jeudi 30 août 2018

Caroline Noël: " Haut les cœurs! "






Editions Charleston
304 pages


4 ème de couverture





Les amies, les amours, les enfants, un boulot passion, sans compter le succès de son blog de voyages... La vie de Chloé était si belle jusqu'à ce qu'elle assiste, incapable de réagir, à un événement bouleversant. En l'espace d'une seconde, la jeune femme sait que plus rien ne sera comme avant...

Sous le choc, elle décide de ne rien dire. À personne. Mais le silence est un lourd fardeau à porter. Désormais, tout semble s'enrayer dans sa vie. Comme si on lui avait coupé les ailes.

En pensant compter sur ses amies proches, Ada, Jess, et Mila, Chloé va se rendre compte que certaines décisions ne peuvent être prises qu'en solitaire. Leur amitié tiendra-t-elle le choc ? Et qu'en sera-t-il de son couple ?

« ATTACHEZ ET AJUSTEZ VOTRE CEINTURE, VOUS ALLEZ DÉCOLLER POUR UN MOMENT DE LECTURE RAFRAÎCHISSANT ET AUTHENTIQUE (...) ! CE LIVRE VA ILLUMINER VOTRE JOURNÉE. »
Angélique, du blog Les lectures de Lily
 
 
Mon avis



Je voulais lire un autre genre que thriller et policier et j'ai jeté mon dévolu sur les " Hauts les cœurs! "
C'est un premier roman d'une blogueuse " Carobookine".

Cette histoire va nous présenter Cloé, 35 ans, mère de trois enfants, hôtesse de l'air qui tient un blog de voyage Clollidays.com.
 
" J'ai pour habitude de dire que j'ai trois costumes: celui de maman, de blogueuse et d’hôtesse. "
 
Elle a une vie bien remplie et épanouie mais un matin en plein footing, Cloé va voir sa vie basculée. Traumatisée par cet événement du matin, ses meilleures amies, Ada, Jess et Mila et son mari Maxime vont commencer à s'inquiéter de son état. Son comportement a véritablement changé...

Je me suis attachée à cette mère qui commence à perdre pied. L'amitié, l'amour et la famille sont les principaux moteurs du roman. " Haut les cœurs! " est un roman qui dénote totalement de mes lectures actuelles. Caroline Noël nous relate un récit plein d'amour où les confettis de bien-être et de fraicheur viennent nous tomber délicieusement dessus.

lundi 27 août 2018

Maurice Gouiran: " L'Irlandais"



Editions Jigal Polar
240 pages


4 ème de couverture



GRAND PRIX LITTÉRAIRE DE PROVENCE 2018 
Lorsqu’on découvre le peintre Zach Nicholl, le crâne fracassé dans son atelier marseillais, son ami Clovis n’a qu’une pensée en tête : aider Emma, en charge de l’enquête, à retrouver l’assassin ! Zach s’était illustré dans le street art avant de devenir bankable et de fuir Belfast vingt ans plus tôt. C’est donc en Irlande du Nord que Clovis va chercher ce qui se cache derrière ce crime. Zach était l’un des artistes républicains auteurs des célèbres murals, ces peintures urbaines, outils de mémoire et de propagande. Mais pourquoi avait-il quitté son pays juste au lendemain des accords de paix de 1998 ? Ce sont des femmes, étonnantes et déterminées, toutes liées à Zach – Aileen, son épouse, Ghetusa, la veuve ad vitam æternam de son frère, et Breena, combattante féministe au sein de l'IRA – qui donneront peut-être à Clovis les premiers indices…


Mon avis



Maurice Gouiran avec "L'Irlandais" raconte non seulement une enquête policière mais aussi des moments de l'histoire de l'IRA et des bribes du street art. L'ensemble est cohérent et tient en haleine.

Zach Nicholl est retrouvé le crâne fracassé, c'est Emma qui est en charge de l'enquête sur l'assassinat de ce peintre du street art. Elle va être aidée malgré elle par le journaliste Clovis. Ils ont une liaison en pointillé dont on ressent l'influence sur l'affaire.

Il y a beaucoup d'humour dans ce roman. Des phrases plaisantes jalonnent l'ensemble du récit. La poésie n'est pas absente non plus. Ainsi "L'Irlandais" procure des bons moments de lecture au-delà de l'intrigue elle-même.

lundi 13 août 2018

Luca D'Andrea: " L'essence du mal"



Editions Denoël
464 pages



4 ème de couverture



En 1985, dans les montagnes hostiles du Tyrol du Sud, trois jeunes gens sont retrouvés morts dans la forêt de Bletterbach. Ils ont été littéralement broyés pendant une tempête, leurs corps tellement mutilés que la police n’a pu déterminer à l’époque si le massacre était l'œuvre d’un humain ou d’un animal. 
Cette forêt est depuis la nuit des temps le théâtre de terribles histoires, transmises de génération en génération. 

Trente ans plus tard, Jeremiah Salinger, réalisateur américain de documentaires marié à une femme de la région, entend parler de ce drame et décide de partir à la recherche de la vérité. À Siebenhoch, petite ville des Dolomites où le couple s’est installé, les habitants font tout – parfois de manière menaçante – pour qu’il renonce à son enquête. Comme si, à Bletterbach, une force meurtrière qu’on pensait disparue s’était réveillée.



Mon avis



Attention, je tiens tout de suite à vous avertir que ce thriller est une véritable perle littéraire! Pour un premier roman l'auteur, Luca D'Andrea a une sublime et étonnante écriture! L'histoire est à la fois glaçante et étrange. Deux périodes d'histoires s'entremêlent et l'intrigue est superbement ficelée. Les paysages sont très bien décrits; je suis rentrée directement dans un décor où les montagnes, les tempêtes sont hostiles.

" L'essence du mal" est l'histoire de jeunes randonneurs retrouvés massacrés dans le Bletterbach. Cette affaire n'a jamais été résolu. Jeremiah Salinger, scénariste confirmé, après un accident d'hélicoptère, va enquêter sur cette histoire datant de plus de trente ans. Elle devient obsessionnelle au point de le conduire dans un état démentiel.

" La folie stratifie et ensuite la haine la griffe jusqu'à faire naître une soif de sang. Un processus lent et froid. " 


J'ai lu ce roman en deux jours; j'ai adoré la façon dont l'auteur parvient à  faire monter l'angoisse et le suspense. Le point fort de ce thriller résulte dans l'aspect psychologique des personnages. J'ai suivi avec intérêt le récit de Werner à Jeremiah. Je n'ai trouvé aucune longueur au contraire au fil des pages, l'horreur commence lentement à s'immiscer.

Gérard Sévin: " Ecrasées"




Editions Fleur Sauvage
288 pages


4 ème de couverture


Lucca Palavèse, commissaire de police constamment obsédé par le meurtre de sa femme, est sur la piste d'un tueur en série surnommé « l’écraseur ». La tête des victimes, féminines, n’étant plus qu’une bouillie informe.
Depuis plusieurs années, Chif tire les ficelles de ce monstre qu’il pense avoir fabriqué. Faute d’avoir raté son élimination, il a maintenant le devoir de le nourrir. Mais souvent, une création vous explose entre les mains...

Gérard Sévin entre dans la cour des grands avec ce polar de haute volée, tendu et angoissant.



Mon avis




Gérard Sévin dans " Ecrasées" nous fait participer à la traque de L'écraseur, un tueur qui visiblement prend plaisir à éclater et écraser le crâne de ses victimes féminines. Lucca Palavèse suit de près l'affaire car sa femme Charlotte semble avoir était la proie de ce tueur. Des années après la mort de son épouse, la douleur est toujours très vive.

Ce roman est au départ assez classique car on suit l'enquête d'une équipe soudée autour de son chef, Le Corse, Lucca. Là où l'auteur parvient à se distinguer, c'est dans la psychologie de ses personnages. Gérard Sévin fait merveille quand il entre dans l'esprit de chacun d'entre eux. Ainsi les motivations sont décortiquées sans rendre la lecture ennuyeuse.
Tout n'est pas noir ou blanc et j'en suis arrivée parfois à me demander qui est véritablement coupable dans l'enchainement de la violence. Ainsi qu'est-ce que l'innocence? Qu'est-ce que la réelle culpabilité? Du début jusqu'à la fin, le doute plane. Et cela fut une belle surprise pour moi.

Dans " Ecrasées", l'action est haletante et j'ai pris beaucoup de plaisir à suivre les recherches des enquêteurs ainsi que les exactions commises. Le style est direct et vif. Cependant, j'ai relevé quelquefois un manque de délicatesse dans les formulations au détours de certains paragraphes. C'était heureusement rare et n'a pas contribué à ralentir l'intrigue. Evidemment le sujet étant dur, je ne m'attendais pas à un style poétique mais j'aurais aimé quand même plus d'élégances lors de certaines descriptions.

jeudi 9 août 2018

Gilbert Gallerne: " Sous terre, personne ne vous entend crier"



French Pulp Editons
353 pages


4 ème de couverture



Sale journée pour le commissaire Jonzac. L’interpellation du Serbe a mal tourné. Un de ses hommes est à l’hôpital entre la vie et la mort. Tension au 36…
On l’appelle pour un meurtre dans les catacombes. La jeune fille à ses pieds est salement mutilée, à moitié dévorée. 
Sa nièce. Pour lui, la descente aux enfers commence…

Dans les ténèbres des couloirs du métro parisien, la bête est tapie, attendant sa proie.


Mon avis


Soyez les bienvenus dans les catacombes de Paris! C'est un endroit où certaines personnes cherchent à ressentir des émotions fortes et d'autres préfèrent s'y engouffrer pour être différents des gens de " au dessus". C'est le cas de Mikael; il connait les sous-sols comme sa poche, il est en quelque sorte le maître des lieux.

" Lui est né sous terre. Le royaume souterrain lui appartient. Traqué, c'est là qu'il se cache pour panser ses blessures. "

Mais les souterrains sont dangereux; un corps a été retrouvé et la circonstance de la mort est assez étrange. Le commissaire Lionel Jonzac se charge d'enquêter sur cette affaire. Il existe un lien de parenté entre le corps et lui-même; il s'agit de sa nièce.

Le lecteur est en totale apnée dans les sous-sols et est plongé dans le noir le plus absolu. Parcourant les carrières profondes et nauséabondes, le lecteur suit la trace du meurtrier. Lionel Jonzac ne lâche rien même si l'affaire est confiée à Nadia Brochard. Sa férocité se fait sentir, si bien que l'adrénaline s'intensifie au fil des pages. C'est un véritable et infernal labyrinthe! Avec 40 années de service, il ne veut pas se laisser intimider.

Gilbert Gallerne fait passer l'angoisse et l'horreur en baladant tour à tour le lecteur dans le monde " au-dessus" et " en-dessous".

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