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mercredi 21 août 2024

Eleanor Shearer : " La liberté est une île lointaine "

 


Editions Charleston

400 pages


4 ème de couverture


Caraïbes, 1834.
L’esclavage vient d’être aboli, mais dans les plantations de la Barbade, rien n’a vraiment changé. Rachel, qui vit dans la même plantation depuis sa naissance, est ainsi contrainte de travailler pour son propriétaire encore six longues années.
Pour elle, la liberté signifierait connaître le sort de ses enfants qui lui ont été arrachés au fil des années, même si la vérité s'avère insoutenable. Aussi, un soir de révolte, poussée par le désir de retrouver ses enfants, elle s’échappe.
Rachel entame alors un long et périlleux voyage qui la mènera de la Barbade à Trinidad en passant par la Guyane britannique, sur les traces de ses enfants disparus.


Mon avis


L'histoire se passe en 1834 dans les Caraïbes. Rachel travaille dans la Plantation de Providence. Mais l'esclavage a été aboli par le roi d'Angleterre. Les esclaves sont donc libres mais les maîtres n'ont que faire de cette décision. Rachel n'a qu'un seul but s'enfuir des récoltes de canne à sucre pour tenter de retrouver tous ses enfants.
" Ils n'étaient plus esclaves, mais apprentis. La loi leur ordonnait de continuer de travailler pour lui pendant les six prochaines années. Ils ne pouvaient s'en aller. Quand le soleil se lèverait, Rachel et les autres retourneraient finir de planter la canne à sucre. Ils la cultiveraient jusqu'à la prochaine récolte, et encore celle d'après. " 
Sa quête sera longue mais aussi laborieuse. Elle va rencontrer sur son chemin des personnes compréhensibles telles que Personne et Mama B.
C'est un voyage qui la mènera vers la Guyane britannique. Eleanor Shearer aborde le thème de l'esclavage à travers le personnage de Rachel. Cette femme fait preuve de beaucoup de courage et de persévérance pour retrouver ce qu'elle a de plus cher à ses yeux.

J'ai eu beaucoup d'empathie pour Rachel. J'ai admiré sa ténacité et sa force.Certains endroits furent des épreuves douloureuses pour elle mais heureusement elle a reçu un soutien sans faille de la part de personnes qui ont jalonné son dur périple.
" La liberté est une île lointaine " est une roman éprouvant. Je suis passée par divers stades émotionnels. Le style de l'autrice est enrobée de poésie. Son écriture est touchante ; certains passages m'ont littéralement mis les larmes aux yeux.

mardi 20 août 2024

Lisa Gardner : " Juste derrière moi "


Editions Albin Michel
480 pages

4 ème de couverture


Cela fait longtemps que Sharlah, 13 ans, vit séparée de son frère Telly, depuis le jour fatal où, pour la protéger, il a tué leur père. Sa famille d’accueil, Pierce Quincy un ex-profiler du FBI et sa femme Rainie, ont su lui redonner confiance dans un cadre sécurisant et aimant. Mais lorsque Pierce est appelé par le shérif de la ville pour un double meurtre commis dans une station-service, le passé de Sharlah resurgit, tel un cauchemar : les caméras de surveillance accusent en effet Telly. Bouleversée, ne pouvant se résigner à sa culpabilité, Sharlah part à la recherche de son frère, traqué par la police…
Lisa Gardner, la First lady of crime, renoue avec ses personnages fétiches Pierce Quincy et Rainie, héros de Disparue, pour nous entraîner au cœur de la relation fascinante et douloureuse entre un frère et une sœur hantés par leur passé.


Mon avis


De temps en temps, je me plonge dans un livre de Lisa Gardner pour être certaine que je vais passer un moment récréatif sans prise de tête. Je retrouve certains de ses personnages que j'ai appris à connaître au fil des années. L'ensemble de l'oeuvre de cette auteure est bien représentatif de ce que produisent les reines du thriller US mais avec une touche souvent féministe et des personnages très attachants.

Je préfère personnellement sa série « D.D. Warren » dans laquelle l'humour est plus présent. « Juste derrière moi » n'en fait pas partie puisque cette fois, on retrouve Quincy et Rainie que l'auteure avait un peu délaissés quelques temps. Cependant, je n'ai pas regretté mon choix.

Les deux enquêteurs sont entourés de protagonistes des plus intéressants. Le ton est sombre et on sent planer une chape de plomb tout au long de la narration. Ainsi, Sharlah est très touchante avec son apparente fragilité. Son frère l'aurait sauvée de la violence de leur famille. Et ils se sont perdus de vue mais un événement inattendu va les faire se confronter. Les « seconds rôles » sont bien dessinés et donnent de l'épaisseur au récit.