vendredi 5 août 2016

Matthieu Becker: " Le Hurlement de la Chair"

Editions Ex Aequo
200 pages


4 ème de couverture




« L’âme d’une passion amoureuse se réincarne en une femme et un homme pour glorifier une légende damnée. Un mystérieux témoin nous dévoile tout l’horrible et le poétique de ce conte d’amour sublimement fou. »

Comme un jeu d’écriture, j’ai fait le choix d’un sujet universel : la rencontre. Poser une loupe sur ce besoin vital d’être soi-même, dans sa propre vie, d’aimer et être aimé par celui, celle qui nous est vraiment destiné. C’est une mise à nu de l’âme tantôt légère, toujours authentique, parfois sévère et crue qui redonne à l’homme son côté animal, qui broie les corps et les sentiments dans un univers charnel qu’on aimerait traverser un jour, mais dont on redoute tant les conséquences…



Mon avis




Peu habituée à lire ce genre de littérature plutôt axée sur le romantisme, je suis restée perplexe. J’ai eu l'impression que l'auteur m'a laissée libre d'interpréter ses écrits.

En fait « Le hurlement de la chair » invite à réfléchir sur l'importance de la passion. Jusqu'où peut-on aller pour aimer ? Quels sont les interdits ? Est-on obligé de suivre les diktats en la matière ? Matthieu Becker nous entraîne dans la description d'une rencontre qui va changer sa vie. Avec un style éthéré, il décortique ses questionnements.

L'ensemble n'est pas dénué de violence ni d'une certaine schizophrénie. On peut parfois penser à Nerval ou à Mallarmé, tant la frontière entre la réalité et les désirs est imprécise. J’ai eu sous les yeux des mots et des phrases d’un romantisme exacerbé. 

"Je la sentais chercher mon regard. Cela me troublait, mais j'ai osé et me suis tourné vers elle ; je me suis vu dans ses yeux. Je veux dire par là que j'ai vu qu'elle me regardait aussi, aussi fort que je ne l'aurais pu espérer"

mardi 2 août 2016

Alexandra Coin et Erik Kwapinski: " La voie du Talion"


Editions Aconitum
200 pages



4 ème de couverture


Ancien légionnaire, Fabrice a officié comme tireur d’élite en Afghanistan.
Retour difficile, confrontations à la luxure, son couple explose. Il part s’isoler en pleine montagne et y rencontrera une jeune asiatique, piégée par la neige.
Lorsque son ex-épouse disparaît, tous les soupçons se portent sur l’ancien sniper.

Suspens, fausses pistes, « La Voie Du Talion » aborde, avec philosophie, les thèmes du traumatisme de guerre et de la manipulation mentale.
Un thriller étonnant... par deux auteurs à suivre.


Mon avis


Fabrice Barsac, ancien sniper de la Légion Etrangère se réfugie dans un chalet avec son chien Ajax. Dorénavant il est loin de l'Afghanistan mais ses pensées y sont toujours enfouies. Ce qu'il a vécu sur le terrain ne s'effacera à jamais. La Légion Etrangère ça change complètement un homme d'ailleurs on y  perd même la nationalité.
Fabrice a perdu un peu de lui même.

" Un légionnaire, ça ne fléchit pas. Un légionnaire se doit de vaincre ou de mourir.
Il avait manqué à son devoir. Pourquoi la mort alors n'avait-elle pas voulu de lui ?
" Quel civil aurait pu comprendre ce qu'il avait vécu en enfer ?
Aucun psy n'était formé pour faire revenir un mort à la vie.
Alors, Fabrice s'enfermait.
Tentant de fuir les visions insoutenables. Ces visions dépourvues de langage.
Il se coupait de tous.
De tous, mais pas de la guerre".
Sa femme Céline le trouve très distant depuis, elle ne le reconnait plus et change également sa façon d' être et de s'habiller. Prenant exemple sur son amie psychiatre, Cassandre, elle goûte au plaisir charnel la conduisant au libertinage.

Et puis c'est la disparition de Céline. Fabrice s' exile dans les Alpes, dans un chalet loin de tout. Il trouve sur son chemin Zoé dans la neige. Tous les deux vont devoir cohabiter mais l'entente entre eux est tendue.
Pourquoi Zoé est sur le même chemin de Fabrice?

lundi 1 août 2016

Stanislas Petrosky: Je m'appelle requiem et je t'..."

Editions Lajouanie
200pages

4 ème de couverture




Moi, vous ne me connaissez pas encore, mais ça ne va pas tarder. Je m’appelle Estéban Lehydeux, mais je suis plus connu sous le nom de Requiem. Je suis curé, ça vous en bouche un coin ?

Oubliez tout ce que vous savez sur les prêtres classiques, je n’ai rien à voir avec eux, d’autant que j’ai un truc en plus : je suis exorciste. Je chasse les démons.

Bon pas tous, parce que je dois d’abord gérer les miens, surtout quand ils font du 95 D, qu’ils dandinent du prose et qu’ils ont des yeux de biche.
Chasser le diable et ses comparses n’est pas de tout repos, je ne vous raconte pas. Enfin si, dans ce livre.

Ah, un dernier détail : Dieu pardonne, moi pas…


Mon avis 




Mes bien chers frères, mes bien chères sœurs, cette nouvelle, enfin ce roman, il me faut l’annoncer est un péché. En effet il raconte l’histoire de Requiem, un curé exorciste. Un jour il est contacté par une de ses ouailles qui a été approchée sur internet par des individus voulant faire participer des enfants à des choses pas très catholiques. Requiem se laisse engager sur cette piste glissante à plusieurs égards.

« Le nombre d’annonces avec Kinder dans l’intitulé est incroyable. Et crois-moi, ça ne s’adresse pas à des collectionneurs de surprises en plastique issues d’œuf en chocolat. »

"Je m'appelle Requiem et je t'..." est un roman qui fait partie de la collection "Roman policier mais pas que..."des éditions Lajouanie.

Pas que, c'est bien l'expression adaptée. Oui, il y a du suspense, des gueules de polar, du sang et du sexe. Mais ces ingrédients sont saupoudrés par-ci par-là par le bon vouloir du personnage: Requiem, de son vrai blase, Esteban Lehydeux.
Une mayonnaise, ce bouquin, pimentée avec une pointe de Dard et d'Audiard. Pas de hasard, c'est du Stanislas Petrosky qui montre ici sa plume colorée et surexcitée.

vendredi 29 juillet 2016

Florence Herrlemann: " Le festin du lézard"


Edition Antigone 14
157 pages


4 ème de couverture



La nuit est tombée sur la grande et mystérieuse maison. Au fond du parc, la lourde grille reste obstinément fermée sur l’autre monde. De la salle à manger montent des voix. Avec son fidèle Léo, Isabelle se prépare à descendre dîner. Tout semble normal.

Normal ? Pas si sûr…

Très vite, le doute s’installe : qui sont-ils, cette Mère qui terrorise Isabelle et règne sans partage sur ce monde comme replié sur lui-même ? ce Léo, qui jamais ne parle, ni ne répond ? ces visiteurs, dont Isabelle semble tant redouter la présence ? Et pourquoi ces barreaux, aux fenêtres de sa chambre ? Qui donc est Isabelle ?


Mon avis



Isabelle, jeune fille de 25 ans, vit dans une grand maison bourgeoise. Toutes les portes sont fermées à clé et seul le cri de la mère se fait retentir. Elle se confie à son seul ami appelé Léo, il ne lui répond pas mais Isabelle ne cesse de lui parler. Elle lui confie sa peur, ses doutes mais ressent inlassablement une douleur; ne pas être aimée par cette mère cruelle, monstrueuse et gargantuesque.
Est-ce un rêve ou la réalité?
Pourquoi ne sort-elle pas de ce lieu maudit, infâme?

" Le festin du lézard" est un roman étrange et déstabilisant. Isabelle raconte ses sensations; elle suffoque, s'étouffe dans ce lieu horrifique.

Florence Herrlemann a su dégager et créer une ambiance troublante parfois même dérangeante. Les mots sont percutants et violents à l'égard de cette mère dominatrice et manipulatrice. Pourquoi Isabelle ne peut- elle pas partir de cette propriété?

mardi 26 juillet 2016

Jacques Expert: " Hortense"


Sonatine Editions
320 pages


4 ème de couverture



1993 : Sophie Delalande est folle d’amour pour sa fille Hortense, presque trois ans, qu’elle élève seule. Celle-ci lui permet d’oublier les rapports difficiles qu’elle entretient avec le père de cette dernière, Sylvain, un homme violent qui l’a abandonnée alors qu’elle était enceinte et à qui elle refuse le droit de visite. Un jour, pourtant, Sylvain fait irruption chez elle et lui enlève Hortense. « Regarde-la. Nous allons disparaître et tu ne la reverras plus. »

2015 : après des années de recherches vaines, Sophie ne s’est jamais remise de la disparition d’Hortense. Fonctionnaire au ministère de l’Éducation, elle mène une existence morne et très solitaire. Jusqu’au soir où une jeune femme blonde la bouscule dans la rue. Sophie en est sûre, c’est sa fille, c’est Hortense. Elle la suit, l’observe sans relâche. Sans rien lui dire de leur lien de parenté, elle sympathise avec la jeune femme, prénommée Emmanuelle, tente d’en savoir plus sur elle. La relation qui se noue alors va vite devenir l’objet de bien des mystères. Sophie ne serait-elle pas la proie d’un délire psychotique qui lui fait prendre cette inconnue pour sa fille ? Et la jeune femme est-elle aussi innocente qu’elle le paraît ?



Mon avis 



Après avoir lu " Deux gouttes d'eau", je m'empresse de lire " Hortense" car la couverture et le résumé  me tentent beaucoup. Dans ce roman il est surtout question d'un amour  fusionnel d'une femme pour son enfant.
Sophie Delalande a  une fille Hortense pour qui elle voue  une véritable passion. Mais un jour Hortense a  été kidnappée  par son père. Sa mère est meurtrie à jamais par sa disparition; elle se délaisse, ne se nourrit guère plus.

Vingt-deux années se sont écoulées et les recherches n'aboutissent à rien. Pourtant un jour Sophie est bousculée par une jeune femme blonde. Cette mère est persuadée d'avoir reconnu par la suite sa fille. Sophie apprendra que cette jeune blonde se prénomme Emmanuelle et est serveuse dans un restaurant. Sophie tente d'en savoir plus sur elle et se lie plus que d'amitié.

Sophie arrivera-t-elle à effacer la tristesse qu'elle a pu ressentir  lors de ces dernières années et retrouver un peu de baume au coeur grâce à Emmanuelle?

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