mardi 31 janvier 2017

Maud Mayeras: " Reflex"


Editions Anne Carrière
368 pages


4 ème de couverture



Photographe de l'identité judiciaire, Iris Baudry est discrète, obsessionnelle, déterminée. Disponible nuit et jour, elle shoote en rafales des cadavres pour oublier celui de son fils, sauvagement assassiné onze ans auparavant. Mais une nouvelle affaire va la ramener au coeur de son cauchemar : dans la ville maudite où son enfant a disparu, un tueur en série s'est mis à sévir. Et sa façon d'écorcher ses victimes en rappelle une autre... La canicule assèche la ville, détrempe les corps et échauffe les esprits, les monstres se révèlent et le brasier qu'Iris croyait éteint va s'enflammer à nouveau dans l'objectif de son reflex.


Mon avis



Je n'aime pas les romans qui laissent indifférents.
Maud Mayeras ne laisse pas indifférent, justement. Avec "Reflex", je me suis vraiment régalée. Ce livre est une expérience troublante et jubilatoire.

Iris Baudry photographie les scènes de crimes pour la police. Elle est tourmentée par un passé très lourd. Elle a perdu un fils onze ans avant l'histoire qu'elle va vivre sous nos yeux.

"Je suis déclenchable. Je me déplace à n’importe quelle heure du jour ou de la nuit pour shooter. Les victimes n’attendent pas et la mort n’est pas patiente. Il faut agir vite. Armer, zoomer, suspendre son souffle, appuyer et recommencer. »

L’intrigue se renouvelle de chapitre en chapitre. Je ne me suis pas ennuyée une seule seconde. Rien n'y est laissé au hasard.

Le style de l'auteure est toujours aussi bon que dans "Hématome". Bref c'est intelligent et hyper bien écrit. Les personnages sont noirs à souhait et pleins de mystère. J'ai su facilement matérialiser les protagonistes.

jeudi 26 janvier 2017

B.A. Paris: " Derrière les portes"



Editions Hugo Thriller
317 pages



4 ème de couverture




En apparence, Jack et Grace ont tout pour eux. L’amour, l’aisance financière, le charme, une superbe maison. Le bonheur. Vous connaissez tous un couple comme celui qu’ils forment, le genre de couple que vous aimeriez connaître mieux. Vous adoreriez passer davantage de temps avec Grace, par exemple. L’inviter à déjeuner, seule. Et pourtant, cela s’avère difficile. Vous réalisez que vous ne voyez jamais Jack et Grace l’un sans l’autre. Est-ce cela que l’on appelle le grand amour ?

À moins que les apparences ne soient trompeuses. Et que ce mariage parfait ne dissimule un mensonge parfait. Car pourquoi Grace ne répond-elle jamais au téléphone ? Et pourquoi les fenêtres de la chambre sont-elles pourvues de barreaux ?

UN PIÈGE CRUEL ET DIABOLIQUE UN LIVRE BRILLANT ET TERRIFIANT.



Mon avis


Comme j'aime bien les thrillers psychologiques et vu les éloges pour ce titre, je me lance avec  joie, mais ce sera de courte durée car " Derrière les portes" ne m'a pas du tout transportée.
Il manquait de l'action et des rebondissements. Je n'ai pas adhèré aux personnages.

" Comme je ne peux me permettre de décevoir Jack, je plaque un sourire sur mes lèvres en priant pour qu'ils me trouvent sympathique. Esther restant sur son quant-à-soi, j'en conclus qu'elle réserve son jugement. Normal : depuis un mois qu'elle a intégré notre cercle d'amis, on a dû lui rebattre les oreilles avec Grace Angel, incarnation absolue de celle à qui tout réussit – demeure parfaite, mari parfait, vie parfaite. Si j'étais elle, je me méfierais de moi également."

Certes l'écriture est sublime mais l'histoire m'a littéralement  ennuyée; les protagonistes ne sont pas attachants et dépourvus de sentiments, contrairement à la soeur de Grace, Millie, jeune fille trisomique. Son rôle va s'affirmer de plus en plus au fil des pages.

mercredi 25 janvier 2017

Interview: " Armelle Carbonel"



Après avoir lu " Criminal Loft" et " Majestic Murder" je vous présente Armelle Carbonel. Merci à toi de m'avoir accordé cet interview.





1/// Peux tu te présenter en quelques mots?

Quarantenaire épanouie, maman comblée, amoureuse éternelle de la vie et Nécromancière dans l'âme, voilà qui je suis. 

2/// Comment t'es venue l'idée d’écrire?

Elle s'est invitée d'elle-même quand j'avais huit ans. Peut-être même avant... Un héritage génétique, en somme. J'ai toujours écrit. L'idée de renoncer, en revanche, s'est manifestée à plusieurs stades de ma vie (la naissance de mon fils, les premiers refus de publication, les premières claques). Au final, écrire est un acte d'amour dont je n'ai jamais pu me passer. Comment vivre sans amour ? 


3/// Quels sont tes auteurs préférés?

Cizia Zykë pour l'ensemble de son oeuvre. 

4/// Tes deux romans ciblent le côté obscur et le huis clos. Deux livres qui sont d'un tout autre style en particulier " Majestic Murder". Est-ce un danger pour toi?

Un danger? Non. Qu'ai-je à perdre ? Je n'ai encore rien acquis ! J'ai plus à gagner en écrivant ce qui me ressemble. Six ans séparent Criminal Loft de Majestic Murder. Mon univers s'affirme. Déstabilise aussi compte tenu du fossé "stylistique" qui sépare ces deux romans. Je me sentirais davantage en danger si j'écrivais pour le lecteur avant de me contenter moi-même.

5/// Les personnages décrits dans " Majestic Murder" sont totalement démunis d'émotions mais ton style d'écriture est diaboliquement divin. Pourquoi ce choix?

Je donne toujours une intention à mes romans. Pour celui-ci : allier la beauté (de la langue) à l'horreur (de l'histoire).
De mon point de vue, les personnages ne sont pas totalement démunis d'émotions. En lisant entre les lignes (le regard du lecteur diffère d'une personne à l'autre), on découvre qu'ils les dissimulent derrière un conditionnement que l'on retrouve dans bon nombre d'histoires vécues. Qui grandit dans l'amour saura en donner. Pour la haine et la violence, la mécanique est malheureusement la même. Le schéma se répète inconsciemment. C'est un sujet majeur que je souhaitais exploiter dans Majestic Murder. Cependant, personne n'est prisonnier de ces carcans. On a toujours le choix. J'ai seulement souhaité rester fidèle à la tragédie de Peg Entwistle. Sans compter celle de Robert Keith, qui a connu, lui aussi, un destin à l'image d'un roman noir. ...

6/// Quel est pour toi le moment le plus propice pour écrire?

La nuit, quand le monde éteint ses lumières pour en raviver d'autres.
A l'aube aussi, quand le brouhaha des voitures demeure supportable ;-)

7/// Prépares-tu déjà ton prochain roman? 

Oui... J'ignore s'il aura une vie au-delà de mon écran, mais il existe déjà dans ma caboche ;-)

8/// Quelles sont tes passions en dehors de l'écriture?

La danse, depuis l'enfance. Une autre forme d'expression que je vis sans subir le jugement d'autrui. Toutefois, le premier publiant une vidéo de mes exploits finira à la potence ! (la fiction se nourrit de la réalité et vice versa !).

9/// Libre à toi de conclure cet interview.

Je suis ma première lectrice. Qui m'aime me suive. Je ne vous en voudrai jamais de passer votre chemin. Le respect est une valeur réciproque.Et merci à toi, Delphine, de m'avoir donné la parole.




samedi 21 janvier 2017

Salon du livre de la mairie du 7 ème, le samedi 28 janvier 2017: toutes les informations





SALON LIRE C’EST LIBRE 2017

A vos agendas :

RDV le samedi 28 janvier de 14h à 18h

​à la mairie du 7e arrondissement de Paris,

​(116, rue de Grenelle)

M° Solferino (Ligne 12)


L'entrée est gratuite.

Pour cette 3e édition du salon du livre de l’association LIRE C’EST LIBRE, nous aurons la joie de recevoir en dédicace 36 auteurs français, de thrillers, polars ou de littérature blanche. Leurs romans seront en vente lors du salon mais il est également possible d'apporter ses propres exemplaires pour une dédicace. ​Trois tables rondes seront organisées durant l'après-midi. Les organisateurs sont impatients de vous y accueillir pour passer ce moment hors du temps avec vous. Rendez-vous le samedi 28/01 !



PROGRAMMATION (36 AUTEURS)

INVITES D’HONNEUR

ERIC GIACOMETTI ET JACQUES RAVENNE - SERGE JONCOUR - ADELAIDE DE CLERMONT TONNERRE 

AUTEURS INVITES


BARBARA ABEL - ALEXIS AUBENQUE - ANGELIQUE BARBERAT - NILS BARRELLON - GILLES BORNAIS - JACQUES-OLIVIER BOSCO - VIOLETTE CABESOS - ARMELLE CARBONEL - EMMANUELLE DE BOYSSON - GERARD DE CORTANZE - ANNE GOSCINNY - JULIE GOUAZE - JEAN-MICHEL GUENASSIA – MAELLE GUILLAUD - CECILE-MARIE HADRIEN - BRIGITTE KERNEL - LUC LANG - MARIN LEDUN - DOMINIQUE MAISONS - PASCAL MANOUKIAN - SANDRA MARTINEAU - ALBAN ORSINI - GILLES PARIS - LAURENT PHILIPPARIE - GUY RECHENMANN - LAURENT SCALESE - LAURENT SEKSIK - MARIE SIZUN - ROMAIN SLOCOMBE - DOMINIQUE SYLVAIN - AKLI TADJER - CAROLE ZALBERG.









Les coordonnées de l’association : lirecestlibre@gmail.com

mercredi 18 janvier 2017

Armelle Carbonel: " Majestic Murder"


Editions Fleur Sauvage
232 pages


4 ème de couverture




Une écorchée vive qui rêve de brûler les planches.

Un squat à fuir, un homme secret et tourmenté.

Et une audition menée par une troupe étrange dans un théâtre abandonné...

Le Majestic.

Serez-vous prêts pour la première ?


Mon avis




Quand on évoque Armelle Carbonel, on ne peut s'empêcher de se remémorer le succès de son premier roman " Criminal Loft".

Bien sûr dans " Majestic Murder", le livre que je veux vous présenter, l'intrigue et le style sont totalement différents; j'ai redécouvert un tout autre talent bien distinctif de cette auteure : elle est diablement experte dans l'art de laisser mijoter des cinglés dans un huis clos étouffant! Ici, la télé réalité laisse la place au théâtre le Majestic. Le rouge de ses tentures se reflètent au fil des pages et sur l’âme des protagonistes. Mais d’autres teintes plus nauséabondes taquinent le lecteur pour que les cœurs de ces derniers  battent la chamade.

« Elle secoua la main pour s’en débarrasser. Le diptère voltigea. Ses ailes membraneuses s’agitèrent, attirées par une substance graisseuse formant un cercle sur le sol en béton, noirci de brûlures de cigarettes.
L’insecte appartenait au décor.
Tout comme la crasse.
Tout comme elle. »


Des loups en cages, en effet, qui envoient des répliques sanglantes aux travers de leurs crocs acérés. Armelle Carbonel a le sens des formules qui claquent et qui peuvent faire mal!
Son style se ressent au détour des pages. Elle parvient à nous faire trembler et à nous envahir de scènes glauques tout en gardant sa classe déjà repérée dans son précédent opus.

dimanche 15 janvier 2017

Colin Niel: " Les hamacs de carton"





Editions Babel Noir
384 pages


4 ème de couverture



Sur le fleuve Maroni, en Amazonie française, le capitaine Anato enquête sur la mort mystérieuse d’une femme et de ses deux fils. Dans cette région où il n’a pas grandi, bien qu’il en soit originaire, Anato se découvre étranger à sa communauté, à sa famille, à lui-même. Car le secret de la mort de Thélia Apanga doit être cherché dans les croyances des Noirs-Marrons, ces descendants d’esclaves révoltés établis sur les rives du Maroni.


Mon avis



Colin Niel embarque le lecteur en Guyane. Le commissaire Anato, de souche ndjuka, suivi du lieutenant Vacaresse vont devoir enquêter sur la mort plus ou moins mystérieuse d'une femme et de ses deux enfants. Au fil des pages, je découvre les coutumes et les traditions du peuple Noirs-marrons.

Au travers de cette forêt amazonienne, l'atmosphère est loin d'être paradisiaque; quelques trafics en tout genre existent et sont illégaux.

" Les hamacs de carton" est un polar qui démarre très lentement mais n'est pas ennuyeux. Au contraire, j'ai appris diverses choses telles que la cérémonie religieuse, sur les us et les rites de tels peuples concernant les funérailles.


" Vous savez, poursuivit-il chez les Noirs-Marrons, qu'ils soient ndjukas ou alukus, chaque décès représente un moment très important pour notre société. "


Colin Niel maîtrise parfaitement ces sujets et prend plaisir à les décrire avec beaucoup passion.

lundi 9 janvier 2017

Xavier-Marie Bonnot: " La vallée des ombres"


Editions Belfond
304 pages



4 ème de couverture




Tout peut changer sauf vous-même. Sauf votre passé.

René Vasseur est une machine, un être au cuir épais qui a fait la guerre, qui a changé de nom. René Vasseur est un légionnaire. Après vingt ans d'absence, la haine au coeur, il revient dans son village natal, au fond d'une vallée industrielle dévastée par la crise. Peu à peu, surgissent les ombres du passé : la femme qu'il a aimée, l'ennemi d'enfance devenu flic, l'ami qui a basculé dans le grand banditisme, son père, ancien patron de la CGT locale, tyrannique et désabusé... Et le drame qui a bouleversé sa vie : la mort de son frère, Rémy, dix-huit ans, assassiné lors des grèves de décembre de 1986.
René est-il venu venger son frère ? Pourquoi ne l'a-t-il pas secouru alors qu'il en était capable ? Pourquoi a-t-il rejoint la Légion ?

J'ai peur. J'ai toujours eu peur. C'est peut-être pour cela que je suis dangereux.

 
Mon avis


J'ai mis du temps à écrire ce que j'ai pu ressentir à la lecture de ce roman. Ce n'est pas si évident pour moi car " La vallée des ombres" m'a littéralement troublée. J'espère vous convaincre de le lire après vous avoir exposé mon ressenti!

Xavier-Marie Bonnot nous propose un roman noir, très noir mais rempli d'humanité. René Vasseur est légionnaire et revient dans son village natal après vingt années d'absences. Pour quelles raisons cet homme ressurgit dans cette vallée? C'est ce que le lecteur va découvrir au fil des pages...

L'auteur brosse un portrait d'un homme brisé et tiraillé inlassablement par le passé; la mort de son frère, Rémy, survenue lors d'une grève le bouleverse profondément. Que s'est-il réellement passé?

René va devoir combattre ses propres démons et affronter certaines ombres de la vallée.

" Les unités d'élite de la Légion étrangère m'ont transformé J'ai souffert, j'ai saigné. J'ai tué. J'en avais besoin. Je suis descendue au fond de la vie. Tout au bout des remords."

jeudi 5 janvier 2017

Stéphane Bourgoin: " Les dernières paroles des condamnés à mort"


Editions Ring
450 pages



4 ème de couverture



Réunis pour la première fois, voici les derniers mots de centaines de condamnés à mort exécutés à travers les âges et les continents depuis que la peine capitale existe. Ils ont été prononcés sous des potences, des échafauds, dans la chambre d'exécution, juste avant l'injection létale, l’électrification ou la décapitation. Le condamné est attaché, menotté ou sanglé à une civière. Les paroles que vous allez lire sont reproduites dans leurs termes exacts et Stéphane Bourgoin livre le récit détaillé du dernier jour de ces hommes, du réveil au dernier repas, jusqu’à leur dernier souffle. Figées à l’instant crucial et fatidique, ces voix d'outretombe sont poignantes, étranges, défiantes, parfois humoristiques, mais toujours inoubliables. Certains prient, livrent des messages d’amour, d’amitié, de remerciements, d’autres demandent pardon, crient leur innocence, lancent une dernière provocation, vont jusqu’à l’ultime tentative. Quand d’autres démontrent que leur indifférence au monde ou leur haine restent inchangées. La mort nous attend tous, au bout du chemin, mais seuls les condamnés à la peine capitale en connaissent le jour et l’heure. Bienvenue sur le dernier rivage. Plus grand spécialiste mondial des tueurs en série, auteur d'une cinquantaine d'ouvrages traduits dans vingt langues, Stéphane Bourgoin a interviewé à ce jour plus de soixante-dix serial killers. Les dernières paroles des condamnés à mort est l'aboutissement de trente-cinq ans de rencontres dans le couloir de la mort.?Spécialiste mondialement reconnu des tueurs en série, auteur d’une vingtaine d’ouvrages et d’une centaine de documentaire télévisés, Stéphane Bourgoin a rencontré et interviewé plus de 70 serial killers à ce jour.


Mon avis



Dernièrement, j'avais beaucoup aimé "Qui a tué le Dahlia noir" de Stéphane Bourgoin. Avec "Les dernières paroles des condamnés à mort" du même auteur, j'ai découvert un autre aspect de l’étrangeté des assassins. J’ai vu leur grande banalité quand ils se retrouvent devant leur châtiment. 

Stéphane Bourgoin retransmet en effet dans ce nouveau livre des paroles surprenantes quand la mort arrive chez des meurtriers qui eux même ont enlevé la vie. Bien sûr cet exposé ressemble parfois un peu trop à un catalogue macabre. Mais comment traiter un tel sujet ? L’auteur s'en tire plutôt bien en maniant l'humour et l’érudition. 

« Le 21 novembre 1997, il est exécuté dans la prison de Huntsville, après avoir passé treize ans dans la couloir de la mort. Lorsqu’on lui demande s’il désire prononcer quelques mots, Charlie Livingston réplique sèchement : « Vous m’avez emmené ici pour être exécuté, pas pour entendre un discours. Voilà. » » 

« Robert White, fait preuve d’un humour macabre en 1930 alors qu’il est condamné à la chambre de gaz de l’Etat du Nevada. Prié d’exprimer ses dernières volontés, il demande sans l’obtenir « un masque à gaz ». 

mercredi 4 janvier 2017

Edmonde Permingeat: " Tu es moi"


Editions Nouvelles plumes
544 pages


4 ème de couverture



Noëlie, mariée à un riche médecin dans le sud de la France, trompe son ennui en étalant sa vie de rêve sur Facebook. Léo, un petit voyou, remarque l’incroyable ressemblance entre la jeune femme et sa petite amie, Zoé, et concocte un plan infaillible : kidnapper Noëlie afin que Zoé prenne sa place. La jeune aide-soignante joue le jeu et la voilà propulsée mère de famille et épouse d’un homme qui ne la laisse pas indifférente… Mais troublée, Zoé s’interroge : et si cette ressemblance n’était pas le fruit du hasard ?


Mon avis


Léo vit avec Zoé dans un quartier pauvre de Marseille. Sans travail, Léo passe son temps sur internet et remarque en particulier une personne ressemblant étrangement à Zoé. Cette personne s'appelle Noëlie et raconte sur Facebook sa vie. Mariée à un médecin obstétricien et ayant deux enfants, elle a de quoi mener une belle vie mais s'ennuie fermement et ressent un grand vide.

"On s'habitue à tout. Même au pire! Chaque jour répétait le précédent, immuablement. Le temps n'était plus une mesure, mais quelque chose d'épais et de poisseux dans quoi elle était engluée comme un insecte sur un attrape-mouche."

Une idée taraude Léo: kidnapper cette riche épouse afin de la remplacer par Zoé...

" On kidnappe la femme, fastoche, elle nous donne tout son emploi du temps sur Facebook, la conne. On la déshabille, tu mets ses fringues, ses bijoux et tu rentres chez elle à sa place. Et le tour est joué! Ni vu ni connu! "

Si l'histoire parait simple voire peu crédible au fil des pages, j'ai trouvé que l'auteure, Edmonde Permingeat a une étonnante et belle écriture.
" Tu es moi" est un roman tournant vers une saga familiale qui se lit merveilleusement bien sans prise de tête, c'est un bon moment de détente.

dimanche 1 janvier 2017

David Joy: " Là où les lumières se perdent"



Editions Sonatine
304 pages


4 ème de couverture



Caroline du Nord. Dans cette région perdue des Appalaches, McNeely est un nom qui fait peur, un nom qui fait baisser les yeux. Plus qu’un nom, c’est presque une malédiction pour Jacob, dix-huit ans, fils de Charly McNeely, baron de la drogue local, narcissique, violent et impitoyable.

Amoureux de son amie d’enfance, Maggie, Jacob préfère garder ses distances. Il est le dauphin, il doit se faire craindre et respecter. Après un passage à tabac qui tourne mal, Jacob se trouve confronté à un dilemme : doit-il prendre ses responsabilités et payer pour ses actes ou bien suivre la voie paternelle ?

Alors que le filet judiciaire se resserre autour de lui, Jacob a encore l’espoir de sauver son âme pour mener une vie normale avec Maggie. Mais cela ne pourra se faire sans qu’il affronte son père, bien décidé à le retenir près de lui.


Mon avis




" Là où les lumières se perdent" est un roman très sombre mais l'histoire est belle voire passionnante même si le personnage central nommé Jacob connait bien des déboires dans sa vie.

L'auteur, David Joy, nous plonge dans une ambiance à la fois sauvage et meurtrie.

Du haut des Appalaches de la Caroline du Nord, Jacob essaie d'être à l'écart de sa famille notamment son père Charlie Mc Neely mais c'est difficile de partir quand on s'appelle Mc Neely. En effet le passé trouble des Mc Neely a marqué la mémoire dans cette country.

Charlie Mc Neely est à la tête d'un réseau de drogues et parallèlement des morts se sont produits.
S'ajoute à cela, Laura, la mère de Jacob toxicomane aimant se shooter au cristal meth.

" Mon père se foutait que je fume. Il se foutait que je gobe des cachetons. Il buvait et fumait et était connu pour avaler des antalgiques quand l'humeur le prenait. La seule drogue interdite c'était le cristal meth, et quand je voyais ce que ça avait fait à ma mère, je ne voulais pas m'en approcher de toute façon."

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