lundi 30 septembre 2019

Maud Tabachnik: " Jours de glace"



City Editions
320 pages


4 ème de couverture



Des trombes d’eau. Un vent infernal. En quelques minutes, la petite ville de Woodfoll dans le grand Nord canadien est balayée par une tempête d’une violence inouïe. Plus d’électricité, plus de téléphone, un paysage de fin du monde.

Comme le reste de la région, la prison de haute sécurité n’a pas résisté à l’ouragan. La panne électrique a ouvert les portes, libérant quatre tueurs, parmi les pires de leur espèce, des violeurs, pédophiles et meurtriers récidivistes qui se retrouvent dans la nature.

Quand des cadavres sont retrouvés, sauvagement mutilés, les soupçons se portent forcément sur les évadés. Mais sont-ils les vrais coupables de ces atrocités ? Lou Grynspan, ancienne profileuse de la police du Québec, mène une enquête aux frontières de la raison. Un voyage au bout de l’enfer qui va hanter ses jours et ses nuits…


Mon avis



L'histoire se situe dans le grand nord du Canada principalement à Woodfoll. La shérif Lou Grynspan va devoir s'occuper d'un nouvel asile pénitentiaire, le 3AP, hautement technologique regroupant des pensionnaires très dangereux.

" On m'a dit que les hommes qui sont ici ont été jugés comme présentant de graves troubles psychotiques, schizophréniques, voire sociopathes..."

Mais un climat cyclonique provoque une panne électrique à la prison. Quatre frères prénommés les frères Bernatchez, tueurs psychopathes, en profitent pour s'évader.

" C'est tellement invraisemblable ce soudain déchaînement du climat que n'a précédé aucun signe, aucune alerte météo, qu'on est figés comme des bûches. "

Des meurtres sont commis par la suite. Est-ce l'oeuvre des 4 frères ?
Dans un climat glacial et perturbé par les intempéries, Maud Tabachnik crée un univers assez angoissant et terrifiant.
La nature sauvage et immaculée de neiges développe ainsi une ambiance anxiogène. Le récit ne tourne pas qu'autour de la disparition des évadés. Une jeune Amérindienne est retrouvée morte. Au cours de l'intrigue, l'équipe des enquêteurs se voit attribuer des renforts sur le terrain donnant encore plus d'épaisseur au roman. Les techniques et les savoir-faire sont totalement différents; une confrontation qui ne peut que finalement contribuer à une efficacité maximale. La culture canadienne ancestrale est ainsi mise en avant.

" Jours de glace " est un thriller remarquablement bien construit où l'atmosphère glaciale reflète une histoire noire et assez sauvage. Quant à l'intrigue, elle est parfaitement ficelée ! 

L'auteure



Maud Tabachnik est une écrivaine française.

Elle entreprend des études secondaires générales et commerciales, mais, après le bac et quelques hésitations, elle se décide pour la kinésithérapie dont elle sera diplômée en 1963 et qu'elle exercera pendant 17 ans avec une spécialisation d'ostéopathie. Elle est obligée d'arrêter son métier à la suite d'une intervention chirurgicale.
En 1983, elle part vivre en Touraine où elle commencera d'écrire sans envisager d'abord la publication. Dix ans plus tard, elle revient dans la capitale et se consacre entièrement à l'écriture.
Elle publie son premier roman, "La vie à fleur de terre", en 1990 chez Denoël. Depuis, Maud Tabachnik n’a donc cessé de publier: "Un été pourri", publié en 1994, chez Viviane Hamy, voit apparaître le duo d’enquêteurs américains, le lieutenant de police Sam Goodman et la journaliste homosexuelle Sandra Khan. Le livre fait connaître Maud Tabachnik d’un large public.
Ouvertement lesbienne, sa spécialité est le thriller politique et féministe. Maud Tabachnik a signé également des romans historiques, comme "L’Étoile du Temple" (Viviane Hamy, 1997) ou "Le sang de Venise" (Flammarion, 1999).


mercredi 25 septembre 2019

Stéphane Bourgoin: " Docteur Holmes"



French Pulp Editions
160 pages


4 ème de couverture



Herman Webster Mudgett ou H. H. Holmes (16 mai 1860 – 7 mai 1896), plus connu sous le pseudonyme de Docteur Henry Howard Holmes, est un tueur en série américain. Pendant les années 1890, Holmes est l’assassin de probablement deux cents clients dans son hôtel de Chicago qu’il avait ouvert à l’occasion de l’Exposition universelle de 1893. Après sa condamnation, il a avoué 27 meurtres et, bien que seuls neuf aient été confirmés, il est estimé qu’il en aurait commis deux cents. Holmes est souvent considéré comme le premier tueur en série américain…


Mon avis



Docteur Holmes, alias Herman webster Mudgett est le premier tueur en série américain. Stéphane Bourgoin nous expose ainsi la vie de celui-ci dans les années 1890.Vous comprendrez que ce n'est pas un roman mais un documentaire où le lecteur trouvera quelques images sur ces faits relatés à partir de la réalité.

Charmeur, escroc pour subvenir à ses besoins, Docteur Holmes est un homme très intelligent et est accusé d'avoir tué plus de 27 personnes aussi bien femmes, hommes et enfants.
En prenant différentes identités, Docteur Holmes a su échapper durant un moment aux autorités américaines. Mais le doute concernant une fraude à l'assurance-vie lors d'un décès d'une personne, le met devant la réalité de ses actes. D'ailleurs l'enquête va plus loin, des personnes prétendent que c'est Jack l'éventreur en personne.

Comme dans tous les écrits de l'auteur, Stéphane Bourgoin a une passion pour l'étude des serial killers. Tout est documenté avec finesse et quelques photos agrémentent l'histoire du redoutable meurtrier.

" Tous les criminologues qui m’ont examiné semblent être unanimes à ce sujet. Pourtant, il y a dix ans, j’ai été examiné sous toutes les coutures par quatre médecins comme étant mentalement et physiquement normal et en bonne santé. Aujourd’hui, j’ai tous les attributs d’un dégénéré – d’un imbécile moral. Est-il possible que mes crimes, au lieu d’être le résultat de ces conditions anormales, soient en fait la cause de ma dégénérescence ? "

" Docteur Holmes" est un documentaire d'une très bonne facture chronologique ce qui m'a particulièrement plue. Les éditions French Pulp ont eu une brillante idée de mettre à l'honneur des auteurs traitant de grands serial killers.






dimanche 15 septembre 2019

Julien Dufresne-Lamy: " Jolis jolis monstres"

Editions Belfond
416 pages



4 ème de couverture



"Je m'appelle James et je suis exquise..."
Découvrez le grand roman des drag-queens.
Certains disent qu’on est des monstres, des fous à électrocuter.
Nous sommes des centaures, des licornes, des chimères à tête de femme.
Les plus jolis monstres du monde.

Au début des années sida, James est l’une des plus belles drag-queens de New York. La légende des bals, la reine des cabarets, l’amie fidèle... Certains disent qu’on est des monstres, des fous à électrocuter.
Nous sommes des centaures, des licornes, des chimères à tête de femme.
Les plus jolis monstres du monde.

Au début des années sida, James est l’une des plus belles drag-queens de New York. La légende des bals, la reine des cabarets, l’amie fidèle des club kids et des stars underground. Quand trente ans plus tard il devient le mentor de Victor, un jeune père de famille à l’humour corrosif, James comprend que le monde et les mentalités ont changé.

Sur trois décennies, Jolis jolis monstres aborde avec finesse et fantaisie la culture drag, le voguing et la scène ballroom dans un grand théâtre du genre et de l’identité. Au cœur d’une Amérique toujours plus fermée et idéologique, ce roman tendre mais bruyant est une ode à la beauté, à la fête et à la différence. Une prise de parole essentielle.


Mon avis



" Jolis jolis monstres" est l'histoire de deux personnes que tout oppose; celle de James et de Victor. James Gilmore est drag-queen; son nom de scène est Lady Prudence. Victor est un hétérosexuel qui a rencontré James dans une boite de nuit de New-York.

" Certains prétendent toujours qu'on est des monstres. D'autres pensent que l'on est les belles choses de ce monde. "

Tous les deux vont raconter leur propre histoire. Etre drag-queen, c'est en quelque sorte faire son show la plupart du temps dans des cabarets ou des clubs. Ces personnes caricaturent et prennent possession des corps de stars en utilisant des artifices. Les paillettes, les perruques, strass et maquillages sont au rendez-vous. James/ Lady Prudence aperçoit des célébrités telles que David Bowie et Madonna.

Julien Dufresne-Lamy développe l'univers des drag-queens au travers de ces deux personnages si bien cernés. D'ailleurs, James deviendra maman Prudence pour Victor qui ne connait absolument rien du monde de drag-queen.

mercredi 11 septembre 2019

Christophe Royer: " Lésions intimes"



Editions Taurnada
414 pages

4 ème de couverture



Nathalie Lesage, capitaine au caractère bien trempé, travaille au sein de la brigade de répression du proxénétisme. Une des branches de l'organisation « Gorgona », spécialisée dans un certain genre de soirées parisiennes, va l’amener à côtoyer un milieu où règnent la perversion et les pratiques extrêmes.
Victime d’un banal accident, son enquête va prendre une tournure inattendue. Dans le même temps, le décès de son frère va l’obliger à renouer avec son passé.
Tout va alors se mélanger et entraîner Nathalie vers l’inimaginable…


Mon avis



« Lésions intimes » de Christophe Royer est un roman à double tranchant. D'une part parce que les chairs sont tranchées dans le vif et d'autre part parce que le récit est sur deux plans. On suit une enquête et les problèmes personnels de Nathalie Lesage, capitaine à la répression du proxénétisme. Pourtant, je me suis rarement perdue dans les méandres de l’histoire. Et cela grâce à la clarté du style acéré et direct. Il est question ici d'une sorte d'organisation du nom de Gorgona semblant tirer les ficelles d'un univers glauque et perfide. Et on suit les pas de Nathalie bien déterminée à trouver les coupables.

Mais attention il faut quand même s'accrocher pour résister aux descriptions de scènes effroyables et aux individus désaxés.

" Voulant comprendre pourquoi son corps ne répondait pas à ses injonctions, il tourna la tête pour examiner son bras gauche, plaqué contre une planche de bois. Son poignet était emprisonné par plusieurs tours de fil de pêche transparent lui meurtrissant les chairs. Il fit l’effort de relever légèrement son bras pour le soulager de son étreinte. "

En effet, le milieu concerné est propice à ce genre de discours. L'auteur montre qu'il existe différents stades dans la façon d'infliger la douleur à des personnes qui sont parfois volontaires. Mais quand des êtres sont soumis à tant de perversités, violentés dans leur innocence, que faire ? Pourquoi certains sont attirés par le mal et pour l'infliger ?

Nathalie, malgré une vie personnelle difficile va tenter de percer les mystères de Gorgona et d'en amputer les influences insidieuses.

Cette jeune femme est pour moi une bouffée d’air parmi l'atmosphère lourde de l'enquête. Heureusement que Christophe Royer a insufflé à ces « Lésions intimes » une force de vie. On peut ainsi croire que les bonnes volontés sont plus fortes pour lutter contre des créatures sans limites dans la noirceur.

samedi 7 septembre 2019

Mathieu Tazo: " Au nom des pères"




Editions Auto-Edition
352 pages


4 ème de couverture



Novembre 1942. Marseille.

— Mademoiselle Rose, vous seule pouvez me dire comment est mort mon fils. Vous y étiez, vous, sur cette place de malheur. Vous pourriez reconnaître les visages.

Rose est déterminée, jeune, tenace, ingénue et jolie. Elle cherche son amant. Et ne reconnaît pas les visages. Elle est témoin d’un crime : un résistant français et un officier allemand se sont battus au couteau. Qui a voulu tuer qui ? Personne ne le sait et Rose a retrouvé son amant mort.

Face à l’enquête menée à charge par une police sous influence et alors que le bruit des bottes allemandes retentit dans Marseille, Rose va dérouler le fil des événements qui ont conduit à cette bagarre mortelle pour remonter l’histoire des enfants et de leurs pères et révéler un épisode longtemps resté tabou de la Première Guerre mondiale.


Mon avis
 


Dans « Au nom des pères », Mathieu Tazo livre une histoire qui nous fait entrer dans la grande Histoire ! Rose, l’héroïne, se trouve confrontée aux horreurs de la seconde guerre mondiale et porte un regard sur un passé encore plus ancien.

Ainsi, « Au nom des pères » fait un peu figure de jeu de piste dans lequel on découvre les éléments qui s'emboîtent comme des poupées gigognes. J'ai apprécié les descriptions d'un monde en guerre mettant les civils autant en danger que les militaires. La grande Histoire est décrite de façon originale. En effet, l'auteur a su dépoussiérer le genre grâce à un récit haletant du début à la fin.

Le style est clair, sans surcharge. La plume de Tazo touche avec légèreté les personnages sans en dire trop afin de ménager le suspens. J'ai été assez charmée par les paysages du sud de la France entre Marseille et Toulon même si l'époque n'était pas tendre avec ses protagonistes.

Justement, Rose est au centre du roman parmi une galerie de personnages secondaires bien brossés. Cette jeune femme est très attachante et courageuse. Elle évolue dans le monde de la guerre avec ses fragilités qui la rendent proche du lecteur. D'ailleurs , j'ai eu souvent l'impression d'être parmi les événements, à côtés de Rose et de ses interlocuteurs. L'ambiance est tout en émotion, j'ai été prise en étau et chamboulée dans le flot des liens familiaux et de la chronologie !

Dans « Au nom des pères », les douleurs et les peurs sont quelque peu adoucies par la générosité de Rose que je n'oublierai pas de si tôt.

" Reprends-toi, Rose Petitjean, tu es une combattante. Elle tremble pourtant sans comprendre cette crainte soudaine. "

Si vous êtes fans de romans historiques, « Au nom des pères » vous plaira particulièrement. Mais l'intrigue reste intéressante à suivre. Ne serait-ce que pour comprendre que l'homme oublie vite son histoire ! Le devoir de mémoire est bien illustré par Mathieu Tazo. Il nous fait bien saisir que le mal peut revenir si l'on n'est pas prudent. Attention une période noire peut en cacher une autre !


L'auteur

 



Mathieu Tazo est un écrivain français, né en 1977 à Toulon. Il a vécu en Provence, à Paris, à Londres et vit maintenant à New York.
En 2014, il a publié son premier roman "La dynamique des fluides", aux éditions Daphnis et Chloé, primé au Prix Tangente des Lycéens 2017.

Son deuxième roman, "Un caillou dans la chaussure", est paru en 2015 (éditions Daphnis et Chloé).
Publié en 2019, "Au nom des pères" est son troisième roman.

dimanche 18 août 2019

Adam Nevill: " Appartement 16"




Editions Bragelonne
504 pages

4 ème de couverture



Certaines portes devraient toujours rester fermées…
À Barrington House, un immeuble de grand standing dans un quartier chic de Londres, un appartement est inoccupé. Personne n’y entre, personne n’en sort. Et c’est comme ça depuis cinquante ans. Jusqu’au jour où Apryl, une jeune Américaine, débarque à Barrington House pour visiter l’appartement que lui a légué une mystérieuse grand-tante.
Cette dernière, morte dans d’étranges circonstances, a laissé un journal intime où elle révèle avoir été impliquée dans des événements atroces et inexplicables, plusieurs décennies auparavant.
Résolue à découvrir la vérité sur ce qui est arrivé à sa tante, Apryl commence à reconstituer l’histoire secrète de Barrington House. Une force maléfique habite l’immeuble et l’entrée de l’appartement seize donne sur quelque chose de terrifiant et d’inimaginable…


Mon avis



" Appartement 16" est un roman terreur qui me fait beaucoup penser aux pockets terreurs que je lisais adolescente.
Le début est assez long à démarrer mais je sais déjà que Adam Nevill fait planer une atmosphère pour le moins la plus étrange. Des esprits malfaisants rôdent dans cet hôtel de luxe nommé Barrington House dans Knightsbridge.
Suite à la légation de l'appartement 16 de sa grande tante éloignée, April apprend à en connaitre un peu plus sur elle.
Au travers de différents écrits laissés par cette dernière, April comprendra qu'elle avait une obsession pour un certain peintre Félix Hessen.

" Appartement 16" est un roman qui m'a complètement plu car j'ai aimé l'atmosphère. Elle est haletante et prend le dessus sur les personnages eux-mêmes. Elle est une personne à part entière du récit. Les tableaux de cet appartement ont une apparence presqu' humaine.

" Dans les peintures , il entrevoyait des choses voûtées et tordues. Les visages étaient cachés ou se détournaient  de la lumière. D'autres lui donnaient l'impression de suggérer des créatures charnues, dont la peau marbre ressemblait à des vêtements mis au rebut, privés de la rigidité conférée  par des muscles  et des os, mais qui bougeaient toujours. " 

L’errance obsessionnelle plane sans cesse au fil des pages. Le passé de Roth est troublant et ma soif de vouloir en savoir plus a été très forte. Pour un premier roman, l'auteur s'en sort plutôt bien. Au vue des critiques négatives, je voulais faire ma propre opinion et " Appartement 16" a le mérite d'être lu. Les rebondissements se font rares mais le décor étrange qui plane sur cet hôtel vaut le détour. Des bruits étranges, l'impression qu'une personne est présente dans les parages se font sentir.

C'est une première découverte des écrits de cet auteur et je ne manquerai pas de lire ses prochains afin de savoir ce qu'il proposera par la suite.



L'auteur



Adam Nevill est né en 1969 à Birmingham. Il est la grande révélation du thriller surnaturel anglais.



Jodi Picoult: " Mille petits riens"



Editions Actes Sud
592 pages



4 ème de couverture



Ruth est sage-femme depuis plus de vingt ans. C’est une em­ployée modèle. Une collègue appréciée et respectée de tous. La mère dévouée d’un adolescent qu’elle élève seule. En prenant son service par une belle journée d’octobre 2015, Ruth est loin de se douter que sa vie est sur le point de basculer.
Pour Turk et Brittany, un jeune couple de suprémacistes blancs, ce devait être le plus beau moment de leur vie : celui de la venue au monde de leur premier enfant. Le petit garçon qui vient de naître se porte bien. Pourtant, dans quelques jours, ses parents repartiront de la Maternité sans lui.
Kennedy a renoncé à faire fortune pour défendre les plus démunis en devenant avocate de la défense publique. Le jour où elle rencontre une sage-femme noire accusée d’avoir tué le bébé d’un couple raciste, elle se dit qu’elle tient peut-être là sa première grande affaire. Mais la couleur de peau de sa cliente, une certaine Ruth Jefferson, ne la condamne-t-elle pas d’avance ?
Avec ce nouveau roman captivant et émouvant, Jodi Picoult aborde de front le grand mal américain et nous montre – à travers les petits riens du quotidien, les pas vers l’autre – comment il peut être combattu.



Mon avis



" Mille petits riens" est un roman traitant du racisme en Amérique. J'ai relevé une citation résumant parfaitement l'histoire de ce livre.
" Les gens doivent apprendre à haïr, et s'ils peuvent apprendre à haïr, on peut leur enseigner aussi à aimer. "

Ruth Jefferson est une sage femme exemplaire travaillant depuis plus de vingt ans à l’hôpital Mercy-West Haven et la seule afro-américaine. Elle s'occupe de Davis, l'enfant de Brittany mais le mari Turk n'accepte guère la présence de Ruth. Les choses s'annoncent mal par la suite. Davis est décédé peu de temps après l'accouchement. La vie de Ruth va prendre un tout autre tournant.

" L'espace de quelques instants, je ne comprends sincèrement pas. Puis la réalité me percute aussi violemment qu'un coup de poing: ce n'est pas ce que j'ai fait qui les dérange. C'est ce que je suis. " 

" Mille petits riens" est un roman choral laissant la voix à trois personnages du récit; Ruth, une infirmière noire, Turk, un néo-nazi et l'avocate Kennedy MCQuarrie.

mercredi 7 août 2019

Valérie Tong Cuong: " Pardonnable, impardonnable"



Editions J'ai lu
320 pages


4 ème de couverture



Un après-midi d'été, alors qu'il se promène à vélo sur une route de campagne, Milo, douze ans, chute et se blesse grièvement. Ses parents Céleste et Lino et sa grand-mère Jeanne se précipitent à son chevet. Très vite, chacun va chercher les raisons de l'accident. Ou plutôt le coupable. Qui était avec lui ce jour-là ? Pourquoi Milo n'était-il pas à sa table, en train de faire ses devoirs, comme prévu ? Tandis que l'angoisse monte autour de l'état de Milo resurgissent peu à peu les rapports de force, les mensonges et les petits arrangements qui sous-tendent cette famille.
L'amour que chacun porte à l'enfant ne suffira pas à endiguer la déflagration. Mais lorsque la haine aura tout emporté sur son passage, quel autre choix auront-ils pour survivre que de s'engager sur le chemin du pardon ? Un roman choral qui explore la difficulté à trouver sa place au sein du clan, les chagrins et la culpabilité, mais aussi et surtout la force de l'amour sous toutes ses formes.


Mon avis



Tel un navire, j'explore ce roman qui est un naufrage de malheur, de tromperie et de vengeance.
Je n'avais jamais lu cette auteure et c'est par hasard en scrutant ma bibliothèque que mes yeux se sont fixés sur cette couverture bleue turquoise.
D'ailleurs c'est une amie qui me l'a offert et je l'en remercie. Sur la couverture apparaît une marguerite dont les pétales ont été perdues ou arrachées. Cela me fait penser à un jeu que je faisais souvent à l'école reflétant le sentiment de l'être. Tout le monde a un jour effeuillé une marguerite en disant " elle (il) m'aime, un peu, beaucoup, passionnément, à la folie, pas du tout.

"Pardonnable, impardonnable" est représentative de cette fleur; toutes les émotions y sont retranscrites.

Suite à une chute en vélo, Milo se retrouve dans un coma. Lino, Céleste, Marguerite et Jeanne vont ainsi faire le point de leur vie face à cette tragédie. Valérie Tong Cuong laisse la parole à ces quatre personnages. Le lecteur découvre au fur et à mesure de la lecture, leurs secrets enfouis au fond d'eux. 

" Combien de fois dans une vie l'être humain renonce-t-il à se faire confiance ? "

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