mercredi 22 janvier 2020

Chrystel Duchamp : " L'art du meurtre"



Editions Archipel
262 pages


4 ème de couverture



Le corps de Franck Tardy, avocat à la retraite, est retrouvé dans son luxueux appartement du XVIe arrondissement. Il a été torturé, mutilé, puis assis à une table dressée pour un banquet. Un crime de toute beauté !

Dépêchée sur place, l’équipe de la PJ découvre que l’homme – un collectionneur – fréquentait les clubs sadomasochistes de la capitale. Et que, malgré sa fortune, il était à court de liquidités.

Quand le corps d’un autre amateur d’art – dont la mort a été soigneusement mise en scène – est retrouvé, le doute n’est pas permis : un tueur en série est à l’œuvre.

Pour le lieutenant Audrey Durand, cette enquête dans le monde de l’art contemporain sera-t-elle l’occasion de faire taire ses démons, ou se transformera-t-elle en une plongée hypnotique aux confins de la folie ?



Mon avis



Quel thriller original ! Pour un premier roman suspense, Chrystel Duchamp se munie de pinceaux endiablés. L'écriture est percutante et laisse place à une ambiance où l'art contemporain sème la folie au fil des pages. Je ne connais absolument rien sur l'art mais j'ai appris quelques notions sur le sujet suite à la lecture de " L'art du meurtre".
Au delà de ce thème, ce thriller est assez fascinant. Dès le début, la police judiciaire découvre le corps meurtri de Franck Tardy. Sa mort est représentée comme une oeuvre d'art.

" Nous pensons que le coupable met en scène les meurtres en s'inspirant d’œuvres d'art ou, plus exactement, de courants artistiques. " 

Patricia, la chef, Audrey Durand et le médecin légiste vont devoir élucider cette affaire complexe. Ils vont côtoyer des lieux tels que le SM, le club " La Douleur des Autres" mais aussi arpenter l'univers du monde artistique trash et glauque.

samedi 18 janvier 2020

Rachel Caine: " L'ombre de la menace"




Editions Archipel
366 pages



4 ème de couverture



L'un des thrillers les plus commentés sur les réseaux sociaux américains.

La vie sans histoire de Gina vole en éclats lorsque la police découvre un corps sans vie pendu dans le garage familial.

Le mari de Gina est condamné à mort. Elle est acquittée. Mais l’opinion publique reste persuadée qu’elle était complice de son mari, du moins qu’elle couvrait sa folie meurtrière.

Victime de harcèlement, elle décide de fuir avec ses enfants. Mais, où qu’elle aille, quelqu’un dans l’ombre l’épie, l’obligeant sans cesse à changer identité de vie.

Quatre ans ont passé. Gina vit à Stillhouse Lake, où elle commence enfin à baisser la garde. Jusqu’à ce qu’un cadavre de femme soit repêché du lac…

Traduit dans seize pays, n°1 sur la liste des meilleures ventes de USA Today, ce thriller a été finaliste du Goodreads Choice Award et de l’International Thriller Writers Award.


Mon avis


La vie de Gina est un courant d'air. Toujours sur le qui vive, elle ne cesse de protéger ses deux enfants depuis un incident. Avant elle habitait le Kansas et avait une vie normale avec son mari. Mais depuis qu'une voiture a percuté le garage familial, son existence prend alors un virage angoissant.

" Gina ne posait jamais de questions au sujet du garage. Cette pensée la tiendrait éveillée des années durant en lui brûlant les paupières. J’aurais dû l’interroger. J’aurais dû savoir. "

Son mari, Melvin, n'est pas qu'un époux exemplaire, c'est un tueur en série. La police a retrouvé un corps de femme suspendu dans le garage où la voiture s'est écrasée de plein fouet. De ce fait, Gina est soupçonnée de complicité. Après l'enquête policière, elle sera acquittée.

" Mon implication supposée reposait uniquement sur le témoignage d’une voisine vindicative désireuse que l’on parle d’elle. Elle prétendait m’avoir vue aider Melvin à transporter le corps de l’une de ses victimes jusqu’au garage, un soir. C’est faux. Jamais, je n’en aurais été capable. Jamais, je n’ai rien soupçonné, mais il m’est insupportable de constater que personne, je dis bien personne, n’est disposé à le croire. "

mercredi 8 janvier 2020

Ivan Zinberg : " Matière noire"



Cosmopolis Editions
462 pages


4 ème de couverture



Un thriller au réalisme captivant : Matière Noire est une bombe qui n'explose qu'à l'intérieur de votre organisme

Juillet 2017.
Une région. Deux disparitions.
Après une nuit en discothèque, la jeune Inès Ouari ne donne plus signe de vie.
Marion Testud, elle, n'est jamais rentrée de son jogging matinal.
Sur leurs traces, deux enquêteurs aux profils atypiques : Karim Bekkouche, chef de la BAC de Saint-Étienne, flirte avec les limites et prend tous les risques pour retrouver Inès. Jacques Canovas, journaliste parisien et ex-flic des Renseignements généraux, couvre la disparition de la joggeuse.
Tous deux ont des raisons personnelles de parvenir à leurs fins.

D'un bout à l'autre du pays, les pistes se croisent tandis que de vieux meurtres énigmatiques refont surface. Deux hommes confrontés, lancés dans une course contre la mort à pleine vitesse dans les abysses de la terreur panique.



Mon avis

     

Avec « Matière noire », Ivan Zinberg nous fait entrer dans une intrigue des plus étonnantes. Le récit est mené de main de maître par un auteur qui est lui-même policier. On comprend mieux le souci du détail dans une enquête.

Les personnages sont attachants mais très différents. Chacun cherche la vérité à sa façon. Ils sont à fond dans leur quête et prêts à prendre des risques pour leur carrière.

" L'autre similitude était leur amour du métier. Lui n'exerçait plus, mais son âme demeurait celle d'un policier. Il ressentait une abnégation similaire chez Bek. Tous deux appréhendaient le côté sombre de l'être humain : lui en couvrant des faits divers, Karim en travaillant comme flic. Ils affrontaient les mêmes horreurs, palpaient et façonnaient la même matière noire, nourrie de violence et de sang. "

En ce qui concerne le tueur, l'auteur le fait vivre originalement. Il diffère de ces criminels croisés dans d'autres polars. Il est effrayant à sa manière : il m'a intriguée du début à la fin.

" La folie l’avait quitté. A présent, il se maîtrisait. Avant de regagner l’habitacle, il regarda autour de lui. Pas un bruit. Peu de lumière.

Seuls existaient les étoiles, la lune et les lasers de la boîte de nuit, plus colorée que jamais dans le ciel d’été. Là-bas, la fête continuait. Une foule insouciante dansait, buvait, s’amusait sous les stroboscopes.

Personne ne savait. Personne ne saurait. "

lundi 6 janvier 2020

Nicolas Lebel: " La piste aux étoiles"



French Pulp
232 pages


4 ème de couverture



Quand on propose à l’Embaumeur de participer à un projet d’exposition de cadavres, il faut s’attendre à un refus : un défunt, ça se respecte, ça ne s’exhibe pas !


Mais dans la vie, on ne fait pas toujours ce que l’on veut, encore moins lorsqu’Interpol s’en mêle.
Mandoline va devoir s’inviter dans la folie morbide d’un artiste mégalo et s’infiltrer dans sa forteresse turque pour tenter de lever le voile sur un trafic international de cadavres…

L’Embaumeur joue les Monsieur Loyal dans un drôle de cirque…


Mon avis



Avec « La piste aux étoiles », Nicolas Lebel s'approprie Luc Mandoline sans pitié ni remord. Il reste lui-même en respectant les règles du genre de l'embaumeur. 

Le métier de Luc Mandoline est renouvelé sous la patte de Nicolas Lebel. Les morts qui se multiplient au fil des pages ont la chance de se retrouver entre les mains de cet embaumeur bourré d'humanité. En effet, le regard de l'auteur sur les injustices de notre bas-monde est sans concession. La cupidité et les réalités politiques se mêlent dans un roman d'action bien ficelé. 

« -La Turquie idéale du touriste ! L'Orient éternel de Pierre Lotti. Vous oubliez que ce pays est la porte du Moyen-Orient et de l'Asie, que derrière cette porte, il y a, au sud, l'Irak et la Syrie qui sont des zones de guerre, et, l'Iran des mollahs, que cette porte, comme toutes les portes, peut-être ouverte ou fermée, et laisser entre en Europe tous ceux qui se trouvent au-delà, que ce soient, entre autres, les milliers de migrants qui fuient Daesh, ou les fanatiques de Daesh eux-mêmes. » 

Nicolas Lebel ne laisse aucun répit aux lecteurs. Je n'ai pas pu lâcher cette histoire haletante et tout à fait crédible. Les rebondissements sont nombreux et une petite romance ne fait que donner du piquant à cet ensemble bien séduisant. Quelques pointes de nostalgie s’agrègent à la noirceur des événements contribuant à rendre le tout assez réel, le titre en témoigne. 

Le style est impeccable. Comme dans ses précédents romans, les personnages sont bien dessinés avec ironie et finesse. Ainsi l'auteur prouve qu'il est capable de tenir le rythme avec d'autres héros auxquels il nous a habitués. L'humour fuse dans chaque chapitre, c'est jubilatoire. Les dialogues en jettent tout en faisant avancer l’intrigue. Nicolas mitraille ses lecteurs, on en prend plein la figure et on en redemande ! 

« Mireille avait les sourcils en accent circonflexe, comme un cocker qui est désolé d'avoir chié sue le tapis. C'était touchant. » 

J'ai beaucoup aimé « La piste aux étoiles » en déplorant que l'ensemble soit trop court ; j'aurais tellement voulu encore rester plus longtemps avec ce Luc Mandoline plein de charme. Nicolas Lebel a repris avec brio la succession de ses prestigieux prédécesseurs. Il est incontestable qu'il fait maintenant partie des grands du polar français et il le montre dans ce nouvel opus.
          



Booktrailer




jeudi 2 janvier 2020

Elly Griffiths: " Le journal de Claire Cassidy"


Editions Hugo Thriller
444 pages


4 ème de couverture



" Le thriller de l'année. " The Times Dans le collège anglais où elle enseigne, Claire Cassidy donne chaque année un cours sur un classique de la littérature gothique, " L'Inconnu ", de R. M. Holland. Cet écrivain a vécu et enseigné dans le même collège que Claire, qui, fascinée par ce personnage qui hante encore les murs de l'établissement, travaille à l'écriture de sa biographie. Mais un jour, Ella, sa collègue et amie est retrouvée morte. 
A côté de son corps, une citation de " L'Inconnu "... La littérature et la vraie vie entrent alors en collision, et Claire devient suspecte aux yeux de la police. Et le mystère s'épaissit lorsqu'elle ouvre son journal intime, ce journal dans lequel elle écrit chaque jour, et découvre une écriture qui n'est pas la sienne : " Bonjour, Claire. Tu ne me connais pas. " L'Inconnu, lui, connaît Claire, jusqu'à ses moindres secrets, et il n'est visiblement pas étranger aux meurtres qui vont se succéder au sein même du collège, toujours inspirés du livre de R. 
M. Holland. Claire arrivera-t-elle à changer la fin de l'histoire ?



Mon avis



" Le journal de Claire Cassidy" est un thriller qui m'a littéralement fascinée de par sa construction et de par l'ambiance qui se propage au fil des pages.

Alternant les points de vues des personnages du lieutenant Kaur Harbinder,  de Georgia Newton et de Claire Cassidy, l'auteure leur dédie chacun un chapitre. L'intrigue plonge le lecteur dans l'atmosphère de l'époque victorienne, gothique à souhait.

" A la mort d'Holland, le bâtiment a été transformé en pensionnat privé, puis en 1970 c'est devenu un collège comme les autres. " 

Claire Cassidy, enseignante en anglais, sera bouleversée par le décès étrange de sa collègue Ella Elphick ; le seul indice retrouvé sur son corps est une citation littéraire que Claire connait très bien.
" L'enfer est vide et tous les démons sont ici. " C'est une phrase tirée de l'auteur R.M. Holland de " L'Inconnu" et qui ne laisse pas indifférent Claire puisqu'elle essaie d'écrire la biographie de cet auteur.
Un lien les unit car ils ont fréquenté le même lieu d'enseignement qu'est Talgarth High. Dès lors, tout porte à faire de Claire une suspecte idéale.

Articles les plus consultés