mardi 20 décembre 2016

Boris Starling: " Vipère noire"


Editions Archipoche
452 pages



4 ème de couverture



Banlieue d’Aberdeen. Le corps d’une femme est retrouvé dans les fourrés. Poignardée. Sur sa gorge, fixée par un arceau métallique, une vipère noire. Vivante.
En mer du Nord, quelque part entre la Norvège et l’Écosse, un car ferry sombre. Des centaines de passagers étaient à son bord… Une catastrophe sans précédent. Sans nul doute, un attentat. Non revendiqué et sans mobile apparent.
Existe-t-il un lien entre ces deux affaires ? Certes, le commissaire Kate Beauchamp, en charge de l’enquête sur le maniaque au serpent, est l’une des rescapées du naufrage. Une simple coïncidence, bien sûr. À moins que…



Mon avis



C'est toujours avec plaisir de découvrir de nouveaux auteurs. " Vipère noire" est un thriller qui n'a pas fait beaucoup de bruit aux vues des romans qui font la une. Dommage car ce titre mérite bien sa place et d'avoir autant de succès.

L' auteur, Boris Starling, nous propose un thriller psychologique où les meurtres ont certaines significations ésotériques et symboliques; le corps d'une femme est retrouvée poignardée dans les bois à plusieurs reprises. Les membres sont amputés mais ce qui est le plus étrange c'est autour du cou, une vipère noire est épinglée par un arceau métallique.
Kate Beauchamp va devoir mener l'enquête sur ce meurtrier prénommé " le Serpent" avec vivacité même si elle est ressortie indemne du ferry de l' Amphitrite. Mais ces deux affaires vont par la suite se rejoindre. 

Autant de questions subsistent à la lecture de ce roman. L'ambiance et l'intrigue sont menées avec beaucoup de justesse et d'originalité. Les principaux protagonistes sont admirablement bien décrits.

J'ai vraiment apprécié le rôle de l'inspectrice se donnant à fond sur cette affaire.

lundi 19 décembre 2016

Stéphane Bourgoin: " Qui a tué le Dahlia Noir"


Editions Ring
600 pages


4 ème de couverture



STÉPHANE BOURGOIN ÉLUCIDE LA PLUS GRANDE ÉNIGME DE L'HISTOIRE CRIMINELLE AMÉRICAINE.

15 janvier 1947, Los Angeles.
Le cadavre coupé en deux d’Elizabeth Short, le « Dahlia Noir », est découvert sur un terrain vague. Vidé de son sang et lavé. Elle a été gardée prisonnière pendant plusieurs jours afin d’être soumise à d’innommables tortures, tenues secrètes à ce jour par la police de Los Angeles. Aujourd’hui, Stéphane Bourgoin vous dévoile le monstrueux rituel du tueur. L’analyse de la scène de crime et les pratiques hors normes de l’assassin prouvent, sans l’ombre d’un doute, qu’il n’en est pas à son premier forfait.


1934-1950, Cleveland, Ohio.
1939-1940, New Castle et Stowe Township, Pennsylvanie. 
Un serial killer mutile et décapite hommes et femmes. Il lave et vide de leur sang les corps de ses victimes. Et il pratique un rituel similaire à celui du Dahlia Noir.


Vingt ans d’investigations, une méthode inédite et l’analyse de milliers de « cold cases » ont mené Stéphane Bourgoin sur la piste de l’un des pires tueurs en série américains, et lui ont permis d’élucider ce crime légendaire, une hypothèse validée par les célèbres « profilers » de l’Académie nationale du F.B.I., à Quantico. L’enquête événement Qui a tué le Dahlia Noir ? nous livre le résultat de sa quête obsessionnelle.


Mon avis 



Avec Stéphane Bourgoin, on n'est pas déçu. Sa réputation n'est plus à faire. Dans "Qui a tué le Dahlia noir ?", on est justement encore happé par la démarche de l'auteur autour de ce "cold case" célèbre qui se réchauffe sous sa plume d'expert.

Bien sûr l’histoire d'Elizabeth Short est connue mais les faits nous sont rappelés avec efficacité et sans longueur.
Cette jeune fille a été retrouvée coupée en deux à Los Angeles en 1947. Son surnom lui a été donné car... Et je m'arrête là puisque l'auteur nous donne beaucoup de précisions à ce stade du livre.
Ainsi les anecdotes sont nombreuses, ce qui nous fait replonger dans une Amérique d'après-guerre et ressentir le contexte de ce crime sauvage.

Dans " Qui a tué le Dahlia Noir" Stéphane Bourgoin parvient à nous intéresser en peuplant ses explications d'exemples précis sur les hommes et les événements qui ont jalonnés cette époque.

Ainsi certains termes techniques nous sont redéfinis, ce qui contribue à satisfaire tout amateur de polars et de romans noirs.

jeudi 15 décembre 2016

Armelle Carbonel: "Criminal Loft"



Editions Milady
480 pages



4 ème de couverture



Huit condamnés à mort ont été sélectionnés pour un show de télé-réalité. Chaque semaine, en direct, vous avez le pouvoir de les éliminer.

Un lieu : le sanatorium de Waverly Hills, aux États-Unis.
Entre ses murs doit se dérouler le show de télé-réalité le plus extrême de l’histoire.
Huit criminels y sont enfermés. Surveillés nuit et jour, ils sont prêts à tout, surtout au pire, pour convaincre des millions de téléspectateurs qu’ils méritent de vivre. Leur sort est entre vos mains…



Mon avis




Soyez les bienvenus dans le monde de la télé-réalité! Les téléspectateurs seront au rendez-vous puisqu'ils seront eux même les juges afin de décider de la sentence des huit psychopathes condamnés à mort. L'émission connait un véritable succès et le public suit avec intérêt ce show!

" Le show le plus brûlant qui ait jamais existé".

C'est sur qu'enfermer 8 candidats à mort dans le sanatorium de Waverly Hills est plutôt glauque et dérangeant. C'est un lieu renfermant des esprits voire des fantômes tels que l'apparition de la petite fille jouant avec une balle au troisième étage. En ce qui concerne la chambre 502, personne ne doit rentrer.

" Criminal Loft" est un show inscrivant 8 candidats, six hommes et deux femmes, tous sont condamnés par la justice à cause de leurs actes commis. Un seul survivra grâce aux votes du public.

Armelle Carbonel nous propose un huis clos magistral et très bien orchestré. J'ai aimé l'ambiance qui se dégage et le décor. Choisir comme lieu un sanatorium existant est fichtrement bien pensé. Les candidats ne doivent pas dévoiler la nature de leurs crimes sinon c'est la mort directe.

La Voix de l' Ombre dicte ce qu'il faut faire et quelques règles sont à respecter.
Ainsi les condamnés doivent sauver leur peau pour mieux survivre dans ce loft.

Dans ce sanatorium, Armelle Carbonel met en péril la vie de ces candidats mais pourquoi choisir cet endroit si sinistre et glaçant?

" Est-ce à cet instant que je compris que nous avions tous pris un aller simple pour l'enfer? Je ne me souviens plus... Mais l'enfer existe- ça, je peux vous l'affirmer . Il porte le nom de Waverly Hills. "

Au fil des pages la tension est palpable et au summum de ce que peuvent endurer les condamnés.

samedi 3 décembre 2016

Magali Le Maître: " Quelqu'un comme elle"


Editions Fleur Sauvage
248 pages



4 ème de couverture




Deux femmes, deux manipulatrices. Près de Perpignan, la première est jetée d’une falaise. A Lille, la seconde est poignardée.

Deux enquêteurs, deux amis qui se retrouvent. Rien ne semble relier leurs affaires. Et pourtant...

Pour son premier roman policier, Magali Le Maître plonge le lecteur dans les eaux noires du harcèlement et de la perversité.




Mon avis




J'ai rencontré l'auteure lors du salon du polar à Templemars récemment et on a eu un sacré fou rire ensemble; alors j'ai eu envie de lire son premier polar.
Avant d' écrire mon ressenti, je tiens tout d'abord à remercier David Lecomte.

" Quelqu' un comme elle" est un roman finement bien cousu. Même si dès le début je pensais savoir qui est le coupable, Magali Le Maître a su me balader vers de fausses pistes; l'auteure réussit à me faire douter à chaque instant.

Les thèmes développés sont la manipulation et la perversité voire aussi une certaine vengeance.

Deux femmes sont retrouvées mortes.

Stéphanie Casadeus travaille dans un centre de rééducation à Perpignan. Sa voiture a été projetée d'une falaise. Sa mort ne semble pas affecter son mari, Raphaël, étant donné qu'il est  le souffre douleur de sa propre femme Stéphanie. Il s'avère surtout qu'un geste de son épouse  sur sa fille ait été de trop...


" Nichée dans son anse, Collioure brille de ses lumières habituelles, auxquelles s'ajoutent les décorations de Noël. Je n'aurais pu offrir à Stéphanie de vision plus féerique pour écourter sa triste vie. "



Est-ce un accident ou un acte prémédité?

vendredi 2 décembre 2016

Elise Fischer: " Sur le fil"



Editions Presses de la Cité
360 pages



4 ème de couverture



Des coups de coeur aux coups au ventre, Lena a tout vécu. C'est en prison, accusée de la mort d'un mari tyrannique, qu'elle libère les mots et les souvenirs de sa vie tumultueuse marquée par l'exil, l'univers du cirque, une passion amoureuse et la violence conjugale.
Un roman poignant qui met en lumière une cause toujours de triste actualité.


1960, Nancy. Dans sa cellule de prison, Lina attend sans illusions l'issue de son procès.
C'est au parloir, grâce à sa visiteuse, sœur Marie-Bernadette, toute de patience et de douceur, que Lina peut malgré tout libérer sa parole, sa mémoire, et remonter le fil de son histoire : son enfance sous le soleil du Sud, sa vie de bohème dans les cirques, sa folle passion pour un danseur juif allemand pendant l'Occupation. Jusqu'à sa rencontre avec René...
Parce qu'il lui avait montré un visage avenant, parce qu'il semblait réellement épris, elle, la jolie saltimbanque, a accepté de s'unir à lui. Mais comment se relever de l'épreuve quotidienne des coups, de l'humiliation, de la honte ? Un jour, à bout, elle l'a laissé mourir...

Un roman intense et plein d'espoir sur la dignité des femmes.


Mon avis



"Sur le fil" d'Elise Fischer est un roman assez atypique car il mélange un peu les genres. L'histoire de Lina est jalonnée d'événements de l'Histoire du XXème siècle, de drames sociaux et de poésie. Lina se retrouve en prison, elle ne paraît pas vouloir se défendre. Nous suivons son parcours jusqu'au dénouement  : nous comprenons ainsi les clefs de son énigme.

"Sept mois, cela fait sept mois qu'elle vit à l'abri de ces murs.

Une vie à laquelle elle se plie. Sans joie, sans peine. Une impression étrange, celle de n'éprouver aucun sentiment."

" Sur le fil" est un roman qui se lit doucement comme si l'on visitait les belles régions de l'Italie si bien décrites par l'auteur. Pour ma part, j'ai senti quelques longueurs mais nullement gênantes en définitive car l'héroïne est très riche en humanité.

J'ai particulièrement apprécié les passages relatant les difficultés de la condition féminine au cours du XXème siècle. Elise Fischer a su, sans être pathétique, faire passer son message à travers les souffrances de son personnage principal. Lina est confrontée à la société de son époque ainsi qu'à la détresse de ses amies.

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