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lundi 30 janvier 2023

Nous irons mieux demain - Tatiana de Rosnay

 


Editions Robert Laffont 

360 pages


4 ème de couverture


Quand l’amitié devient emprise.
Mère célibataire de vingt-huit ans, ébranlée par le décès récent de son père, Candice Louradour mène une vie sans saveur. Un soir d’hiver pluvieux, à Paris, elle est témoin d’un accident de la circulation. Une femme est renversée et grièvement blessée.
Bouleversée, Candice lui porte assistance, puis se rend à son chevet à l’hôpital. Petit à petit, la jeune ingénieure du son et la convalescente se lient d’amitié.
Jusqu’au jour où Dominique demande à Candice de pénétrer dans son appartement pour y récupérer quelques affaires.
Dès lors, tout va basculer…
Pourquoi Candice a-t-elle envie de fouiller l’intimité d’une existence dont elle ne sait finalement rien ? Et qui est cette Dominique Marquisan, la cinquantaine élégante, si solitaire et énigmatique ?

Nous irons mieux demain retrace le chemin d’une femme fragile vers l’acceptation de soi, vers sa liberté. Il fait aussi écho aux derniers mots d’Émile Zola, le passager clandestin de cette histoire.


Mon avis



« Nous irons mieux demain » de Tatiana de Rosnay est un concentré de qualités littéraires. Il faut bien reconnaître que cette auteure coche toutes les cases pour offrir des romans passionnants. J'ai suis une grande fan et me jette sur chaque sortie de ses livres. Cette fois encore je n'ai pas été déçue.

Son style est parfait alliant l'élégance et la simplicité. Tatiana de Rosnay ne perd pas de temps puisqu'elle entre directement dans le sujet. Une jeune femme de vingt huit ans, Candice Louradour,  assiste à un accident et se surprend à se préoccuper de la victime, une certaine Dominique Marquisan. Celle-ci est blessée, elle a une soixantaine d'années et semble sans attaches. La suite met en relief cette relation naissante. Du début à la fin, j'ai été bousculée par ce qui ressemble à une emprise. Mais l'auteure n'est jamais manichéenne et laisse voir les failles de chacune des deux « amies».

J'ai aussi apprécié la description des lieux de Paris. Tatiana de Rosnay sait très bien planter le décor, elle dépeint l'atmosphère du quotidien de ses personnages. On sent parfaitement l'influence des murs sur les habitants et vice versa.
De plus, on rentre une nouvelle fois comme dans « Célestine du Bac » dans l'univers de Zola. Mais cette fois, la façon d'aborder cet auteur classique est très originale. Tatiana de Rosnay réussit à mélanger astucieusement sa passion pour Zola et pour la magie des lieux. Et sans être un thriller, l'histoire est faite de mystères tenant en haleine jusqu'au bout. Les thèmes abordés sont l'emprise personnelle mais pas que…

Ce sont deux personnages totalement différents. Candice tente d'en savoir plus sur Dominique en fouillant son appartement et cette dernière va lui révéler par la suite d'incroyables secrets.
" Candice brûlait de connaître son métier, de savoir quel genre de patron était ce type qui portait un nom de plante ridicule, mais petit à petit, elle commençait à saisir qu’en gardant le silence, la patiente finirait par se livrer. Ce que fit cette dernière. "
Le seul reproche que je peux faire est la multitude des histoires; celle du père de Candice, l'état physique de Candice, la pensée de la famille de Candice et l'emprise de Dominique. Mais cela ne gâche pas le plaisir de lire  « Nous irons mieux demain » jusqu'au bout.

D'ailleurs Tatiana m'a donné envie de me replonger dans les œuvres de Zola " Les Rougon Macquart " plus précisément l'assommoir.  

J'ai adoré parcourir Paris et suivre la relation entre une jeune protagoniste qui commence réellement sa vie de femme et une autre qui arrive en bout de course.

« Nous irons mieux demain » est un roman que j'ai apprécié dans l'ensemble et se lit très facilement. Tatiana se glisse parfaitement dans la peau de chacun de ses personnages et elle le fait admirablement bien.
C'est une lecture très intime mais aussi un récit qui questionne sur la place que l'on peut prendre dans la vie.

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