Pages

samedi 25 octobre 2014

interview : " Laurence Fontaine "




1/// Peux tu te définir en quelques phrases?

Je m’appelle Laurence Fontaine, je suis l’auteur de trois romans. Deux policiers se déroulant en Irlande et un roman d’aventures aux Etats-Unis, Bleu Eldorado. Je suis publiée à compte d’éditeurs depuis 2009. Dans une autre vie j’aurais aimé être journaliste ou scénariste et dans une vie parallèle, mais réelle, je suis prof d’histoire-géo.

2/// Comment t’es venue l idée d écrire Bleu Eldorado?

En sortant de la séance de cinéma du Cercle des Poètes disparus, en janvier 1990 au Gaumont de Lille. Je me suis dit, comme dans le film « quelle sera ta rime ? » et j’ai pensé que j’avais toujours voulu écrire un roman mettant en scène des adolescents découvrant l’Amérique. J’ai commencé à écrire Bleu Eldorado le soir même et trois mois plus tard, l’histoire pour l’essentiel était construite. Mais je n’étais jamais allée aux Etats-Unis. Je m’y suis rendue deux ans plus tard. Sur place, j’ai pris des notes dans des carnets de voyages pour améliorer les détails de mon histoire inventée. Ensuite, j’ai peaufiné l’écriture et je l’ai envoyé à plus d’une trentaine de maisons d’éditions de 1997 à 2012. Sans succès… Et puis un soir de novembre 2012 j’ai reçu l’appel d’une maison d’éditions : les Nouveaux Auteurs à Paris et en l’espace de quelques semaines Bleu Eldorado le manuscrit dont personne ne voulait est devenu un livre que tout le monde lisait et aimait. C’était magique !

3/// Étais tu prête à partir, à tout quitter des ton adolescence comme le font Bob et Kate dans Bleu Eldorado?


Oui dès l’âge de 12 ans, je voulais quitter l’école ( ! ) et voyager à l’étranger. J’ai appris l’anglais avec mes disques, en marge des leçons de classe rien que pour cela ! Mais finalement je suis restée en classe et j’ai commencé à écrire des récits de fiction dès 13 ans. Ecrire était ma manière de fuguer, de m’évader vers les pays de mes rêves ! C’est à cette époque, au lycée, que j’ai lu L’attrape-cœurs de JD Salinger et Sur la route de Kerouac.

4/// Es tu fan également de belles voitures comme le montre la couverture de ton roman?


Je déteste conduire dans le trafic intense des grandes villes mais j’aime sur les routes dégagées et surtout je trouve que les belles voitures sont comme des sculptures modernes. Des œuvres d’art. Mon grand-père et mon père étaient passionnés de voitures ; mon père a eu 37 voitures je crois, au total. Enfant, pour moi, la voiture était synonyme de liberté, de vacances, maintenant on la voit davantage comme un élément de pollution et d’accident. Dommage. On va dire que je tente un peu avec ma Cadillac bleue de réhabiliter l’objet ! - J


5/// Quelles sont tes sources d’inspiration?

Le cinéma et la musique, toutes les sortes de musiques. En proportion je lis un peu moins que je ne regarde de films et écoute de musique. A ce stade, ce sont des addictions. Je ne m’inspire d’aucun auteur en particulier, mais je lis des livres de philo, beaucoup de poésies et des récits de voyages. Je lis aussi des romans mais ce ne sont pas mes sources d’inspiration. J’essaye de rester connecté à mon ressenti personnel sur la vie, le monde. J’observe beaucoup les gens. Même Facebook peut-être source d’inspiration si on prend le temps de connaître ses amis en lisant ce qu’ils postent ou disent d’eux. Le net est devenue une source d’inspiration annexe pour moi, depuis peu.

6/// Quelles sont tes passions en dehors de l'écriture?


J’aime la photographie, le vélo, l’histoire et j’ai longtemps collectionné les disques ( les vinyls ). Et je tente de freiner ma passion pour le chocolat en faisant du sport, vélo quand le temps le permet et de la marche au bord de la mer. Mon lieu de repos préféré est la côte d’Opale. Le seul endroit de France où je me sente en Amérique, à cause de l’immensité des plages.

7/// Est ce que l’action du prochain roman se situe également en Amérique?

Oui, l’Amérique au sens large occupe la plus grande part du 4ème récit que je viens de terminer d’écrire. On voyage à travers plusieurs états de l’ouest et du sud des Etats-Unis avant de prendre la direction du Mexique. Sans compter une petite incursion en France et en Italie.

8/// A toi de conclure cette interview à ta façon.

Je pense souvent à la phrase de Joel Dicker dans son roman « la vérité sur l’affaire Harry Quebert ». Il y est écrit qu’un bon livre est un livre que l’on regrette d’avoir terminé. C’est vrai. J’ajouterais qu’on ne devrait pas écrire sans mettre tout ce qu’on possède en jeu à chaque fois. Ne pas écrire de livre tiède ou convenu. Parce que le lecteur s’en aperçoit. L’écriture c’est un coup de poker permanent. On est sûr de rien. Et c’est cette incertitude qui rend important chaque moment que l’on confie au lecteur.


Un grand merci pour ton enthousiasme et ta gentillesse Delphine.





mercredi 22 octobre 2014

Laurence Fontaine : " Bleu Eldorado "







4ème couverture


Un road movie musical au coeur d'une Amérique de légendes

Au départ, c'est le choc d'une rencontre entre un jeune garagiste de Brooklyn, un peu Cherokee, un peu voyou, et une adolescente fugueuse, un peu perdue, un peu comédienne. Une idylle qui débute à New-York. Deux jeunes épris de liberté prennent la route pour une autre Amérique, celle de l'autre côté, celle du Pacifique. Très vite, au hasard des routes cabossées, des motels et des rencontres, le duo deviendra trio et la peur et l'amour s'inviteront insidieusement à bord de cette Cadillac bleu Eldorado.

Désirs, tensions et secrets jalonnent cette course effrénée vers le grand Ouest tant espéré.


Mon avis



Pour quelles raisons ai je choisi ce livre? En fait, j'ai voulu changer de style de roman et la couverture me plaisait; une cadillac bleue qui laisse présager le voyage, l'évasion.


"Et plus rien ne compte jusqu'à l'aube sinon d'attendre notre seconde chance, notre seconde vie, celle qui commence ici. Non, vraiment plus rien ne compte.Tu vois, me dit-il, la musique, quel que soit l'instrument c'est toujours la même chose : il faut d'abord l'apprivoiser, la laisser venir à toi et s'offrir."


Et franchement je ne regrette en aucun cas de l'avoir lu car Bleu Eldorado m'a apaisée dans tous les sens du terme.


J'ai été fascinée par ce récit; un road movie à travers l'Amérique et l'intrigue est menée jusqu'au bout comme si la Cadillac continuait sans cesse sa route.


J'ai rencontré deux adolescents prêts à tout pour partir aux Etats Unis et un homme conduisant une cadillac bleu Eldorado aux allures plus ou moins étranges.Cette équipe goûtera à la peur, l'amour.


L'écriture est simple avec des chapitres très courts qui permettent au lecteur de savourer cette histoire sur fond de musique américaine.

Je n'avais qu'une seule envie, remonter dans cette cadillac et regarder, observer les alentours de l' Amérique profonde ,oublier les soucis et se plonger dans cette aventure fabuleuse.


Je me suis sentie à l'aise et mes sens se sont éveillés à plusieurs reprises; une excitation, une envie irrésistible de découvrir les États Unis.

Les personnages sont attachants et semblent être proches du lecteur.


Bleu Eldorado m'a vraiment procurée un bien être total.


Merci Laurence Fontaine pour cette aventure ; mon coeur a suivi le rythme, le ronronnement de cette cadillac.

"Remis de mon éblouissement, je distingue une sorte de monstre d’acier bleuté, tous feux allumés, chromes et ailerons saillants. Je me frotte les yeux pour m’assurer que je ne suis pas en train de rêver : mais pas de doute, cette immense bagnole qui vient de surgir de nulle part… c’est une Cadillac, et même sous un rideau de pluie, je ne peux pas m’y tromper : c’est très précisément un coupé Eldorado"
L'auteur


Néé(e) à : Lille
Professeur d'histoire-géographie en lycée, vit dans le nord de la France.
Son 1er roman policier "noir dessein en verte erinn", paru aux Éditions Yoran Embanner, obtient le prix du goéland masqué de la 1ère œuvre policière en 2010, à Penmarc'h, Bretagne.
Son deuxième roman policier, "Larmes rouges sur Belfast", a paru en 2011.
Son 1er roman d'aventure, Bleu Eldorado, est un road-novel se déroulant aux États-Unis. Paru en 2013 aux Éditions Les Nouveaux Auteurs, à Paris, 'Bleu Eldorado' a obtenu le grand prix du roman d'évasion.

mardi 21 octobre 2014

interview: " Philippe Boizart "




Voici une petite interview d'un auteur n'habitant pas très loin de chez moi, et que j'ai découvert depuis peu avec ses deux romans: Nuisibles et le reflet de la salamandre.

Allez c'est parti pour découvrir son univers et autres.......


1/// Comment te définirais-tu ?


Je pense être quelqu’un qui trouve son équilibre et se ressource assez bien dans la solitude. Une solitude toute relative puisque je suis dans ces cas-là entouré de livres et de films. Je crois que les moments de solitude sont indispensables pour se retrouver, et prendre les bonnes directions. Et l’écriture est un bon outil pour l’introspection. Beaucoup de personnes aiment s’entourer de monde, être toujours en activité, mais c’est parfois une façon de combler un vide, voire un mal-être.


2/// Comment t’es venue l’idée d’écrire ?


A la lecture de plusieurs romans édités chez Les nouveaux auteurs, j’ai réalisé qu’écrire pouvait être à la portée de chacun et n’était pas réservé à une élite. Je lisais beaucoup de polars à l’époque. Je me suis lancé et « Le reflet de la Salamandre » a vu le jour. L’idée pouvait paraitre saugrenue étant donné qu’avant cela je n’écrivais pas du tout. Je ne regrette pas d’avoir sauté le pas.


3/// Quels sont tes auteurs préférés ?

Amélie Nothomb, Françoise Sagan, Olivier Adam, Virginie Despentes, Maxime Chattam, Franck Thilliez, Paulo Coehlo, Tatiana de Rosnay, Anna Gavalda, Philippe Djian,… Ces auteurs sont des incontournables pour moi, mais j’en oublie surement.


4///Quel est le moment le plus propice pour écrire ?

J’écris plutôt la journée, le matin ou l’après-midi. Parfois, boulot oblige, j’écris le soir. Une chose est sûre, ce n’est pas mon truc d’écrire la nuit comme certains auteurs. Il n’y a que des poèmes que j’écris plus tardivement le soir.


5/// Aimes-tu savoir si un lecteur apprécie ou non tes romans ?

Oui, bien sûr, c’est indispensable. L’écriture est avant tout un partage, et les retours des lecteurs sont très précieux. L’auteur donne naissance au livre mais ce sont les lecteurs qui le font vivre et permettent d’améliorer certains points sur les ouvrages suivants.


6/// Dans le reflet de la salamandre des meurtres sont abominables, qu’est ce qui t’a poussé à écrire ces scènes?

Ces meurtres devaient refléter la folie de leur auteur. Et je souhaitais créer une atmosphère morbide, glauque, que les lecteurs soient presque dérangés par l’atmosphère des crimes. Je crois que j’aime créer des ambiances très noires mais dans lesquelles la lumière, et donc l’espoir, est toujours présente, ou en tout cas jamais complètement absente.


7/// Nuisibles et Le reflet de la Salamandre ont un univers totalement différents, pourquoi changes-tu de genres d’histoires?
J’ai commencé à écrire Nuisibles alors que je n’avais pas terminé le reflet de la Salamandre. C’était un besoin personnel nécessaire de retranscrire certaines émotions. Une façon de traduire tout ce qui me rongeait à l’époque. Et j’aime ce genre d’histoires, j’étais un fan de Stephen King à l’adolescence.


8/// Peux-tu parler de ton prochain roman sans dévoiler l’intrigue bien sûr ?
Mon prochain roman vient justement d’être accepté par la maison d’édition. « Le Marteau des Sorcières » est un nouveau thriller. Bien que l’on y retrouve certains protagonistes de Le reflet de la Salamandre, il est d’une construction différente et une part belle est faite à l’occultisme dans cette nouvelle aventure. Cette fois l’intrigue se déroule dans le Nord de la France, et plus précisément dans le Pévèle. Rendez-vous dans quelques semaines pour sa sortie.


9/// Libre à toi de conclure cette interview Philippe.

En conclusion je dirai que je suis comblé par l’écriture. Depuis le début de cette aventure, ce ne sont que belles rencontres et partages avec les lecteurs, que ce soit sur les réseaux sociaux ou lors des dédicaces que je fais régulièrement. Les retours sont toujours très positifs et enrichissants. Ces sont également des évènements marquants, comme l’invitation à faire partie du jury de concours de nouvelles étudiantes organisé par le CROUS, ou l’invitation à parrainer il y a peu la remise des brevets des collèges à Orchies. J’ai appris également que cette année « Nuisibles » sera étudié par des élèves de quatrième dans un collège de la région. Bref, que du bonheur, et toutes ces marques de reconnaissances m’encouragent pour la suite.


 Et un grand merci à toi en particulier Delphine, pour ton suivi, tes chroniques, et ta bonne humeur.


N'hésitez pas à vous procurer ses romans aux éditions EX AEQUO




lundi 20 octobre 2014

Olivier Adam : " Je vais bien ne t'en fais pas "






4 ème couverture



Que peut-on attendre d'un frère aimé et admiré, disparu brutalement à la suite d'une querelle avec le père, sinon quelques nouvelles ?

Un simple mot, comme "Je vais bien, ne t'en fais pas". Ce serait à peu près suffisant pour rassurer Claire, l'héroïne du premier roman d'Olivier Adam.

En attendant un hypothétique retour, la jeune femme a quitté la banlieue pour être caissière dans un supermarché de Paris. Un travail sans importance pour une jeune femme sans importance. Une manière de penser à autre chose, entre deux rencontres anodines et dérisoires.

Olivier Adam a bâti son récit original sur la fuite de ce frère, prétexte pour parler tout doucement de la disparition, de l'absence, du mal-être.

L'exercice se poursuit dans un style minimaliste où les éléments avancent sûrement, inexorablement, comme sur un tapis roulant.

Livre du non-dit, des secrets familiaux, tout en pointillés Je vais bien, ne t'en fais pas revêt les formes mécaniques d'un code-barre, la simplicité d'un ticket de caisse.

Tous les éléments aussi d'un univers quotidien, ébauchés dans le détail, à coup d'anecdotes pleines de tendresse, de compassion juste. --Céline Darner




Mon avis


Un livre rempli d'émotions, de sentiments profonds.
Un fils disparait sans donner signe de vie mais pourquoi, pour quelles raisons? Tant de questions se sont posées dans ma tête jusqu'à attendre le dénouement de l'histoire.


D'ailleurs c'est ce qui m'a poussé à le lire sans relâche et l'auteur, Olivier Adam , sait mener l'histoire à merveille.

Les chapitres sont très courts avec une écriture simple et des phrases concises.


Olivier Adam conjugue la peur, les émotions de ces personnages avec efficacité.

Les sujets abordés dans ce récit sont principalement  la famille, l'amour et la séparation.

Le titre" Je vais bien ne t 'en fais pas " peut paraitre paradoxal car quand j'ai lu ce livre, je me suis sentie mal.


L'auteur arrive à faire passer quelque chose de fort dans ce roman; comment peut on rester normal, insensible face à la lecture de ce récit?


Olivier Adam décrit très bien l'état dans lequel on peut se trouver face à la fuite d'un être proche.


Bref un roman qui m'a touchée et m'a bouleversée.


" Il y avait là quelque chose d'humain: les gens faisaient leurs courses, rentraient chez eux, allaient chercher le pain ou le journal, des cigarettes, prenaient un verre au comptoir. "

"-Ton frère est parti

-Parti où?

-On ne sait pas

-Comment ça on se sait pas ?

-Non il est parti comme ça.Ca fait cinq jours, on ne l'a pas revu. Il a juste dit qu'il partait, qu'il ne reviendrait pas.

Irène pleure.

Paul disparait dans l'escalier."




L'auteur






Nationalité : France
Né(e) à : Draveil , le 12/07/1974

Biographie :

Olivier Adam suit des études de gestion d'entreprises culturelles puis, après un "trou noir" de quelques années où il commence à écrire, il participe en 1999 à la création du festival littéraire "Les correspondances de Manosque".

En 2000, Olivier Adam publie aux éditions du Dilettante son premier roman, "Je vais bien ne t'en fais pas".

Il signe ensuite avec les éditions de l'Olivier où il publie "A l'Ouest "(2001), "Poids léger" (2002), "Passer l'hiver" (recueil de nouvelles, Prix Goncourt de la Nouvelle 2004 et Prix des Éditeurs 2004), "Falaises" (2005, sélectionné dans 13 prix littéraires sans obtenir aucune récompense) et "À l'abri de rien" (2007, Prix du Premier prix 2007 et favori du Prix Goncourt 2007). Entre-temps, en 2003, il devient directeur de collection aux éditions du Rouergue.

Parallèlement, Olivier Adam écrit aussi plusieurs ouvrages pour la jeunesse, publiés pour la plupart à l'École des Loisirs: "On ira voir la mer" (2002), "La Messe Anniversaire" (2003), "Sous la pluie" (2004), "Douanes" (2004, éditions Page à page) "Comme les doigts de la main" (2005) et "Le jour où j'ai cassé le château de Chambord" (2005). Il publie par ailleurs régulièrement des textes courts dans les revues littéraires et anime des ateliers d'écriture en milieu scolaire.

Des histoires plein la tête, Olivier Adam sort coup sur coup "Des vents contraires" (2009) et "Le coeur régulier" (2010), tout en écrivant des ouvrages jeunesse, "Les Boulzoreilles", avec Euriel Dumait (2010) ou "Personne ne bouge" (2011).

"Les lisières" est sorti à la rentrée littéraire 2012, un roman où le destin d'un homme croise celui de la France.

Pour le cinéma, outre la co-scénarisation de ses romans ("Je vais bien ne t'en fais pas" adapté en 2006 par Philippe Lioret, "Poids léger" adapté en 2004 par Jean-Pierre Améris et "Sous la pluie" en cours d'adaption par Patrick Goyette), Olivier Adam a co-signé les scénarios de "L'été indien" d'Alain Raoust (2007) et de "Maman est folle" de Jean-Pierre Améris (2007, téléfilm) "Welcome" et "Des vents contraires" de Jalil Lespert.

Depuis 2005, Olivier Adam vit à Saint-Malo avec sa compagne, l'auteure de livres pour enfants Karine Reysset,où il partage son temps entre la littérature et le cinéma.


mercredi 15 octobre 2014

Françoise Tourneur : " Au Bras de fer "







4 ème couverture

Dans un village du Nord, la dernière maison, rachetée par un jeune couple, est un bistrot. Antique, typique, inquiétant. Que s’y est-il exactement passé lors de la dernière guerre ? Pendant que Jean semble très occupé ailleurs, Mara y fait des découvertes troublantes. Quant à sa vieille voisine, elle affirme que le défunt propriétaire n’est pas mort, et vit toujours en ce lieu. Cette Zélie va être pour Mara le révélateur de bien des choses.



Mon avis

Une narration qui présente un côté un peu rétro m'a légèrement freinée dans ma lecture, cependant l'emploi de la 1ère personne a compensé ce "petit truc" qui manquait !

En effet, cela m'a permis d'entrer dans l'histoire d'une façon simple ! Je suis tout de suite entrée dans la peau de Mara ! De plus l'histoire se passe dans le Nord, donc un peu chez moi, ce qui confère un petit côté sympathique supplémentaire pour moi la chti...

Je me suis donc retrouvée embarquée avec Mara dans ce petit village ou des choses bien étranges se passent...



" Tu n'as pas oublié, Mara, que tu m'as promis de m'aider avec ton Jean pour ma construction? Une promesse est une promesse; celui qui ne la tient pas s'expose aux pires ennuis."
Signé: Z.A.


Le propriétaire d'un bar mort, Fonse Lenoir, une vieille dame qui pense qu'il est encore en vie et des gens qui sortent de leurs gonds sans véritable raisons apparentes...


Une enquête pleine de rebondissements s'ouvre alors pour notre jeune héroïne, et ce fut un plaisir de la suivre dans ses recherches sur un passé trouble et un présent pour le moins troublant !


Un agréable moment de lecture.




L'auteur






Françoise Tourneur : née à Paris, cette ancienne enseignante évoque ici les aspects pittoresques et l’ambiance authentique de sa région d’adoption. Elle aime partager ses passions : la peinture, le jardinage, la littérature et l’histoire. Sensible à ce monde multiple et mal connu qu’est le passé, elle en fait revivre les douleurs et les joies quotidiennes, qui, à notre insu, colorent notre vie d’aujourd’hui.




vendredi 10 octobre 2014

Ghislain Gilberti: " Le baptème des ténèbres"






4 ème couverture



Cécile Sanchez, commissaire de police spécialisée en criminologie, en analyse comportementale et en interprétation du langage non verbal, dirige une section d’élite de l’OCRVP, l’Office central pour la répression des violences aux personnes. Elle traque les criminels les plus dangereux et déviants de l’Hexagone. Entourée par un médecin-légiste aussi compétent qu’excentrique, un groupe méticuleux de la police scientifique et une section d’assaut structurée en meute, Sanchez devra cette fois percer les arcanes d’un tueur au psychisme atypique. Celui qui est rapidement surnommé « le Ramoneur » au sein des services de police, à cause de son penchant pour pénétrer ses victimes à la lame, signe ses actes en dessinant sur les visages des suppliciées un masque mortuaire à l’esthétique sanglante.

Alors que les enquêteurs luttent pour travailler à couvert, en retardant au maximum la fièvre médiatique, le tueur va accélérer la cadence et modifier son mode opératoire jusqu’à atteindre un niveau de barbarie insoutenable.

Au fil des investigations, la commissaire va plonger au coeœur d'’un dossier ténébreux. Heureusement, un spécialiste des profondeurs va la rejoindre en chemin et jouer le rôle d'’un Virgile des temps modernes.



Mon avis


Deuxième roman de l'auteur que je lis, et je peux vous dire chers lecteurs que je suis de nouveau conquise.

Un thriller noir, sinistre, qui mérite bien le titre " Le Baptème des ténèbres".


Il peut se lire indépendamment du précédent opus " le festin du serpent" mais on y retrouve de nouveau le commissaire Cécile Sanchez qui se trouve mêler dans une enquête sombre avec des meurtres d'une extrême violence. Elle doit traquer ce monstre surnommé "le Ramoneur".

Les pages défilent à une vitesse phénoménale.

Les personnages sont très bien décrits psychologiquement et l 'écriture est fluide, comme si le lecteur ressentait sans commune mesure l'état psychique de ces derniers.

Un thriller d'une profondeur extrême ou frissons et peurs se font sentir.

Certaines scènes m'ont levées un peu l'estomac , à la limite de l'insoutenable et parfois proche de la réalité.

Chaque page est fait de rebondissements, d'actions.

C'est un roman qui m'a fait flipper et m'a plongée dans l'enfer total.


A lire d'urgence, et l'auteur, Ghislain Gilberti, est vraiment un auteur à découvrir.

Vos nerfs ne se relâchent pas car vous y découvrirez des sensations de malaise, et de terreur.

Une histoire qui excusez moi du terme m'a vidée littéralement.


Pour moi, le baptème des ténèbres est un véritable coup de coeur.

Citation

"C'est alors qu'il éprouve une impression étrange, comme si l'obscurité totale qui règne aufond de cette béance venait de trouver une résonnance en lui. Il ressent un vertige, ébloui par une clarté intérieure paradoxale - comme lorsqu'on met deux miroirs face à face, ou qu'on provoque un larsen assourdissant orsqu'on presse un micro contre son enceinte, ou encore comme le brouillage d'une caméra filmant l'écran qui affiche les images qu'elle capture. Un caméléon sur un caméléon, révelant sa véritable couleur : un noir absolu.
Les yeux du garçon ont perçu dans les ténèbres une figure identique à ce fragment au fond de lui. Un échange vilent s'opère. Sans comprendre pourquoi, l'enfant ne peut plus bouger, malgré sa panique grandissante et son envie de fuir. Incapable de détourner le regard."

lundi 6 octobre 2014

Lucienne Cluytens: " La panthère sort ses griffes "




4 ème couverture
Vous vous souvenez de l’inspecteur Harry ?

Mettez-lui une jupe, rendez-le sexy et désirable et vous obtiendrez la Panthère, femme-flic aux méthodes quelquefois douteuses, au tempérament volcanique et au caractère bien trempé. Une grande gueule sur un physique plutôt bien roulé…

Quand Gillian, dite la Panthère, se lance sur les traces d’une drôle de société secrète où la prostitution est monnaie courante, afin de faire la lumière sur le meurtre de son amie Djamila, certains ont intérêt à se mettre à l’abri d’un coup de griffe…


Mon avis


Mon premier livre de l'auteure, et quelle découverte!
Après avoir suivi les aventures de Luc Mandoline, je me lance dans la nouvelle collection Dirty girls et c'est avec plaisir que je découvre" la Panthère sort ses griffes" ainsi que son héroine Gilian.


Certes ce ne sont plus les hommes qui sont mis en action mais les femmes et je peux vous dire que c'est une réussite. Une héroine avec un caractére bien trempé et qui n' a pas du tout froid aux yeux.
Elle vous mène vers une enquête ou les pratiques du SM se font sentir à proximité de Courtrai et de la Belgique.


Gilian se donne à fond sur cette enquête et utilise ses charmes, tous ses atouts pour élucider le meurtre de son amie Djamila.


" Ecoute moi, bonhomme. Je vais pas te crever bien que j'en meure d'envie. Comme dirait une de mes copines, ta crapulerie ne mérite pas que je mette ma sécurité en danger. Alors tu vas décamper sans faire de bruit de cette région. "


L 'écriture est limpide, directe avec un sacré franc parler!
 L'auteure, Lucienne Gluytens maîtrise bien son sujet.


Il n'y a pas de temps mort, une poursuite sans relâche qui conduira le lecteur dans une incroyable histoire ou l'érotisme est de rigueur.


En quelques mots: un polar excitant, ou l'action est sans faille.


J'ai particulièrement aimé le personnage de Gilian, de part sa franchise, un flic aux allures de guerrière et de dominatrice.


"La panthère se gara dans une des petites rues qui entouraient le palais de justice. Elle descendit de son véhicule. Une petite veste noire, sa perruque courte et des lunettes à grosses montures changèrent sa silhouette un minimum. "

L'auteur



Auteur de polars, lilloise, Lucienne Cluytens est une figure du monde littéraire nordiste. Elle s’est fait connaître en 2004 avec un premier livre remarqué, La Grosse (Liv’Editions), sélectionné pour le Prix du Polar SNCF. Ont suivi Le Petit Assassin (Liv’Editions, 2006) et une serie de titres chez l’éditeur régional Ravet-Anceau dans la fameuse collection Polars en Nord. Membre du collectif des auteurs du noir, elle a participé en 2014 à Irradié. Enseignante au CNED, aujourd’hui retraitée, Lucienne Cluytens crée des personnages attachants comme le capitaine Flahaut, policier lillois franc-tireur, mal vu de sa hiérarchie, héros de quatre enquêtes successives. La panthère sort ses griffes est son huitième roman.



Bibliographie :
2004 – La grosse (Liv’éditions, avril 2004)
2006 – Le petit assassin (liv’éditions, avril 2006)
2006 – Les peupliers noirs (Ravet-Anceau, novembre 2006)
2008 – Lille-Quebec aller simple (Ravet-Anceau, mars 2008)
2010 – Les bagnoles ne tombent pas du ciel (Ravet-Anceau, mai 2010)
2011 – La mort en guépière (Ravet-Anceau, novembre 2011)
2013- Miss Lily-Ann (Krakoen, octobre 2013)
.