samedi 25 octobre 2014

interview : " Laurence Fontaine "




1/// Peux tu te définir en quelques phrases?

Je m’appelle Laurence Fontaine, je suis l’auteur de trois romans. Deux policiers se déroulant en Irlande et un roman d’aventures aux Etats-Unis, Bleu Eldorado. Je suis publiée à compte d’éditeurs depuis 2009. Dans une autre vie j’aurais aimé être journaliste ou scénariste et dans une vie parallèle, mais réelle, je suis prof d’histoire-géo.

2/// Comment t’es venue l idée d écrire Bleu Eldorado?

En sortant de la séance de cinéma du Cercle des Poètes disparus, en janvier 1990 au Gaumont de Lille. Je me suis dit, comme dans le film « quelle sera ta rime ? » et j’ai pensé que j’avais toujours voulu écrire un roman mettant en scène des adolescents découvrant l’Amérique. J’ai commencé à écrire Bleu Eldorado le soir même et trois mois plus tard, l’histoire pour l’essentiel était construite. Mais je n’étais jamais allée aux Etats-Unis. Je m’y suis rendue deux ans plus tard. Sur place, j’ai pris des notes dans des carnets de voyages pour améliorer les détails de mon histoire inventée. Ensuite, j’ai peaufiné l’écriture et je l’ai envoyé à plus d’une trentaine de maisons d’éditions de 1997 à 2012. Sans succès… Et puis un soir de novembre 2012 j’ai reçu l’appel d’une maison d’éditions : les Nouveaux Auteurs à Paris et en l’espace de quelques semaines Bleu Eldorado le manuscrit dont personne ne voulait est devenu un livre que tout le monde lisait et aimait. C’était magique !

3/// Étais tu prête à partir, à tout quitter des ton adolescence comme le font Bob et Kate dans Bleu Eldorado?


Oui dès l’âge de 12 ans, je voulais quitter l’école ( ! ) et voyager à l’étranger. J’ai appris l’anglais avec mes disques, en marge des leçons de classe rien que pour cela ! Mais finalement je suis restée en classe et j’ai commencé à écrire des récits de fiction dès 13 ans. Ecrire était ma manière de fuguer, de m’évader vers les pays de mes rêves ! C’est à cette époque, au lycée, que j’ai lu L’attrape-cœurs de JD Salinger et Sur la route de Kerouac.

4/// Es tu fan également de belles voitures comme le montre la couverture de ton roman?


Je déteste conduire dans le trafic intense des grandes villes mais j’aime sur les routes dégagées et surtout je trouve que les belles voitures sont comme des sculptures modernes. Des œuvres d’art. Mon grand-père et mon père étaient passionnés de voitures ; mon père a eu 37 voitures je crois, au total. Enfant, pour moi, la voiture était synonyme de liberté, de vacances, maintenant on la voit davantage comme un élément de pollution et d’accident. Dommage. On va dire que je tente un peu avec ma Cadillac bleue de réhabiliter l’objet ! - J


5/// Quelles sont tes sources d’inspiration?

Le cinéma et la musique, toutes les sortes de musiques. En proportion je lis un peu moins que je ne regarde de films et écoute de musique. A ce stade, ce sont des addictions. Je ne m’inspire d’aucun auteur en particulier, mais je lis des livres de philo, beaucoup de poésies et des récits de voyages. Je lis aussi des romans mais ce ne sont pas mes sources d’inspiration. J’essaye de rester connecté à mon ressenti personnel sur la vie, le monde. J’observe beaucoup les gens. Même Facebook peut-être source d’inspiration si on prend le temps de connaître ses amis en lisant ce qu’ils postent ou disent d’eux. Le net est devenue une source d’inspiration annexe pour moi, depuis peu.

6/// Quelles sont tes passions en dehors de l'écriture?


J’aime la photographie, le vélo, l’histoire et j’ai longtemps collectionné les disques ( les vinyls ). Et je tente de freiner ma passion pour le chocolat en faisant du sport, vélo quand le temps le permet et de la marche au bord de la mer. Mon lieu de repos préféré est la côte d’Opale. Le seul endroit de France où je me sente en Amérique, à cause de l’immensité des plages.

7/// Est ce que l’action du prochain roman se situe également en Amérique?

Oui, l’Amérique au sens large occupe la plus grande part du 4ème récit que je viens de terminer d’écrire. On voyage à travers plusieurs états de l’ouest et du sud des Etats-Unis avant de prendre la direction du Mexique. Sans compter une petite incursion en France et en Italie.

8/// A toi de conclure cette interview à ta façon.

Je pense souvent à la phrase de Joel Dicker dans son roman « la vérité sur l’affaire Harry Quebert ». Il y est écrit qu’un bon livre est un livre que l’on regrette d’avoir terminé. C’est vrai. J’ajouterais qu’on ne devrait pas écrire sans mettre tout ce qu’on possède en jeu à chaque fois. Ne pas écrire de livre tiède ou convenu. Parce que le lecteur s’en aperçoit. L’écriture c’est un coup de poker permanent. On est sûr de rien. Et c’est cette incertitude qui rend important chaque moment que l’on confie au lecteur.


Un grand merci pour ton enthousiasme et ta gentillesse Delphine.





1 commentaire:

  1. cool, et belle présentation visuelle je trouve ! Merci encore Delphine !

    RépondreSupprimer

Articles les plus consultés