lundi 7 août 2017

Daniel Cole: " Ragdoll"

Editions Robert Laffont
La Bête Noire
464 pages


4 ème de couverture



Un corps. Six victimes. Aucun fil rouge. Votre nom figure sur la liste du tueur. La date de votre mort aussi…
Pour une fois, fiez-vous aux apparences : déjà vendu dans 34 pays, Ragdoll est LE thriller de l’année!

« À vous couper le souffle. Si vous avez aimé “Seven”, vous adorerez ! » M.J. Arlidge, auteur du best-seller Am Stram Gram.

La police découvre un cadavre composé de six victimes démembrées, assemblées entre elles par des points de suture telle une marionnette, et que la presse va rebaptiser Ragdoll, la poupée de chiffon. L’inspecteur Fawkes, qui vient juste d’être réintégré à la Metropolitan Police de Londres, dirige l’enquête sur cette épouvantable affaire, aidé par son ancienne coéquipière, l’inspecteur Baxter. Le tueur nargue la police en diffusant via les médias une liste de six noms, et en précisant les dates auxquelles il compte les assassiner. Fawkes et Baxter réussiront-ils à sauver ces six personnes, quand le monde entier garde les yeux braqués sur chacun de leurs mouvements ?



Mon avis



"Ragdoll" de Daniel Cole plonge le lecteur dans une histoire glaçante;six victimes, des membres recomposés pour créer une poupée de chiffon (Ragdoll en anglais) et un compte à rebours menaçant d'exécuter des personnes sur une liste... Un casse-tête qui met en ébullition la Metropolitan Police de Londres.

Pour moi aussi, c'était un casse-tête. Mais je m'y suis attelée avec délectation. Bien sûr les histoires s’entremêlent et il faut se concentrer pour ne pas perdre le fil. L’auteur d’ailleurs reprend intelligemment les éléments de l’intrigue avec des rappels afin de ne pas rendre l’ensemble trop difficile à suivre. Mais comme de nombreux polars, il est normal d’être vigilant, cela fait partie de l’attrait de ce genre littéraire. Donc, je peux affirmer que Daniel Cole s’en sort haut la main dans cet exercice mêlant plusieurs intrigues. Sans compter l’histoire personnelle des héros qui s’ajoute à l’enquête !

Justement, avant l’investigation, c’est la truculence des personnages qui m’a vraiment attirée. L’inspecteur « Wolf » est sexy à souhait tout en étant très sombre dès les premiers paragraphes. Sa coéquipière Emilie Baxter n’est pas en reste avec son caractère bien trempé et ses réparties politiquement incorrectes. Un travail sur les protagonistes qui donne une richesse supplémentaire non négligeable au récit ; les « seconds rôles » étant bien mis en valeur également.

Dans " Ragdoll" , l’humour ne fait pas défaut. Ce qui est plutôt bienvenu quand on a des cadavres au fil des pages. Les dialogues sont finement ciselés, et ça fait mouche à chaque fois.

« Walker avait à peu près le même âge que Finlay et arborait son uniforme avec fierté. Sa calvitie avancée lui allait si bien qu’il avait l’air d’avoir choisi de devenir chauve. »

La description des horreurs infligées aux cadavres est un autre point fort de ce roman. C’est même une des caractéristiques de « Ragdoll » comme son titre l’indique. Quand on est habituée comme moi à lire ce genre de livre, on est ravie de se faire surprendre ! Et cela a été le cas à la lecture de ce thriller !

« Rory occupait toutes ses pensées. Il était soumis, à intervalles réguliers, à des infiltrations pour contrecarrer les effets de l’acide qui continuait de lui grignoter les chairs presque huit heures après. Le spécialiste l’avait prévenue : Rory, le cameraman, perdrait sans doute le pouce de la main droite et, dans l’hypothèse où d’autres nerfs seraient attaqués, l’usage de son index. »

J’ai passé des bons moments de lecture avec « Ragdoll », cependant je dois mettre un bémol à cet avis positif : la fin est un peu lente. Elle s’étire et cela rend le suspense final moins efficace que l’ensemble du roman aurait pu le laisser entendre. Cela n’engage que moi évidemment mais quand on a les trois quart du livre de très haute qualité, on peut se montrer difficile ! Il ne vous reste plus qu’à constater vous-même les effets de cette poupée de chiffon sur votre épiderme !




L'auteur



Daniel Cole a été ambulancier dans une vie antérieure. Guidé par un besoin irrépressible de sauver les gens, il a également été membre actif de la Royal Society for the Prevention of Cruelty to Animals, l'équivalent anglais de notre SPA. 
Plus récemment il a travaillé pour la Royal National Lifeboat Institution, une association dédiée au sauvetage en mer le long des côtes britanniques. Cet altruisme est-il la manifestation de sa mauvaise conscience quant au nombre de personnes qu'il assassine dans ses écrits ? 
"Ragdoll" (2017) est son premier roman. 
Il vit sous le soleil de Bournemouth, et on le rencontre souvent sur la plage alors qu'il devrait être en train d'écrire son second roman.


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