lundi 5 septembre 2022

David Heska Wanbli Weiden : " Justice indienne "

 

Editions Totem

384 pages



4 ème de couverture


La réserve indienne de Rosebud, dans le Dakota du Sud, souffre des défaillances de la justice, et les pires abus restent souvent impunis. C’est là qu’intervient Virgil Wounded Horse, qui loue ses gros bras pour quelques billets. Et il prend ses missions à cœur, distillant une violence réfléchie pour venger les plus défavorisés. Lorsqu’une nouvelle drogue frappe la communauté et sa propre famille, Virgil en fait une affaire personnelle et se lance sur la piste des responsables de ce trafic ravageur. Tiraillé entre traditions amérindiennes et modernité, il devra accepter la sagesse de ses ancêtres pour parvenir à ses fins.



Mon avis



Me voilà plongée dans la réserve indienne du Dakota du Sud, celle de Rosebud. Des trafiquants de drogue sèment la peur, l'horreur et la mort dans cette communauté. L'histoire c'est celle de Virgil Wounded Horse, un homme cabossé par son passé. C'est quelqu'un de viril avant tout qui est prêt à prendre l'habit d'un véritable justicier. Lorsqu'il y a des ennuis, il vaut mieux ne pas être sur son chemin ; les criminels auront une sévère punition.
" Quand le système judiciaire leur faisait ainsi défaut, les gens s'adressaient à moi. Pour quelques centaines de dollars, ils étaient un peu vengés. C'était ma contribution à la justice. "
Au fil des pages l'auteur se penche un peu plus sur Virgil ; un passé trouble et marquant. Il vit avec son neveu, Nathan âgé de 14 ans. Ce dernier tente de poursuivre comme il peut ses études. Vous allez aussi rencontrer Marie Short Bear, l'ex de Virgil.

Mais quand une affaire de drogue touche son neveu, Virgil déploie toute sa fureur. La police fédérale enferme de ce fait Nathan dans un centre de détention. On ressent alors le désir de vengeance et de justice pour notre personnage principal qui veut faire les choses à sa façon.

Mais " Justice indienne " n'est pas qu'une enquête policière, c'est bien plus… David Heska Wanbli Weiden aborde également la politique judiciaire dans cette communauté  et la culture des Lakotas. C'est un roman passionnant et enrichissant de par les thèmes abordés.

" Justice indienne " est une véritable plongée amérindienne. Le décor planté ainsi que les paysages aux alentours m'ont plus. Même si l'enquête policière est au second plan, je n'ai à aucun moment lâché cette histoire. L'auteur met l'accent sur les traditions et les rites des indiens de Lakota.
" Les Indiens ont toujours su qu'il fallait guérir l'esprit en même temps que le corps. Je veux utiliser les cérémonies, les herbes et les prières combinées aux remèdes allopathique pour aider les gens à marcher dans la beauté. "
" Justice indienne" est une très belle découverte et a su titiller ma curiosité ! 


L'auteur

David Heska Wanbli Weiden est un membre de la Nation Lakota Sicangu. Il est diplômé de l’Institute of American Indian Arts et a reçu un doctorat de l’Université du Texas à Austin. Justice indienne est son premier roman.


dimanche 4 septembre 2022

Marlène Charine : " Léonie "

 


Editions Calman Levy

414 pages


4 ème de couverture


UNE JEUNE FILLE SÉQUESTRÉE DANS UNE MAISON, UN FLIC PRISONNIER DE SON PROPRE CORPS, CHACUN EST PEUT-ÊTRE LA CHANCE DE L’AUTRE...

Chaque matin, derrière la lourde porte rouge et sa série de verrous, Léonie attend Raymond. Et ce depuis 5 ans, 11 mois et 30 jours.

Raymond a kidnappé la jeune fille à la sortie d’une soirée, peu avant son bac. Depuis, Léonie vit à l’étage de sa maison, la cheville enserrée dans un bracelet métallique.

Mais ce matin, Raymond s’écroule. Crise cardiaque. Pour Léonie, c’est la panique. Toujours sous l’emprise mentale de Raymond, elle est incapable de sortir. Et si personne ne la croyait ? Et si tout le monde l’avait oubliée ? La voilà dans une maison isolée, seule avec un cadavre. Libre, mais pas libre.

Dans une clinique de la ville voisine, Diane lit à son frère, un excellent flic brisé par un accident de parapente, les dossiers qu’il aurait voulu résoudre, et notamment celui de la disparition de Léonie.

C’est alors qu’un corps est retrouvé dans la forêt...



Mon avis



Cela fait 6 ans que Léonie Marchal est séquestrée et un matin son bourreau, Raymond, décède d'une crise cardiaque. C'est une opportunité pour Léonie de retrouver la liberté tant attendue mais ce n'est pas aussi simple pour elle. L'emprise de Raymond lui pèse lourdement et a du mal à sortir de cette maison.

Parallèlement à cette histoire, l'auteure dévoile le récit de Diane vétérinaire dans un parc animalier et de son frère, Loïc, ancien flic paralysé par un accident de parapente.

Marlène Charine brosse deux portraits de femmes complétement différents mais quel est le lien entre ces deux personnes ?
C'est ce que l'on va découvrir au fil des pages. 

Une autre enquête est aussi en cours et suivie par Jonas; un corps a été retrouvé dans une forêt.

" Léonie" est un thriller original de par sa construction et ses personnages. L'intrigue est bien menée on en apprend davantage sur les personnages. Marlène Charine a l'art et la manière de nous balader vers de fausses pistes. Certaines scènes sont éprouvantes mais aussi dures. L'auteure se glisse parfaitement dans la peau de ses protagonistes et l'on ressent bien leurs émotions. 

C'est un roman très noir que nous propose Marlène Charine. Le suspens atteint son paroxysme! " Léonie " est un thriller psychologique bien construit avec des personnages intéressants à suivre. C'est mon premier de l'auteure et lirai ses précédents romans.



L'auteure



Prix du Polar Romand, prix Sang pour Sang Polar, prix Découverte du journal L’Alsace, Marlène Charine a fait une entrée fracassante dans le monde du polar en 2020 avec Tombent les anges . Née en 1976 à Lausanne, ingénieure en chimie, cette amoureuse des mots de la première heure s’est essayée à de nombreux genres de l’imaginaire au travers de nouvelles avant de trouver son domaine de prédilection dans le thriller.


samedi 30 juillet 2022

Justin Van Colen : " Apprenti aventurier "

 


Editions Pocket

316 pages


4 ème de couverture


Entrepreneur ambitieux, Justin Van Colen quitte la France après un choc émotionnel. Objectif : se réconcilier avec la vie et découvrir le monde !
Malgré de nombreux rebondissements, Justin prend goût à l'aventure, au point de ne plus pouvoir s'en passer.
Après deux tours du monde en solitaire, il se lance un challenge fou : rejoindre la France depuis la Thaïlande en 4x4 et uniquement par les pistes afin d'entrer en contact avec les populations rurales.



Mon avis


Avant d'entreprendre la lecture de « Apprenti aventurier » de Justin Van Colen, il faut bien avoir en tête que l'auteur est un jeune homme qui veut tout simplement raconter son expérience de voyageur. Ne pas s'attendre au récit d'un homme mûr comme Mike Horn, vous risqueriez d'être quelque peu déçus. Cependant, Justin Van Colen a le mérite d'aborder son livre avec candeur et simplicité, ce qui est déjà un avantage de nos jours.

Une ambiance plaisante court du début à la fin de « Apprenti aventurier ». C'est agréable et je me suis laissée bercé par les déambulations proposées par l'auteur. D'ailleurs le terme apprenti annonce bien la couleur. L'ensemble est léger et n'a d'autre ambition que de raconter ce qu'a traversé le narrateur. Et au détour des pages, on tombe sur des passages bien ficelés dans lesquels on « vit » réellement les sensations du jeune homme.
C'est un ouvrage en deux temps avec une première partie plutôt axée sur la vie de Justin et une seconde davantage basée sur le voyage à part entière. Ceci plaira ou pas mais c'est le choix de Justin Van Colen.
C’est une ode à l’aventure qui connaitra des difficultés mais aussi de très belles découvertes sur le plan épanouissement de soi.

Sur son chemin, Justin prendra des risques car il ne sait pas dire « non ».
Au Mexique, une famille va le séquestrer pendant une semaine pour un mariage arrangé ; grâce à un ami il sera de nouveau libre. Sur le plan émotionnel, le jeune aventurier aura des aventures amoureuses mais la rupture avec Elisabeth l’affectera beaucoup.

lundi 18 juillet 2022

Franck Thilliez : " Labyrinthes "

 


Editions Fleuve noir

384 pages


4 ème de couverture


Une scène de pure folie dans un chalet. Une victime au visage réduit en bouillie à coups de tisonnier. Et une suspecte atteinte d’une étrange amnésie. Camille Nijinski, en charge de l’enquête, a besoin de comprendre cette subite perte de mémoire, mais le psychiatre avec lequel elle s’entretient a bien plus à lui apprendre. Car avant de tout oublier, sa patiente lui a confié son histoire. Une histoire longue et complexe. Sans doute la plus extraordinaire que Camille entendra de toute sa carrière…


« Tout d’abord, mademoiselle Nijinski, vous devez savoir qu’il y a cinq protagonistes. Toutes des femmes. Écrivez, c’est important : “la journaliste”, “la psychiatre”, “la kidnappée”, “la romancière”… Et concentrez-vous, parce que cette histoire est un vrai labyrinthe où tout s’entremêle. Quant à cette cinquième personne, elle est le fil dans le dédale qui, j’en suis sûr, apportera les réponses à toutes vos questions. »


Mon avis



Avec « Labyrinthes », Franck Thilliez nous a concocté une histoire alambiquée comme il sait très bien le faire. Cette fois, il nous promène par le bout du nez avec une intrigue qu'il m'est difficile à évoquer sans divulguer les ficelles diaboliques de l'auteur. Ainsi, je ne vais rien dire sur l'histoire elle-même mais je vais décrire les émotions et ressentis qui me sont venus tout au long de ma lecture.

Tout d'abord, dès les premières pages, je me suis laissée happer par l'écriture qui coule de source et qui rassure immédiatement sur la maîtrise de Franck Thilliez.

Une fois entrée dans l'univers de ce roman, je me suis retrouvée dans les méandres du cerveau humain et forcément je m'attendais à découvrir des notions sérieuses sur ce sujet. Encore une fois, l'auteur a su m'en apprendre beaucoup sans m’ennuyer.
« -Le cerveau humain peut déployer les plus incroyables stratagèmes pour protéger l'esprit. Il s'adapte sans cesse, se reconstruit sur des ruines… Il est même capable de se piéger lui-même. De faire passer des souvenirs inventés pour réels. »
Et Franck Thilliez ne se prive pas pour embrouiller le lecteur avec les divers protagonistes de « Labyrinthes ». Il parvient à évoquer l'horreur de certains comportements humains. Ses personnages sont confrontés à des exactions (parfois déjà évoquées dans d'autres de ses romans) qui petit à petit permettent de construire un récit donnant lieu à une fin assez surprenante. Il mêle réalité et fiction et donne ainsi de l’épaisseur à ce suspens dérangeant. C'est parfois déroutant : beau comme le film « Mulholland Drive », magnifique et passionnant mais il faut s'accrocher pour suivre les diverses héroïnes.

samedi 16 juillet 2022

Patrick Senécal : " Flots "

 


Ramsay Editions

388 pages


4 ème de couverture


Florence, huit ans, est seule chez elle lorsqu'on la retrouve dans l'appartement familial, en haut d'une épicerie. Personne ne retrouve la trace de ses parents et elle refuse de dire quoi que ce soit. Tranquillement, la vérité apparaît à travers son journal personnel, où elle confie ses réflexions et ses observations sur la vie quotidienne. En apparence, Florence est une petite fille comme les autres. Elle a des amies avec qui elle joue beaucoup. Elle suit des cours de piano, elle interprète Ode à la joie de Bétovune au piano. Elle n'a pas de jouets. Elle n'aime pas en prendre soin. Quand son papa et sa maman se querellent, ça l'exaspère. Alors elle chante du Katy Perry dans un anglais approximatifBaaaabiyouhahfaaaillouhwahEt elle écrit dans son journal intime lequel nous apprend petit à petit la réalité de Flo, qui est en fait... terrifiante.


Mon avis



Quel livre ! Quelle noirceur ! " Flots " est un thriller dérangeant mais sacrément bien fait. Patrick Senécal a une plume qui percute et qui se montre violente dans certains passages. Dans ce roman, il est question des Roberge, une famille qui n'est pas si parfaite. En effet on finit par se rendre compte qu'elle connait quelques tensions.
Sébastien et sa femme Maryline se disputent fréquemment et leur fille âgée de 8 ans se réfugie alors dans son journal intime offert par son oncle Hubert et joue quelques notes sur son piano.

Certains chapitres laissent place aux extraits du journal intime de Florence. Au fur et à mesure des pages, le lecteur va comprendre qu'un drame chamboulera ce récit.

Patrick Senécal s'immisce dans la peau d'une petite fille et le fait remarquablement bien. Dans cette lecture, tout n'est pas tout beau tout rose. La folie va s'intensifier davantage et l'intimité de la jeune fille se dévoile de plus en plus grâce à ses écrits dans son journal intime.

vendredi 15 juillet 2022

Ismaël Lemonnier : " Enfers "

 


Editions Hugo Thriller

375 pages


4 ème de couverture



Paris, au cœur des catacombes. Un homme est retrouvé  décapité , une tête de taureau vissée sur le haut de son corps. Un meurtre d'une effroyable cruauté , rapidement suivi d'un deuxième, dans une cave de la capitale.
Au sein de la Brigade criminelle, l'enquête est confiée à un curieux tandem. Le capitaine Lothar Kessel, une tête brûlée sur la sellette de l'inspection générale, fait  équipe avec une nouvelle recrue, le jeune Clément Charrier, doté  d'un QI exceptionnel. Deux flics aux méthodes et aux tempéraments diamétralement opposés, qui n'auront d'autre choix que de coopérer lorsque les cadavres commenceront s'amonceler dans les sous-sols parisiens.
Avec autant de raffinement que de perversité , autant d'habileté  que d'inhumanité , le tueur semble mettre en scène les neuf cercles de l'Enfer décrits par Dante Alighieri. Quel genre de monstre, aux méthodes particulièrement violentes et à  l'imagination débridée, se terre dans les sous-sols parisiens ? Le diable en personne ?
Dans cette atmosphère apocalyptique, Lothar et Clément vont bientôt plonger au cœur des ténèbres, où les attend une course contre la montre – une course contre la Mort.



Mon avis



" Enfers " est un thriller prenant et vertigineux ! Une fois lue les premières pages, me voilà prise aux pièges par cette histoire à la fois noire et glauque !

Le récit commence par une visite guidée des sous-sols de Paris. Les souterrains ne sont pas une partie de plaisir puisqu'un couple découvre un corps dont la tête est celle d'un taureau. Cette enquête est confiée à un petit nouveau du service, Clément Charrier qu'on appelle le Bleu et à Lothar Kessel, le vieux flic assez mécontent.
" Cela faisait une petite semaine qu'il avait intégré le groupe Moulins au sein de la Criminelle. Il n'avait pas vu les heures défiler, encore moins les jours. L'enquête monopolisait la majeure partie de son esprit. "
Grâce à l'intelligence de Clément, on apprend que cette affaire est l'œuvre  d'un tueur en série ; les scènes de crime font référence aux neufs cercles de l'Enfer de Dante. Plusieurs meurtres s'ensuivront dans des endroits lugubres tels que les caves et les galeries souterraines…

jeudi 23 juin 2022

Pascal Marmet : " Exécution "

 


Editions M+ noir

204 pages


4 ème de couverture


Branle-bas de combat au 36 Quai des Orfèvres. Un avocat renommé est assassiné dans les sous-sols du Palais de Justice. Travaillant sous les ordres de la pénible chef divisionnaire surnommée "Mlle Maigret", le commandant François Chanel mène l'enquête dans les eaux troubles des goûts pervers du ténor du barreau. Quels liens relient le sublime personnage d'un roman du XIXe siècle Madame Bovary, un homme de loi aux appétences glauques et une femme asociale aux tentations terroristes ? C'est ce que devra démêler Chanel de la brigade criminelle, avec l'aide de son équipe renforcée d'une stagiaire surdouée et d'un étrange garçon frappé par la foudre. Dès l'intrigante première page, l'auteur scanne jusqu'à l'os ses créatures, grâce au talent de morphopsychologie de Chanel. Jusqu'à la résolution finale où se mêlent réel et magie, ce suspense intelligent exprime toute l'étrangeté du monde criminel.



Mon avis



Je tiens tout d'abord à remercier Pascal Marmet pour l'envoi d'Exécution. Ayant lu " Tiré à quatre épingles ", je me suis dit pourquoi ne pas suivre de nouveau le commandant Chanel dans une nouvelle aventure.

Mais que se cache-t-il derrière ce titre « Exécution » de Pascal Marmet ? Très vite, on comprend qui est l'exécuté mais les causes de la mort de Nicolas Fender sont un vrai casse-tête pour le commandant François Chanel. Il a ses propres codes et se fie à son instinct pour juger les hommes. D'une élégance remarquable, il est apprécié de ses hommes. L'originalité du personnage vient de ses capacités en matière de morphopsychologie que je laisse découvrir aux lecteurs. De plus, il adore son métier et redoute apparemment la retraite.
« Entre les murs centenaires chargés d'histoires judiciaires et de sueurs froides de ce quatrième étage, il avait aimé se frotter à la folie des hommes et avait été servi bien au-delà de ses attentes. D'instinct, il avait su : sa place était ici. »

jeudi 9 juin 2022

Ghislain Gilberti : " L'évangile de la colère "

 


Editions Hugo Thriller

569 pages


4 ème de couverture


Au commencement, il y eut un enfant.
Le petit Gabin Schwartz. Six ans. Son corps retrouvé dans un parc. Exsangue.
Puis ce fut un agriculteur. Enterré vivant. Son index désignant le ciel.
Puis un marchand ambulant, écrasé sous son stock.
Sale baptême du feu pour Seth Kohl, le chef du groupe chargé de l'enquête à la Brigade criminelle du SRPJ de Versailles. Comment avancer quand rien ne relie les victimes entre elles ?

Alors que les corps s'accumulent, un lien se dessine enfin, inattendu, fragile et incomplet : le tueur pourrait bien s'inspirer des Danses macabres, ces fresques que l'on retrouve dans les vieilles églises, ou dans les bibliothèques des collectionneurs.
Mais chaque série de tableaux est différente. Laquelle est la bonne ? Le temps presse, et Seth Kohl est assailli par ses propres démons, qui l'invitent eux aussi à quelques pas de danse avec la mort...


Mon avis



Avec « L'évangile de la colère » Ghislain Gilberti offre une histoire labyrinthique construite comme un assemblage de poupées gigognes. À peine les héros connaissent quelques instants de répits, à peine ils sont rattrapés par l'horreur. 
Dès le départ, j'ai été happée par Seth Kohl. Son passé et sa force de frappe dans les premiers chapitres donnent l'impulsion à une enquête multiple. Le punch des répliques et de l'action m'ont mise K.O. d'office.
Ce commandant est très attachant malgré ses défauts, on ne le surnomme pas le Zombie pour rien !
« Demandez les Stups et dites que vous avez retrouvé le Zombie, vous allez voir que les battements d'ailes d'un putain de papillon peuvent faire frémir toute une institution. »
Seth doit rejoindre une équipe bien soudée afin de résoudre une affaire concernant un tueur particulièrement dangereux. Cela commence avec la disparition d'un enfant et l'angoisse s'emballe. Les personnages sont attachants et bien dessinés. Chaque membre de l'équipe de flics est à sa place.
L'auteur s'attache à montrer la cohérence du groupe et décortique les rouages de l'enquête. J'ai saisi l'importance de la hiérarchie qui distribue le travail afin d'arriver aux meilleurs résultats.
De plus, Paul qui commande l'ensemble de ces hommes et ces femmes a une influence encourageante. C'est une figure paternelle positive, il est comme une entité protectrice, ce que n'est pas le Dieu adoré par le tueur. Mais le mal rode et ces flics, même super entraînés, sont confrontés à plus fort qu'eux… jusqu'à la fin assez surprenante.
« S'il poursuit dans cette voie, en sachant utiliser le meilleur de chacun, il va vite devenir un bon chef, se dit Paul en les regardant partir. Je vais pouvoir compter sur eux rapidement pour les affaires les plus délicates comme les plus stressantes. »

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