samedi 24 septembre 2016

Christelle Soufflet-Colpaert: " Tu as oublié, Annabelle"


Editions LivrS Editions
312 pages

4 ème de couverture



Lille, 2014.

Des corps mutilés sont découverts, dans une mise en scène qui rappelle les techniques de tortures médiévales. Devant le sadisme et la complexité de l’affaire, le commissaire Briard décide d’associer deux de ses agents, Sam Starys, nouvellement muté dans son service, et Annabelle Briard, sa fille. La jeune femme, surnommée la femme-araignée par ses collègues, n’a pas un caractère facile et vit recluse, avec les arachnides les plus dangereuses, auxquelles elle voue une passion sans limite, négligeant les relations humaines. Dès les premiers échanges, Sam sait que leur collaboration ne sera pas simple. Entre horreurs et secrets, les deux capitaines vont devoir s’entendre pour comprendre et mettre un terme aux supplices qui semblent fasciner la jeune femme.


Mon avis



Je tiens tout d'abord à remercier Christelle Soufflet-Colpaert de m'avoir offert un exemplaire de son second livre paru chez Livr'S Editions.

Je trouve que l'auteure mérite d'être connue car elle a un sacré potentiel!
Dans " tu as oublié, Annabelle", Christelle raconte avant tout la vie d' Annabelle, une femme d'apparence glaciale qui voue une véritable passion pour les araignées. Drôle de passions car beaucoup d'entre nous n'aiment pas ce genre de spécimens.

D'ailleurs son entourage la surnomme " Pisaura" du nom d'une espèce que l'on peut voir un peu partout. Annabelle sous ses airs de femme forte cache une personnalité meurtrie et blessée par le passé.

De nature froide, elle se voit confiée une affaire d'apparence plus que meurtrière; l'affaire est assez délicate car les corps retrouvés sont l’œuvre d'un sadique où les pratiques ou supplices datent du Moyen Age.

mercredi 21 septembre 2016

David Foenkinos: " Le mystère Henri Pick"


Editions Gallimard
288 pages

4 ème de couverture




En Bretagne, un bibliothécaire décide de recueillir tous les livres refusés par les éditeurs. Ainsi, il reçoit toutes sortes de manuscrits. Parmi ceux-ci, une jeune éditrice découvre ce qu’elle estime être un chef-d’œuvre, écrit par un certain Henri Pick. Elle part à la recherche de l’écrivain et apprend qu’il est mort deux ans auparavant. Selon sa veuve, il n’a jamais lu un livre ni écrit autre chose que des listes de courses... Aurait-il eu une vie secrète? Auréolé de ce mystère, le livre de Pick va devenir un grand succès et aura des conséquences étonnantes sur le monde littéraire. Il va également changer le destin de nombreuses personnes, notamment celui de Jean-Michel Rouche, un journaliste obstiné qui doute de la version officielle. Et si toute cette publication n’était qu’une machination? Récit d’une enquête littéraire pleine de suspense, cette comédie pétillante offre aussi la preuve qu’un roman peut bouleverser l’existence de ses lecteurs.


Mon avis




Une jeune femme, amoureuse des Lettres, découvre un manuscrit dans un endroit inédit au fond de la Bretagne. Dans une bibliothèque, un certain Gourvec y a créé un rayon réservé à des manuscrits refusés. 

Comment trouver une citation ou un extrait dans « Le mystère Henri Pick»? C’est en effet un tâche possible mais hautement difficile tant le roman est truffé de bons mots, d’oxymores délirants et de phrases « délicates ».

« Pendant toute la matinée, Magali s’efforça de travailler comme si de rien n’était. Elle avait toujours aimé cette expression qui tente de masquer l’essentiel ; en l’occurrence, le précipice d’une décision majeure. »

Voilà, on l’aura compris, je suis subjuguée par ce dernier opus de David Foenkinos. Plutôt habituellement attirée par du noir, du polar pur et dur, je ne suis pas une lectrice de cet auteur.
Et pourtant… Il me faut bien dire que ce mystère est une vraie énigme digne d’un roman policier. On est bluffé du début jusqu’à la fin.
En définitive, ce petit bouquin de 286 pages nous réserve beaucoup d’agréables surprises.

mardi 20 septembre 2016

Eric Bony: " La musique des ténèbres"


Editions City Editions
356 pages


4 ème de couverture




Un scientifique se jette par la fenêtre de son appartement parisien. Sur son torse, on découvre des lettres gravées à l’encre sanglante, un message destiné à Thomas Cazan, le journaliste spécialisé dans les affaires étranges. Au même moment, un autre chercheur est retrouvé mort devant l’immeuble où habite sa fille Agnès. Ce vieil excentrique, mis au ban de la communauté scientifique, s’était toute sa vie passionné pour une ancienne partition de musique qui aurait le pouvoir de tuer… C’est le début d’une étrange aventure pour Thomas et Agnès qui décident de collaborer pour lever le voile sur les circonstances de ces morts tragiques et mystérieuses. Une enquête au cours de laquelle sociétés secrètes, multinationales et scientifiques sans scrupules n’hésiteront pas à faire couler le sang pour s’approprier le secret de la « musique des ténèbres »…

Une enquête de Thomas Cazan, journaliste de l’étrange.


Mon avis




Il s'agit de la deuxième enquête de Thomas Cazan. N'ayant pas lu le précédent roman de l'auteur, " la musique des ténèbres" peut se lire indépendamment.

C'est un roman où l'ésotérisme est au rendez-vous. J'évite parfois ce genre de livres car jai peur de me perdre dans la complexité du thème abordé.

Or dans " la musique des ténèbres", l'auteur, Eric Bony nous embarque avec aisance dans une histoire dûment bien ficelée et construite.

L'affaire est plutôt malsaine; deux cadavres sont retrouvés avec d'étranges marques sur leurs corps.

Thomas Cazan et Agnès Lecomte, la fille du scientifique vont enquêter sur la mort du scientifique et le suicide de Bonnerive.

Les derniers mots qu'Agnès ait pu entendre de son père ont été: " Il faut que tu les préviennes. Détruis le Chant de la sorcière ou ils vont tous mourir. "

Que signifient ces paroles, pourquoi sa fille se sent soudain en danger?

Vous l'aurez compris, " la musique des ténèbres" vous bascule dans l'horreur absolue. D'étranges hommes chassent et sèment la panique et la mort sur le chemin de Thomas et d' Agnès.

Le mal rôde et crée un véritable calvaire pour certaines personnes. Ainsi commence une aventure étrange pour nos deux enquêteurs.

Les pistes sont semées d'embûches mais rien ne les arrête dans leur expédition.

L'affaire va les amener vers une légende datant de l'Inquisition au milieu du quatorzième siècle. Elle fait référence à cette partition maudite.

dimanche 18 septembre 2016

Piero Degli Antoni: " Bloc 11"


Editions Archipoche
288 pages


4 ème de couverture



New York, milieu des années 1990. Par une belle journée ensoleillée, Moshe, un vieil homme, entend une expression allemande – Mützen ab ! – qui le ramène cinquante ans en arrière.

Auschwitz, 1944. Trois prisonniers viennent de s’évader. Par mesures de représailles, le commandant du camp désigne dix détenus. Cependant, au lieu de les exécuter, il les enferme une nuit dans le bloc 11.

Au petit matin, ils devront désigner celui d’entre eux qui sera fusillé. Pendant ce temps, le commandant du camp se livre avec son jeune fils à une étrange partie d’échecs…
Moshe se souvient de cette nuit-là et de sa détention par un terrible voyage au fond des ténèbres. Et c’est alors qu’un inconnu sonne à sa porte…


Mon avis



L'histoire se passe à Auschwitz en 1944. Trois des détenus se sont évadés. Le commandant enferme dix prisonniers dans le " Bloc 11". Le temps de désigner qui sera fusillé.

" Bloc 11" est un roman huis-clos dans lequel l'univers est oppressant à jamais. A l'intérieur de ce bloc, on apprend plus sur les conditions de vie de chaque détenu et sur les comportements des SS. Dix prisonniers vont en sortir mal en point, ces derniers s'alignent devant un mur pour être fusillés mais le commandant Breitner en a décidé autrement; il n'exécute aucun d'entre eux. La seule solution est de les enfermer une nuit dans le " Bloc 11" afin de choisir qui sera fusillé.

Pendant ce temps-là, le commandant fait une partie d'échecs avec son fils; il compare ce jeu au dix prisonniers du bloc 11. Les détenus ne sont en fait que de vulgaires pions. Le comportement machiavélique du commandant se fait alors ressentir.

" Les déportés savaient qu'ils n'avaient pas le droit de s'adresser aux SS, encore moins au commandant...C'était une infraction qui pouvait être punie de mort immédiate. Breitner les fixait un par un, se délectant de leur désarroi." 

mardi 13 septembre 2016

Ingrid Desjours: " Les fauves"


Editions Robert Laffont
La Bête Noire
448 pages

4 ème de couverture


Votre pire prédateur : Celui qui vous aura apprivoisé. 


" Torturez-la ! Violez-la ! Tuez-la ! " À la tête d'une ONG luttant contre le recrutement de jeunes par l'État islamique, l'ambitieuse Haiko est devenue la cible d'une terrible fatwa. 
Lorsqu'elle engage Lars comme garde du corps, le militaire tout juste revenu d'Afghanistan a un mauvais pressentiment. Sa cliente lui a-t-elle dit l'entière vérité sur ses activités ? Serait-ce la mission de trop pour cet ancien otage des talibans ? 
Dans cet univers où règnent paranoïa et faux-semblants, Haiko et Lars se fascinent et se défient tels deux fauves prêts à se sauter à la gorge, sans jamais baisser leur garde.


Mon avis



« Les Fauves » de Ingrid Desjours a pour toile de fond la montée de la radicalisation et les enjeux du recrutement des jeunes chez les extrémistes religieux de tout bord. Mais c’est avant tout l’histoire de deux êtres qui se rencontrent et qui jouent au chat et à la souri.

L’auteure sait bien expliquer les mécanismes qui font qu’un esprit peut se laisser embrigader dans des conflits religieux. On sent qu’elle connait son sujet. A cet égard, on entre et on tranche vite dans le vif !!

Le thème principal reste la relation haine/amour que tissent Haïko et Lars. Les deux personnages sont bien décrits et leur part d’ombre demeure volontairement floue. La sensualité torride qui se dégage de leur chassé-croisé est très plaisante et fait contraste avec les horreurs du terrorisme.

Ingrid Desjours aborde en parallèle des sujets de société tels que le féminisme, l’influence des média et le mécanisme du choc post traumatique.

L'auteure est très forte pour nous faire sentir tant d'émotions et au niveau de la psychologie des personnages, Ingrid Desjours m’impressionne toujours autant.

dimanche 11 septembre 2016

Christelle Colpaert- Soufflet: " Mémoires assassines"


Editions Livr's Editions
454 pages

4 ème de couverture


« Eva Lorca, chroniqueuse à succès du magazine people «Murmures d’ici et là», est victime d’une violente agression qui la laisse au seuil de la mort. Elle sort de l’hôpital après plusieurs mois avec le besoin de s’isoler du reste du monde. Pour tenter de se reconstruire, elle emménage dans son dernier caprice, une immense maison de maître qu’elle a exigé en échange du divorce que demande son mari. Eva commence à explorer sa nouvelle demeure et trouve dans un coffre au grenier les mémoires de l’ancien propriétaire des lieux, Henri Ficheaux. Eva découvre alors au fil des pages de ce journal intime la descente aux enfers d’Henri et les crimes de plus en plus atroces dont celui-ci s’est rendu coupable. Au fil de sa lecture, un lien étrange se tisse entre Eva et Henri. Elle va remonter cette piste sanglante jusqu’à trouver l’horreur, mais cette enquête aidera-t-elle Eva à se relever, ou l’entraînera-t-elle dans les abîmes jusqu’à ce que sa raison défaille ? »


Mon avis 



J'ai mis du temps à lire " Mémoires assassines" et j'ai pris plaisir à suivre la vie de chaque personnage.

Je félicite d'ailleurs l'auteure car sa plume a grandement évolué; elle a pris plus d'assurance et j'ai senti qu'elle maîtrisait parfaitement le thème qui en découle.

Dans " Mémoires assassines", Christelle Colpaert- Soufflet nous narre l'histoire de Eva Lorca. Ancienne journaliste, elle a subi une grave agression la rendant agoraphobe.

Sortant de l'hôpital depuis peu, Eva décide de reprendre sa vie en main et de combattre ses démons. Elle divorce et emménage dans une grande et belle demeure.

" Il m'avait fallu dix-sept mois pour redevenir une moitié de femme. Pourquoi moitié? Parce qu'en plus d'une agoraphobie très prononcée, je souffrais d'arthrose post-traumatique consécutive aux nombreuses fractures et interventions chirurgicales qu'avait subi mon corps durant et après l'agression. "

Mais ce que Eva va découvrir à l'intérieur de cette bâtisse se révélera en véritable cauchemar et angoisse.

" Je sursautai. L'interphone s' égosillait à nouveau dans toute la maison. Je venais de me rendre compte que je vivais désormais dans l'antre d'un tueur. "

dimanche 4 septembre 2016

Gilles Vidal: " Le sang des morts"







Editions Hélios noir
356 pages


4 ème de couverture



"Le sang des morts coule toujours dans les veines de ceux qui leur ont survécu." L'ambiance vire au cauchemar dans la paisible cité balnéaire de Vernais. Un mort est retrouvé dans la piscine d'un jardin, la police découvre des cadavres en pagaille dans une maison jusqu'ici sans histoire, un informaticien est enlevé par une inconnue aussi belle que dangereuse et une jeune femme commence à avoir de sérieux doutes sur les fréquentations de son mari. Et s'il y avait un lien entre toutes ces affaires ? Y a-t-il quelqu'un d'innocent dans cette ville ? Auteur chevronné de polar avec des titres chez Baleine, Coups de tête, Le Castor Astral ou les éditions du Jasmin dont son dernier livre Les Sentiers de la nuit), Gilles Vidal tisse en expert une intrigue imparable aux personnages saisissants, nous ouvrant peu à peu les portes de l'enfer. Un roman sur la banalité du mal... 


Mon avis




Gilles Vidal nous transporte une fois de plus dans  un univers bien personnel dans ses romans. Il trace un sillon dans le Noir qui le rend attachant.
J’ai retrouvé dans « Le Sang des morts » », ses thèmes de prédilection tournant autour des liens maternels, la parentalité, la culpabilité et les faux-semblants.
Dans la station balnéaire de Vernais, des corps sont retrouvés, on enlève un informaticien, une femme découvre un homme mort dans sa piscine… Rien ne va plus dans cette commune habituellement sereine.

D’abord, on est frappé par la misère ordinaire des personnages. Et ils sont nombreux. Leurs destins vont se rejoindre au final.
Gilles Vidal a l’art de se faire croiser des êtres très différents. Des hommes et des femmes sont projetés dans un espace paradisiaque, ensoleillé. Ils semblent ne rien avoir de commun… Et pourtant, c’est à partir de ces improbables rencontres que le fil du polar se tisse et se détisse pour notre plus grand plaisir.
L’intrigue claque et nous assomme au fil des pages. Il y a du suspense, de l’humour et du sexe, le tout est imbriqué intelligemment.

vendredi 2 septembre 2016

Åsa Larsson: " Tant que dure ta colère"


Editions Albin Michel
336 pages



4 ème de couverture



Le corps d’une femme repêché dans une rivière à la fonte des neiges au nord de la Suède. Une procureure au sommeil hanté par la vision d’une silhouette accusatrice. Des rumeurs concernant la mystérieuse disparition en 1943 d’un avion allemand au-dessus de la région de Kiruna. Une population locale qui préfère ne pas se souvenir de sa collaboration avec les Nazis durant la guerre. Sur les rives battues par le vent d’un lac gelé rode un tueur prêt à tout pour que le passé reste enterré sous un demi-siècle de neige et de glace… Un thriller psychologique complexe et plein de rebondissements. La nouvelle enquête de Rebecka Martinsson.


Mon avis


C'est le premier roman que je lis de l'auteure et j'ai aimé suivre la nouvelle enquête de Rebecka Martinsson, la substitut du procureur. Elle va devoir travailler en étroite collaboration avec la procureure Anna-Maria Mella mais aussi avec Sven-Erik Stalnacke.

Le cadavre d'une jeune fille est retrouvée à la surface du lac de Vittangijärvi. Après des recherches, elle était accompagnée de son meilleur ami Simon lui même disparu lors d'une plongée dans les eaux froides. Ils recherchaient un avion allemand datant de 1943.
Quelqu'un les a empêchés de remonter à la surface. L'enquête va réveiller bien d'anciennes rumeurs. Pourquoi le tueur s'en est pris à ces deux personnes?

Je n'ai pas pour habitude de lire de thrillers nordiques car j'ai toujours peur de ne pas retenir les noms des personnages. " Tant que dure ta colère" est un thriller plutôt plaisant à lire. Les paysages retranscrits m'ont permis de voyager au fin fond de la Suède avec ses forêts et ses montagnes.
Je suis très heureuse de découvrir également à la tête de cette histoire deux protagonistes féminins et c'est finement réussi.

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