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lundi 5 novembre 2018

Iac: " Et le tonnerre grondait"



Edition LBS
192 pages


4 ème de couverture



1890.

Joshua, ancien éclaireur de l’armée, a pour mission de ramener un adolescent à sa seule parente vivante, la Première Dame des États Unis. Le jeune homme, autrefois enlevé par les Sioux, est maintenant connu sous le nom de Main Qui Frappe.

Pendant ce temps, Mattie débarque de France pour éduquer de jeunes Indiens arrachés à leurs parents. Mais révoltée par la violence des méthodes, elle s’enfuit avec deux petites filles, les sœurs de Main Qui Frappe...

Maîtrise du sujet, écriture cinématographique, Iac nous livre un roman passionnant, soucieux du détail historique. Du très grand western !


Mon avis



Iac use d'une écriture directe dans un livre d'aventures qui nous plonge dans l'univers du grand ouest américain. "Et le tonnerre grondait" a tout d'un bon western. Les indiens et leur histoire y tiennent une place prépondérantes. Dès les premiers chapitres, j'ai eu l'impression de revivre les dialogues d'un bon vieux John Ford. Ils sont ciselés et rapides comme des flèches, l'auteur ne rate pas ses cibles!


" -Mais enfin mon général, vous plaisantez! Bon, c'est le neveu de la Présidente, mais il faut lui dire à la Présidente que son petit-neveu qu'elle doit avoir en photo, cul nu sur un coussin, il porte des nattes aujourd'hui et il a le visage couvert de peinture de guerre, il doit pas parler un mot de notre langue, et il doit avoir des scalps à la ceinture et..."


Joshua a eu l'habitude de côtoyer les indiens alors qu'il était éclaireur de l'armée. Il va rencontrer des personnes de tout bord en tentant de rendre un jeune homme à sa tante. Les haines et les coups de bravoures se mêlent dans ce roman. L'histoire du peuple indien s'insère très bien dans l'intrigue; ce qui insuffle une émotion inattendue au fil de la lecture.

Les protagonistes ont pris vie sous mes yeux car IAC est doué pour les faire apparaître dans des décors réalistes. "America! America!" ces mots sortant du texte face à la description d'un New York du XIXème siècle sont magiques et efficaces. Je suis entrée dans le vif du sujet comme dans une scène de western. Imaginez une rue devant un saloon et vous pouvez alors commencer l'aventure avec les principaux acteurs du film... enfin du roman.

J'ai rapidement ressenti le choc de civilisation entre les sédentaires et le monde des éclaireurs et des indiens, la plaine et ses beautés face à l'avancée moderne de New York. Ces thèmes très westerniens sont évoqués avec maestria par l'auteur.

" Il se méfie de ceux qui se posent quelque part avec, tout au fond de lui, cette pointe d'envie qui lui donne encore plus de méfiance. "

Certains passages sont poignants. J'ai été étonnée de croiser tant de cruauté, de tendresse et d'humour dans ce court roman. La nature est presque vivante sous la plume de l'auteur. Ainsi le récit est plein de fraîcheur et de sensibilité. Les coutumes indiennes, très proches de la nature sont exposées avec simplicité. L'ensemble me laisse encore sous le charme de ce récit qui baigne dans le sacré et la triste réalité de l'époque.

" Et le tonnerre grondait" m'a donné envie d'en savoir plus sur l'histoire et la culture du peuple amérindien. Justement, la fin du roman évoque cette période. Mais l'intrigue prenant le dessus sur la véritable histoire des Sioux ne dit pas tout. Alors peut-être que comme moi, vous aurez envie d'aller faire un tour dans les plaines de l'ouest américain, une fois le mot fin sur le générique.



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