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samedi 31 décembre 2022

Mélissa Da Costa : " La Doublure "

 


Editions Albin Michel

576 pages


4 ème de couverture



Passion, faux-semblants, emprise… Qui manipule qui ?

Une jeune femme fragile en quête d’un nouveau départ.
Un couple magnétique et fascinant prêt à lui ouvrir les portes de son monde doré.

Un trio pris au piège d’un jeu cruel et d’une dépendance fatale.

Dans ce roman sombre et envoûtant, Mélissa da Costa explore, à travers l’histoire d’une passion toxique, la face obscure de l’âme humaine et les méandres du désir.

Après les succès de Tout le bleu du ciel, des Lendemains, de Je revenais des autres et des Douleurs fantômes, romans aux deux millions de lecteurs, elle révèle une nouvelle facette de son talent.



Mon avis



J'ai lu qu'un seul roman de l'auteure " Les Lendemains " et je peux vous dire que ce dernier n'a rien à voir avec ce titre. Mélissa Da Costa nous propose un tout autre style et ce titre est plus ciblé sur un thriller psychologique. Loin du feel-good l'auteure met en scène un personnage principal celui de Evie Perraud dont la vie est loin d'être nébuleuse.
Elle ne fait qu'attendre le retour de  son marin, Jean. A bien y réfléchir comme lui a prévu de saisir sa chance au Brésil, elle décide de prendre sa vie en main en cherchant un tout autre job. Une nouvelle vie s'offre à elle quand cette dernière rencontre Pierre Manan sur le port de Saint-Paul-de-Vence.

Cet homme riche va lui proposer un métier : devenir " La Doublure" de sa femme, Clara. Artiste peintre alias Calypso Montant, n'aime pas être au centre du monde et propose donc à Evie d'entrer dans sa propre vie intime et artistique.
" Et alors nous aurons scellé définitivement notre pacte puisque c'est de cela qu'il s'agissait. Dès le départ. Devenir son double. La part lumineuse d'elle-même. "
Je n'en dirais pas plus sur cette histoire jusque qu'elle m'a totalement séduite. Dans " La Doublure ", il est question de drogue, de sexe et de relation toxique. En effet, Mélissa Da Costa prend un autre virage, celui de franchir certaines limites dangereuses, obscures et dérangeantes. 
" Clara se sert de sa peinture pour exorciser ses démons. Elle évacue ses pulsions par son pinceau. C'est sa façon à elle de gérer la situation. "
Les thèmes décrits par l'auteure sont très intéressants à suivre; les peintures citées sur le Romantisme noir m'ont plues telles que Goya, Paul Delaroche et Franz Von Stuck.

" La Doublure " est un roman troublant dû à l'ambiance du livre mais aussi à ce trio infernal. La relation toxique et les déviances de la drogue créent aussi une tension impalpable. Au fil des pages la perversion monte crescendo et le machiavélisme s'intensifie. Il est parfois difficile de s'en sortir même si l'enjeu est de taille.

C'est une histoire dérangeante et perturbante avec une fin qui vaut le détour. Qu'on aime ou qu'on déteste les personnages, ce trio est explosif et je ne les oublierai pas de sitôt.

J'aime quand les auteurs sortent de leur zone de confort et Mélissa Da Costa a pris le risque de publier un tout autre genre. L'auteure a  réussi à me transporter dans ce récit cruel et troublant.

" La Doublure" peut en choquer plus d'un mais ce fut pour moi une lecture captivante et empreinte d'une folie sombre et saisissante.

C'est sans conteste un des romans le plus marquant que j'ai pu lire en 2022.
 

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