une fille âgée de 15 ans, a été violée sauvagement lors d'une soirée bien arrosée. Un viol brutal puisque le violeur s'est occupé plus d'une heure sur cette fille.

" Tout cela me mène donc à ces conclusions évidentes : si on ne lui avait pas administré le traitement, si sa mémoire était restée intacte, elle aurait pu identifier son agresseur. Les fibres sous ses ongles indiquaient qu’elle avait agrippé la cagoule. Peut-être l’avait-elle arrachée, ou suffisamment soulevée pour voir son visage. Peut-être avait-elle entendu une voix. Ou bien avait-il été parfaitement silencieux pendant un viol d’une heure? Ça semble peu probable, non? Elle connaîtrait sa taille, saurait s’il était mince ou obèse."

Sa famille en état de choc décide d'administrer à leur fille un traitement permettant d'effacer le souvenir de cette soirée mais Jenny pour chasser ses démons fait une tentative de suicide...

Alan Forrester, un psychiatre se penche sur cette famille; leur passé et leur histoire sont dévoilés pendant leur face à face et ce dernier tente de faire retrouver la mémoire de Jenny....

" Les graines du doute poussent comme des mauvaises herbes si elles reçoivent assez de soleil. Assez d'eau. Assez de soins. "

" Tout n'est pas perdu" est un thriller totalement réussi, efficace, captivant et trépidant.

J'ai fait connaissance de toute la famille Kramer; elle est suivie de près par un psychiatre et leurs destins sont mises en avant tout le long du roman. J'ai vraiment suivi avec intérêt leurs vies à la fois troublantes et énigmatiques.

lundi 2 mai 2016

Agnès Martin-Lugand: " Entre mes mains le bonheur se faufile"


Editions Michel Lafon
336 pages

4 ème de couverture



Depuis l’enfance, Iris a une passion pour la couture. Dessiner des modèles, leur donner vie par la magie du fil et de l’aiguille, voilà ce qui la rend heureuse. Mais ses parents n’ont toujours vu dans ses ambitions qu’un caprice : les chiffons, ce n’est pas « convenable ». Et Iris, la mort dans l’âme, s’est résignée.

Aujourd’hui, la jeune femme étouffe dans son carcan de province, son mari la délaisse, sa vie semble s’être arrêtée. Mais une révélation va pousser Iris à reprendre en main son destin. Dans le tourbillon de Paris, elle va courir le risque de s’ouvrir au monde et faire la rencontre de Marthe, égérie et mentor, troublante et autoritaire…

Portrait d’une femme en quête de son identité, ce roman nous entraîne dans une aventure diabolique dont, comme son héroïne, le lecteur a du mal à se libérer.


Mon avis



Après avoir lu " Désolée je suis attendue", je voulais de nouveau lire un autre titre de l'auteure et c'est avec " Entre mes mains le bonheur se faufile" que je découvre une fois de plus la plume d' Agnès Martin- Lugand. Et je peux vous dire que j'ai adoré dès les premières pages!!!


Iris, âgée d'une trentaine d'années, est mariée avec Pierre, médecin, et vivent depuis dix ans en Province. Ayant un mari trop préoccupé par son travail, Iris ne vit pas harmonieusement et son métier à la banque ne lui plait pas. Iris a l'impression d'être isolée, d'être indifférente aux yeux de son mari, il n'y a plus de tendresse, d'amour.

C'est lors d'un dimanche que sa vie va basculer; avant de se marier, elle avait postulé à une école de couture sans dire un mot à ses parents de peur des représailles et ce dimanche Iris apprend que sa lettre pour le poste en tant que couturière avait été retenu. Ses parents ont tout fait pour cacher la réponse de cette lettre tant attendue.

" Je les avais nargués des années durant en installant ma machine à coudre sur la table de la salle à manger, en portant exclusivement des vêtements de mon cru, en évoquant les commandes que me passaient mes amies, leurs mères..."

Prise au dépourvu, elle ne donne plus signe de vie à ses parents et décide du jour au lendemain de quitter son lieu de travail pour ainsi réaliser de nouveau son rêve, devenir une grande couturière.

mardi 26 avril 2016

Ian Sansom: " Le mystère du magicien disparu"



Editions Hoëbeke
272 pages


4 ème de couverture



Après Le Mystère des livres disparus, on retrouve avec plaisir le plus drôle des bibliothécaires-détectives !

Depuis qu’il a résolu le mystère des livres disparus, Israël Armstrong sillonne les routes du nord de l’Irlande du Nord à bord de son bibliobus, traquant les usagers récalcitrants à rendre leurs prêts. Ce qui plonge ce boulimique de littérature dans les affres du désespoir, lui qui avait toujours cru aux vertus de la lecture.
Son existence semble s’éclaircir lorsqu’il est chargé d’organiser une exposition itinérante commémorant les cent ans du légendaire grand magasin Dixon & Pickering.
Mais par un hasard dû à la malchance congénitale de notre héros malgré lui, le voici mêlé à une sale affaire : l’éminent M. Dixon, propriétaire de l’établissement et membre de l’Association des magiciens de l’Ulster, vient de disparaître.
Tout à l’art d’être au mauvais endroit au mauvais moment, Israël devient le suspect n°1. Menotté, mis en examen, duffle-coat et livres confisqués, il est incarcéré.
Il devra pour prouver son innocence se lancer dans une enquête à cent à l’heure à travers le pays, s’aidant maladroitement des techniques de détectives de papier glanées dans quelques polars. Arrivera-t-il à retrouver le magicien et à blanchir sa réputation ?

Le premier livre de Ian Sansom a été salué par la presse française. Pour Paris Match, « une madeleine imbibée au whisky, qui rappelle les comédies de Stephen Frears » ; pour Livres Hebdo, « un petit bijou anglais de loufoquerie. » « Hilarant » pour La Croix ; « un des romans les plus drôles et déjantés de ces dix dernières années » pour LCI.

Mon avis



Israël Armstrong  est un personnage atypique dans ce roman. Au volant de son bibliobus, il se rend au magasin Dixon & Pickering afin de préparer son exposition.

Mais Israël est suspecté dans une affaire de cambriolage et d'enlèvement puisqu'il est le seul à être sur les lieux et à avoir laissé quelques empreintes un peu partout.

La police décide alors de l'embarquer et il devient le suspect numéro un.

" Le mystère du magicien disparu" est un roman très agréable à lire et qui change de l'ordinaire. C'est une détente fort sympathique où l'humour typiquement bristish en ressort.

Non seulement  l'action est présente mais le rythme prend effet au fil des pages!

mardi 19 avril 2016

Agnès Martin-Lugand: " Désolée je suis attendue"


Editions Michel Lafon
378 pages



4 ème de couverture



Yaël ne vit que pour son travail. Brillante interprète pour une agence de renom, elle enchaîne les réunions et les dîners d'affaires sans jamais se laisser le temps de respirer. Les vacances, très peu pour elle, l'adrénaline est son moteur. Juchée sur ses éternels escarpins, elle est crainte de ses collègues, et ne voit quasiment jamais sa famille et ses amis qui s'inquiètent de son attitude. Peu lui importe les reproches qu'on lui adresse, elle a simplement l'impression d'avoir fait un autre choix, animée d'une volonté farouche de réussir. 

Mais le monde qu'elle s'est créé pourrait vaciller face aux fantômes du passé.




Mon avis



Il est des livres où lorsque tu tournes la dernière page tu te sens reposée, en osmose avec toi même car les émotions ont été très fortes.

Je n'ai pas pour habitude de lire ce genre de roman, cherchant toujours de l'action, des meurtres, et quelques traces de sang, ce sont les thèmes prédominants de mes lectures courantes mais le bonheur, la description de la vie quotidienne dans tout ça?

C'est en lisant le résumé de " Désolée je suis attendue" que je me suis dit pourquoi ne pas changer de style de roman et c'est avec plaisir que je me plonge dans ce dernier.

Le personnage principal se prénomme Yaël, une jeune femme simple qui passait son temps à faire la fête avec ses amis et sa sœur. Dix longues années ont passé et Yaël est maintenant devenue une femme d'affaires puissante, ne pensant qu'au travail, à son téléphone, à ses longueurs de piscine très tôt et à son somnifère du soir. Pourquoi cette obsession à vouloir tout contrôler d'elle même?

" Tu es une guerrière, tu n'en as jamais assez et en veux toujours plus. Tu es hargneuse, tu gagnes à tous les coups. J'ai en tête de me, de nous développer dans le futur."

Sa vie de travail la hante sans cesse au point d'oublier ses proches mais Yaël arrivera-t-elle à faire la part des choses, à créer un juste milieu entre sa vie personnelle et le travail? Trouvera-t-elle un équilibre?

" Ma vie était tellement différente de la leur.... j'étais seule avec mon travail, et j'évitais le plus possibles les réunions de " famille", pour ne pas perdre de temps ni d'énergie."

Chris Thorimbert: " Pierre Rouge"

Editions  Jets d'encre


Ci-joint l'avis de Martine Beau-Delemos  sur ce roman.

4 ème de couverture



Gene et Picabo Mc Olery élèvent des chevaux avec leur benjamin John. Les quatre autres enfants de la famille sont partis tenter leur chance à la ville. Mais celle-ci ne tourne pas pareil pour tous : si Melvil devient avocat, Kevin perd son bar, Christie élève seule son fils et Lisbeth se fait battre par son homme. Sans se concerter, tous décident de revenir à la quiète chaleur du ranch familial et d’aider leurs parents. Mais la joie des retrouvailles est de courte durée : le compagnon de Lisbeth a retrouvé sa trace. Pour le clan Mc Olery, cette intrusion sonne le début des ennuis…

Chris Thorimbert investit les terres arides du Texas pour peindre l’histoire bouleversante d’une famille démantelée par la bêtise et la violence de la société américaine des années 1950.


L'avis de Martine Beau-Delemos



Je viens de terminer ce quatrième roman de Chris Thorimbert et déjà Picabo,Gene,John me manquent ! L'auteur nous embarque dans l'histoire de la famille Mc Olery,éleveurs de chevaux dans le Texas des années 50.

Les enfants ont grandi et sont partis, il reste John,le dernier né ,autiste et plein de bonne volonté.
Il a hérité du don de chaman de sa mère,indienne de la tribu Washo installée autour du lac Tahoe, à l'est de la sierra Nevada.
John va d'ailleurs faire une découverte dès le début du roman qui prouvera sa clairvoyance et comme une bonne nouvelle n'arrive jamais seule,les enfants partis au loin, reviennent chacun pour différentes raisons à la ferme.

Melvil, avocat à New York, cache à ses clients son origine modeste, Lisbeth est battue par son homme, Kevin s'est laissé entraîner dans des combines, Christie vit de petits boulots et a du mal à élever seule Ethan, son fils agé de 2 ans.

Gene et Picabo,les parents, sont heureux de revoir leurs "petits" sans se douter un seul instant de ce qui les attend ...
Et voilà que les ennuis commencent ....

vendredi 15 avril 2016

Sarah Lotz: " Jour quatre"

Editions  Fleuve noir
460 pages


4 ème de couverture



Piscine, excursions, soirées spectacles, bar à cocktails, cours de fitness, et même un casino ! Le Rêveur Magnifique portait bien son nom, et promettait une croisière paradisiaque aux heureux touristes embarqués à son bord. Mais le quatrième jour de la traversée, un incendie se déclare en salle des machines, et jette le paquebot à la dérive. Les communications avec l’extérieur sont rompues – aurait-on dérivé jusqu’au triangle des Bermudes ? Un meurtre, une épidémie, puis l’apparition chronique de fantômes dans les couloirs inférieurs achèvent de transformer le rêve en cauchemar. S’agit-il seulement du délire d’un médium halluciné, dont les prêches galvanisent les passagers ? Ou ces spectres surgis du néant ont-ils une autre origine ? Livrée au hasard et à la panique, la croisière sombre dans le chaos.



Mon avis


Soyez les bienvenus à bord du paquebot " Rêveur Magnifique" de la compagnie Foveros: celle-ci propose une escale extraordinaire voire magique. Plus de 2500 personnes sont montées et sont prêtes à siroter leur cocktail en tout genre et également faire plus amples connaissances.
C'est un avant goût du bonheur, vous ne trouvez pas ?

Les trois premiers jours se sont superbement bien passés  mais le quatrième est catastrophique, un jour où les passagers veulent réveillonner tranquillement  et faire de ce réveillon une fête inimaginable  et grandiose mais le navire est en difficulté.
Un incendie très minime empêche le vaisseau de bouger. Le directeur de la croisière ne s'alarme pas pour autant: le temps passe inlassablement et d'autres ennuis se déclarent, il n'y a plus d'électricité et une épidémie pour couronner le tout!


Les passagers  commencent à s'impatienter et les tensions montent au point de faire perdre quelques têtes.

Des phénomènes étranges apparaissent, des fantômes existent dans les couloirs. Il semble que le Rêveur Magnifique  est loin d'être paridisiaque mais plutôt cauchemardesque.

mardi 12 avril 2016

Gaëlle Perrin-Guillet: "Soul of London"


Editions  Fleur Sauvage
252 pages


4 ème de couverture


Londres, 1892. Un climat de peur.
Un flic qui boîte et un jeune orphelin.
Tous deux face à un meurtre...
... dont il ne fallait plus parler.



Mon avis



Avant de donner mon ressenti, je tiens tout d'abord à féliciter Bertrand Binois  pour la couverture; elle est splendide et décrit très bien l'ambiance du livre.

Ayant lu tous les précédents romans de l'auteure, je ne pouvais faire exception à la règle lire son dernier livre qu'est " Soul of London" et c'est une pure merveille!

" Soul of London" et totalement différent des autres écrits de l'auteure; le lecteur est plongé dans Londres du XIX ème siècle.
Gaelle  change radicalement de style dans ce roman; c'est très bien documenté et je pense que ça a dû prendre énormément  de temps à l'auteure.

Je me suis mise à arpenter les ruelles londoniennes, sentant le froid engourdir mon être et respirer l'odeur intenable des tunnels.



J'ai éprouvé tout ça à la lecture comme si je m' étais complètement  projetée dans  un autre temps que le mien. L'auteure a  su avec perfection me mettre au diapason avec ce décor et a également  réussi à me faire voyager dans une toute autre dimension.



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