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jeudi 25 août 2016

Jacques-Olivier Bosco: " Quand les anges tombent"


Editions Jigal Polar
328 pages


4 ème de couverture




Cinq enfants kidnappés… Un truand impitoyable, Vigo, dit le Noir, condamné à perpét’ pour le meurtre de gamins qu’il nie farouchement avoir commis… Un avion en provenance de Russie qui par malheur s’écrase sur une prison… Un procès truqué, une vengeance… Un préfet assoiffé de pouvoir qui brouille les cartes, un flic déboussolé au fond du trou, un malfrat corse en rupture de ban, un cheminot alcoolo, un juge en fin de parcours, une avocate opiniâtre, des parents bouleversés mais combatifs… Et leurs cinq mômes bien décidés à survivre et prêts à tout pour s’en sortir tout seuls



Mon avis




Jacques-Olivier Bosco nous catapulte dans un univers dur et dense. Cinq enfants sont kidnappés. Certains notables sont les parents de ces pauvres gamins. Les motivations du kidnappeur sont troubles. Mais la vérité n’est pas toute simple. Très vite on découvre que du côté des géniteurs, les responsabilités sont lourdes. Très lourdes. Et les enfants vont faire preuve souvent de plus d’intelligence et de cœur que leurs parents.

Bien sûr, la perte de l’enfant, l’angoisse de ne pas être à la hauteur des devoirs de père ou de mère est au centre du roman. Mais pas que… Les regrets sont vivaces et rendent ce roman très profond. Le lecteur se trouve ainsi en émoi. Certains passages sont touchés par la grâce.

« Quand un enfant tombe, on a peur, notre cœur bondit et nous aussi, vers lui, pour l’aider à se relever, et à repartir. »

J’ai néanmoins ressenti certaines longueurs. Certes " Quand les anges tombent" est loin d'être mauvais mais trop de détails affaiblissent un peu le suspense. Ce reproche est bien le seul que je puisse faire à l’encontre de l’auteur. En effet, JOB a su développer une kyrielle de personnages sans pour autant embrouiller le lecteur dans les histoires des protagonistes. Une prouesse au regard des divers destins  se croise à la lecture de ce dernier.

" Quand les anges tombent" est truculent et violent faisant de ce  thriller  un mélange de cocktail explosif et enivrant.
De plus l'auteur a des références et le sens de la formule rendant ainsi le roman encore plus agréable à lire.

L'intrigue est percutante et saisissante de quoi tenir le lecteur en haleine jusqu'au dénouement.

« On ne rentrait pas au 36 quai des Orfèvres comme dans un commissariat de quartier. […] La cour pavée résonnant encore des roues de carrosse de Vidocq, les escaliers bruyants comme au lycée, l’ancien étage des journalistes, et tout en haut, sous les toits, les locaux de la Crim’ que Louis Jouvet enfumait à plaisir de ses bouffées de pipe. »

Un vent de culpabilité se ressent au fil des pages. Le but pour le lecteur est de savoir qui est vraiment coupable. Et de Quoi ?



L'auteur




Né(e) à : Fontenay-aux-Roses , le 10/05/1967

Jacques Olivier Bosco est né dans le sud de la France d'un grand-père sicilien arrivé en France pendant les années 30 puis immigré plus tard en Algérie. 

Ses parents nés à Alger reviennent en France parmi les rapatriés et s'installent définitivement à Nice.

Il est balayeur, éboueur, plongeur, barman puis entre dans le milieu de cinéma où il est scénariste dans les années 90( de courts métrages ), régisseur avant de s'installer comme restaurateur sur une plage près de Gruissan. 

Il écrit déjà quelques polars qui restent à l'état de manuscrits, des nouvelles aussi.

Début des années 2000, quelques unes de ses nouvelles sont publiées sur http://www.1000nouvelles.com/index.html et les Éditions Jigal acceptent son premier polar, Et la mort se lèvera qui paraît en ce début 2010. 


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