lundi 4 juin 2018

Nicolas Beuglet: " Complot"



XO Editions
496 pages


4 ème de couverture



Après le best-seller Le Cri, le nouveau thriller de Nicolas Beuglet !

Un archipel isolé au nord de la Norvège, battu par les vents. Et, au bord de la falaise, le corps nu et martyrisé d’une femme. Les blessures qui déchirent sa chair semblent être autant de symboles mystérieux.

Quand l’inspectrice Sarah Geringën, escortée par les forces spéciales, apprend l’identité de la victime, c’est le choc. Le cadavre est celui de la Première ministre.

Qui en voulait à la chef de gouvernement ? Que cachait-elle sur cette île, dans un sanctuaire en béton enfoui au pied du phare ? Sarah, très vite, le pressent : la scène du crime signe le début d’une terrifiante série meurtrière. Dans son enquête, curieusement, quelqu’un semble toujours la devancer. Comme si cette ombre pouvait lire dans ses pensées…

De la Norvège à la vieille cité de Byblos, et jusqu’au cœur même du Vatican, c’est l’odeur d’un complot implacable qui accompagne chacun de ses pas. Et dans cette lutte à mort, Sarah va devoir faire face à ses peurs les plus profondes. à ses vérités les plus enfouies…

Étayé par les dernières découvertes de la science et de l’histoire, Complot explore les secrets premiers de l’humanité. 


Un thriller époustouflant. Et une révélation bouleversante sur ce que fut, il y a fort longtemps, le pouvoir des femmes.



Mon avis




Après " Le cri", Nicolas Beuglet revient avec un thriller au rythme décapant et ingénieux!

" Le complot" se révèle être un roman colossal et virevoltant dans lequel on retrouve le duo Sarah/ Christopher.

Quand l'hélicoptère des Forces spéciales norvégiennes se pose d'urgence pour aller chercher Sarah, c'est que l'affaire est d'une extrême urgence. Le corps de la Première ministre norvégienne est retrouvé sur un îlot rocher dans un état terrifiant et alarmant. Quelles sont les circonstances de la mort?

Pourquoi un tel acte a-t-il été commis sur cette femme?
" A moins d'un mètre à peine du bord de la falaise , elle découvrit le corps gras, nu, allongé, face contre terre. Le corps d'une femme. La peau était blafarde, prenant par endroit des teintes bleuâtres."

Sarah va devoir mener cette enquête laissant Christopher et Simon de côté.

En ce qui concerne le personnage de cette enquêtrice, elle me fait beaucoup penser à Lara Croft, elle n'a peur de rien, fonce sans réfléchir et possède une très grande férocité.

Âme de guerrière jusqu'au bout, elle sait braver les obstacles dans cette affaire quelque soit la destination.

Mais l'amour de ses proches la rend encore plus courageuse.

vendredi 1 juin 2018

Patrick Tudoret: " Printemps acide"




Editions De Borée
176 pages


4 ème de couveture



Nom : Le Stang. Prénom : Roch. Age : 46 ans et des broutilles. Raison sociale : commissaire divisionnaire, patron de la DIPJ de Bordeaux. Signe particulier : Breton abrupt, taillé dans le granite. Pourquoi cette convocation du directeur général de la " Grande maison " et cette brillante promotion au rang de contrôleur général sonnent-elles pour lui comme une sanction, une mise à l'écart, un avertissement qui viendrait " d'en haut"? C'est le début de cinq jours fous. Cinq jours haletants. Une enquête explosive aux lisières du pouvoir dont il sortira meurtri. Et si, resurgie d'un passé oublié, Claire était la clé de tout...? Fantômes du passé, assassinats, filatures, interrogatoires, écoutes téléphoniques, réseaux d'influence et machination impliquant des politiques au plus haut niveau... Tels sont les ingrédients de ce brillant polar à la française au style enlevé, à l'humour acéré.



Mon avis



" Printemps acide" de Patrick Tudoret nous fait passer cinq jours avec Roch Le Stang, commissaire divisionnaire, patron de la DIPJ de Bordeaux. Cet homme est brillant et respecté par son équipe. Et pourtant une promotion au goût de sanction lui est offerte sur un plateau douteux.

J'ai tout de suite trouvé Le Stang très sympathique. Il n'est pas forcément original mais c'est un flic doté d'humour noir. L'auteur lui insuffle une efficacité et un caractère sarcastique. Certains clins d’œil sont savoureux voire potaches. Cependant les moments émouvants ne sont pas absents. Le Stang, s'il sait être humain, ne verse jamais dans la guimauve.

Le style est vivant, agréable et sans longueur. Patrick Tudoret a une belle écriture capable de décrire les états d'esprits des personnages sans concession. Les mots collent à la peau des différents protagonistes. Il est parfois tendre avec son flic mais impitoyable avec la galerie de portraits d’imbéciles et de pédants. Cela a été un régal pour moi tout au long de ma lecture. 

mardi 22 mai 2018

J.B. Leblanc: " Sombres résurgences"


Editions Fleur Sauvage
396 pages


4 ème de couverture



Paul Grassi, fonctionnaire de police à l’unité de protection sociale, n’en peut plus de sa profession. Il ne gère plus ce quotidien de violence, de sordide, de misère humaine et de pression psychologique. Son métier a fait de lui un homme violent envers ses enfants et négligeant envers son épouse.
Un jour, il craque et quitte le domicile conjugal sans prévenir sa famille. Il ne se présente plus à son travail. Sa hiérarchie n’ayant pas été avisée, Paul devient un homme recherché. Il s’éloigne de sa vie pour atterrir dans un village du nord de la France, achète une maison en ruine pour y vivre en ermite et se couper de toute relation humaine.

Mais cette maison a appartenu à une personne particulière, toujours en quête d’un secret enfoui. Et le village abrite un tueur en série en sommeil depuis près de trente ans… L’arrivée de Paul Grassi va provoquer de nombreux remous.


Mon avis



JB Leblanc dans " Sombres Résurgences" raconte une étrange histoire mêlant une vieille maison et un fonctionnaire de police, Paul Grassi, qui craque face à la noirceur de la vie et de son métier. Je ne veux pas en dire plus par crainte de divulguer l'intrigue.

Effectivement les personnages sont nombreux même si Paul Grassi est le héros. Ces différentes existences s'imbriquent pour aboutir à une histoire d'une grande complexité. L'auteur parvient à faire suivre ces diverses dimensions sans difficulté. Il est très clair dans cette démarche et cela est une des grandes qualités de JB Leblanc.

Il est aussi très méticuleux, ne laissant rien au hasard à l'image de Grassi. Parfois, malheureusement, cela engendre quelques longueurs préjudiciables au rythme de l'action. Ainsi les obsessions du personnage principal sont mises en avant et contribuent à faire mieux connaître son caractère mais j'ai ressenti un peu de lassitude à retomber à plusieurs reprises sur ces éléments, certes importants, mais trop souvent évoqués.

mercredi 16 mai 2018

Jean-Hugues Oppel: " Zaune"



Editions Archipoche
192 pages


4 ème de couverture



La Zone. Un territoire au-delà du périphérique. Des pavillons entassés, des achélèmes tristes et des parkings sans printemps. Des usines et des humains en ruine. Des loubards, des flics et des malfrats.
Et Zaune, la fille cuivre et or. Qui n’a pas vingt-quatre heures pour sauver son frère, un toxico victime des jeux d’argent, poursuivi par deux tueurs pour récupérer un kilo d’héroïne et un paquet de fric qu’il a subtilisés au dealer en chef.
Zaune prend les choses en main. Aidée de deux animateurs de MJC, elle escamote « Nanard » aux yeux des flics et des truands qui n’en reviennent pas d’une telle audace. Début d’une traque ponctuée de violence et de souffrance… À quoi bon ? Pour donner un sens à sa vie.
Dans un style rapide et sec, plus efficace qu’une descente de police, Zaune est une course poursuite à travers la banlieue des années 1990, quand les ordinateurs personnels balbutiaient et que le téléphone portable ne faisait rêver qu’au cinéma. Mais l’Homme était déjà un loup pour les petits chaperons rouges de la Cité…


Mon avis



Avec "Zaune", Jean-Hugues Oppel a mis le turbo. C'est un petit roman mais qui est très dense et nerveux. L'action se situe dans les années 90 car "Zaune" était sorti en 1991 dans la collection "Série noire". Zaune est le prénom de la jeune fille qui va tenter de sortir son frère d'une situation très délicate. 

Plus que l'histoire qui est une sorte de course poursuite, j'ai apprécié les relations entre les personnages hauts en couleurs. Zaune est une fille courageuse et attachante. L'auteur sait bien la faire vibrer avec sa chevelure flamboyante, parfois j'avais l'impression de la voir vivre. Les descriptions sont en effet trés réalistes. 

Aussi l’atmosphère est très bien mise en avant. J'ai plongé dans le social et ses difficultés. La misère de la Zone est décortiquée au scalpel. Jean-Hugues Oppel tranche dans le vif et ça fait très mal. 

" C'est un réel plaisir de jouer avec Micheline, c'est un vrai livre ouvert. Brune, cheveux raides, poitrine provocante, elle adore taper le carton avec les potes, ça lui fait oublier ses cinquante-deux heures de caisse enregistreuse au super-hyper du centre commercial. Même avec la lecture optique des codes-barres, c'est lessivant, malgré les pauses pipi. Chronométrées par la subalterne-chef. " 

La cruauté de la rue est froidement décrite avec un style rapide, un débit d'écriture haletant. C'est fulgurant et jouissif à lire. Ce roman est pour moi une satire d'une époque sordide qui laisse de côté des familles et des adolescents dans la souffrance et le dénuement. Les jeunes filles y sont parfois considérées comme des animaux, déjà perdues. 

" Une moue de maquignon. Appréciation flatteuse de la bête. Jauge. Elle est nue sur le trottoir, déjà promise au bordel. Evaluée, tarifée, cataloguée. Tout en un imperceptible mouvement de lippe. Elle voudrait échapper à cette emprise. " 

Dans " Zaune", j'ai trouvé beaucoup de noirceur mais également une bonne dose d'humour. Bien sûr c'est grinçant mais très réjouissant, toujours bien calibré. 

On l'aura compris, j'ai beaucoup aimé ce roman fulgurant. L’atmosphère y est privilégiée à l'histoire mais cela ne m'a pas du tout gênée car le rythme est porteur jusqu'au bout.


L'auteur

                       


Né à Paris en 1957, Jean-Hugues Oppel commence sa carrière dans le cinéma en tant qu'assistant caméra, et collabore notamment avec Ariel Zeitoun, Bertrand Tavernier et Roman Polanski. Il publie son premier polar dans la Série noire de Gallimard en 1983 : Cabine et Gunn. Suivront, notamment, Barjot (1987), Zaune (1991) ; chez Rivages/Noir : Ambernave (1995, Grand Prix de Littérature policière), Ténèbre (1998, Prix Sang d'encre)...

lundi 14 mai 2018

Marin Ledun: " Ils ont voulu nous civiliser"



Editions Flammarion
240 pages


4 ème de couverture



Thomas Ferrer n'est pas un truand. Pas vraiment. Les petits trafics lui permettent de sortir la tête de l'eau, même si la vie n'a pas été tendre avec lui. De petits larcins en détournements de ferraille, le voilà face à face avec un truand, un vrai cette fois. Celui-ci, laissé pour mort par Ferrer, embarque deux frères assoiffés de vengeance à la poursuite de son agresseur. La traque sera sans pitié, alors qu'une puissante tempête s'abat sur la région.


Mon avis



J'ai déjà lu pas mal de bouquins de l'auteur et à chaque fois, je suis admiratrice de ce que Marin écrit.
Il arrive à raconter et à mettre en action des personnages simples mais aussi abîmés par la société et la vie.
Avec une écriture directe, coupée au vif, il capte le lecteur et fait vivre ses protagonistes de façon magistrale.

Dans " Ils ont voulu nous civiliser", Marin Ledun attire l'intention sur un des personnages voire deux; Thomas Ferrer. C'est un jeune homme qui veut se faire du fric en vendant des poules et des canards. Il collabore avec Baxter mais un jour l'affaire tourne mal. S'ensuit une chasse à l'homme où les événements naturels se déchaînent. Les pinèdes virevoltent et les bourrasques se font sentir à Begaarts. Le cyclone extratropical commence à prendre rage mais il n'est pas le seul car Villeneuve, Corral, Baxter sont prêts à tout pour traquer Thomas Ferrer.

" Chacun son karma, mon pote ! T’as besoin de pognon, pas eux ! T’es devenu éboueur de grandes surfaces, un peu comme ces petits vers de terre chargés de la décomposition des matières organiques. Tu représentes l’un des maillons essentiels du cycle naturel. Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme. "

jeudi 3 mai 2018

Amélie Lamiée: " Comme la fleur sur l'arbre"



LBS Sélection
231 pages


4 ème de couverture


Juliette, 6 ans, est accueillie par ses grands parents paternels suite au décès de ses parents dans un accident de voiture. Petite fille sensible et émotive, elle ressent un malaise chez eux au sujet du passé de son père. Elle se lie d'amitié avec Stéphane, petit garçon solitaire et ombrageux dont les parents tiennent une ferme dans un village voisin. Leur amitié se brise un jour, sans que Juliette ne comprenne pourquoi, et tout bascule lorsqu'elle apprend, une fois entrée au lycée, que Stéphane s'est suicidé. 
Cet événement va pousser Juliette à vouloir comprendre les raisons de la mort de son ami. Cette quête de vérité va la mener bien plus loin qu'elle n'imaginait, sur le chemin de sa propre histoire familiale.



Mon avis


Je suis heureuse de lire ce roman proposant un nouveau label LBS Sélection. L'auteure avait déjà écrit" Un cri silencieux" aux éditions Fleur Sauvage qui m'avait profondément marquée. Cette fois-ci Amélie Lamiée propose un tout autre genre. Dans " Comme la fleur sur l'arbre", le lecteur suit principalement une petite fille âgée de 6 ans prénommée Juliette. Elle va devoir vivre avec ses grands parents, Claude et Jeannette, car ses parents sont morts suite à un accident de voiture.

" Il s'agissait de sa première journée en primaire, dans une nouvelle école où elle ne connaissait aucun de ses camarades. Juliette venait tout juste de fêter ses six ans au mois d’août. Premier anniversaire sans ses parents. Première rentrée sans eux. "
Juliette devra faire preuve de patience et prendre de nouveaux repères pour vivre avec ses derniers. Elle tente de faire les gestes qu'il faut de façon à ne pas offusquer Jeannette car elle est très maniaque.

A l'école, Juliette se lie d'amitié avec Stéphane, ce garçon solitaire et parfois brusque. Cette relation semble gênée ses grands parents. Ainsi le passé et certains événements resurgissent.

" - Il s'appelle Stéphane. Stéphane Boidin.
Le visage de la grand-mère se ferma, comme chaque fois qu'elle recevait une information qu'elle devait analyser et digérer. "

Articles les plus consultés