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vendredi 12 juin 2020

Virginie Anglard : " Une bonne raison de tuer "



Editions Le Gestenoir
424 pages



4 ème de couverture



Printemps 2017. Les brumes matinales habillent de rose Brive et la campagne alentour. Dans tous les foyers corréziens, les paris sont ouverts : qui sera le nouveau président des français ? Mais pour les flics du boulevard Anatole France, les priorités sont tout autres : qui est l’auteur du meurtre atrocement sanguinaire de Lyse Borel, directrice d’une résidence réputée ? Et, surtout, doit-on s’attendre à un second crime ? Autant d’interrogations qui tournoient dans l’esprit des agents brivistes, bouleversés par la récente disparition de leur commissaire-divisionnaire. À nouveau réunis dans l’horreur, le lieutenant Cassandra Walter et le commandant Victor Guiliano mènent l’enquête.

Les investigations policières révèleront bientôt que chacun des suspects avait une excellente raison de se débarrasser de la victime, dont les enquêteurs comprennent peu à peu qu’elle était tout sauf « innocente »…



Mon avis



Après la lecture de " L'ombre du crime " j'ai voulu savoir ce qu'il advenait de mes deux compères Victor et Cassandra. Dans " Une bonne raison de tuer " , l'enquête se porte essentiellement sur Lyse Borel, directrice d'une maison de retraite appelée " Les Charmes ". Elle a été retrouvée chez elle la gorge tranchée et sur son ventre nu est dessinée la lettre K. À ses côtés, son fils Eliot était en état de choc.

" Et à droite de la mare sanguine... Non ! Ça ne pouvait pas être... Il n'avait pas osé... Pas elle ! Pas sa mère. Sur la peau veloutée de duvet où s'agrippait la lumière crue, un monstrueux K majuscule tendait vers Eliot ses branches dissymétriques. "
 
Christian, l'amant de Lyse est le seul témoin de la scène puisque c'est lui-même qui a signalé à la police le décès de sa douce amante.

Qui est coupable de cette mort ? C'est sûr que Christian serait le suspect idéal dans cette affaire. Virginie Anglard ne se contente pas de savoir qui est responsable de cet acte mais elle se glisse dans chacun de ses personnages pour ainsi s'approprier leurs émotions. On sent que l'auteure aime ses protagonistes. Elle leur donne une attention particulière pour ainsi développer une richesse à l'intrigue.

Par rapport au précédent Virginie Anglard retranscrit une toute autre ambiance dans ce roman en développant des thèmes actuels tels que l'addiction au jeu vidéo, la domination et le pouvoir absolu de l'argent. Ces références agrémentent le récit. " Une bonne raison de tuer " est un pavé de plus de 400 pages où l'action est à son comble. C'est un récit prenant et superbement bien ficelé ; les personnages sont tellement bien travaillés, j'étais heureuse de retrouver Victor et Cassandra mais aussi l'humour noir du légiste N'Guyen.

Les dialogues sont admirablement bien construits et l'action ne s’éteint pas au fil des pages au contraire elle s'intensifie davantage.

" Une bonne raison de tuer " est un polar qui tient ses promesses jusqu'à la fin. La psychologie des protagonistes est toujours détaillée avec authenticité et l'auteure aime ces derniers ; elle les fait vivre intensément. Ainsi l'histoire en devient crédible. Virginie Anglard offre une deuxième aventure différente en donnant plus de sens à ses personnages.

Chapeau Madame Anglard, vous m'avez de nouveau transportée dans ce récit ! Je trépigne d'impatience de retrouver de nouveau Cassandra et Victor !



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