mardi 28 juin 2016

Laurence Fontaine: " The Life Game"


Editions Aconitum
271 pages



4 ème de couverture




The Life Game « Vous avez un projet professionnel et vous rêvez de le réaliser ?
Notre grand jeu télévisé peut ouvrir des portes que vous croyiez scellées. Relayé à travers le pays par Network Entertainment, The Life Game n'attend que vous. Frissons garantis. »
Sur ces promesses d'outre-atlantique, l'étudiante en criminologie Jade Neville, jeune parisienne, va se lancer sur les traces de Scott Eden, acteur disparu suite à une série de meurtres de femmes non élucidés. Mais... Peut-il être sans danger de briller dans un tel jeu ?



Mon avis



Laurence Fontaine aime les Etats-Unis et nous le fait bien sentir dans son quatrième roman.

Un jeu de télé-réalité, The Life Game, propose à un candidat trié sur le volet, de réaliser son rêve. Une jeune étudiante Française, Jade Neuville, est séduite par cette idée car elle veut devenir agent de FBI. 

Sa double nationalité française et américaine lui permet de postuler. Et, il s'avère qu'elle est retenue. Commence alors une aventure pour la jeune femme. Malgré les embûches qu'elle devine, elle est déterminée. Sa mission est d'aller sur les traces d'un ancien acteur hollywoodien. Pour forcer les difficultés, il se trouve que des femmes ont été cruellement tuées après la disparition de ce comédien, des plus séduisants, il faut bien l’avouer. Scott Eden, en effet, a beaucoup d’atouts. Pourquoi a-t-il disparu ? Est-il impliqué dans ces meurtres ? C’est ce que va essayer de découvrir la jeune étudiante…


Laurence Fontaine connait bien les Etats-Unis. On la suit sur les routes, encore comme dans son roman "Bleu Eldorado". Et c'est tant mieux ! 

"Assise sur le lit, jambes repliées, une cigarette au bout des doigts, elle tenait à la main un exemplaire écorné d'un roman de Kerouac Sur la route".

jeudi 16 juin 2016

Florence Arthaud: " Cette nuit, la mer est noire"





Edtions Arthaud
192 pages



4 ème de couverture



«J'ai basculé en une fraction de seconde. Je suis dans l'eau. Il fait nuit noire. Je suis seule [...]. Dans quelques instants, la mer, ma raison de vivre, va devenir mon tombeau.» Le samedi 29 octobre 2011, alors qu'elle naviguait seule à bord de son voilier, Florence Arthaud tombe à l'eau, au large du cap Corse. Isolée, en pleine nuit, sans gilet de sauvetage, la navigatrice va affronter la mort pendant de longues heures. Elle restera en vie grâce à une série de petits miracles : une lampe frontale, un téléphone portable étanche, du réseau et sa mère qui veillait en pleine nuit. Dans ce livre confession, Florence Arthaud revient sur cet épisode tragique. Elle livre les sentiments, les pensées et les souvenirs qui l'ont accompagnée alors qu'elle se noyait en pleine mer.


Mon avis


Florence Arthaud nous livre sa vie mais aussi ce qui lui arrive; un accident quand elle bascule dans l'eau sans gilet de sauvetage et n'ayant qu' une lampe frontale.
C'est un témoignage bouleversant car l'auteure aborde sa peur d'être totalement immergée dans l'océan. A quoi penser dans ce moment-là? Les souvenirs et les escales de Florence refont surface avec beaucoup de passion, d'amour et d'envie.

Les escales que ce soit en  mer ou sur terre l'auteure nous fait la joie de les découvrir en même temps que son palmarès.

Ses relations avec ses parents sont aussi mises à l'honneur; Florence a décidé de quitter le cocon familial pour atteindre sa passion qu' est la mer.

" Aucun homme ne m'a comblée autant que l'océan; c'est la mer qui me fait vibrer, l'océan m'emporte. La vie de couple ne m'a jamais fait rêver. J'aime trop ma liberté. " 


C'est une femme qui a beaucoup de courage et n'ayant qu' une seule ambition; goûter au plaisir des vagues.
Forte de caractère et courageuse, Florence Arthaud a su braver bien des obstacles.

mardi 14 juin 2016

Karine Giebel: " De force"


Editions Belfond
528 pages



4 ème de couverture



« Le temps de l'impunité est révolu. Le temps des souffrances est venu. »

Elle ne m'aimait pas.
Pourtant, je suis là aujourd'hui. Debout face au cercueil premier prix sur lequel j'ai posé une couronne de fleurs commandée sur internet.
Car moi, j'ai voulu l'aimer. De toutes mes forces.
De force.
Mais on n'aime pas ainsi.
Que m'a-t-elle donné ?
Un prénom, un toit et deux repas par jour.
Je ne garderai rien, c'est décidé. A part le livret de famille qui me rappelle que j'ai vu le jour un 15 mai.
De mère indigne.
Et de père inconnu.

Lorsque j'arrive devant la porte de mon ancienne chambre, ma main hésite à tourner la poignée. Je respire longuement avant d'entrer.
En allumant la lumière, je reste bouche bée.
Pièce vide, tout a disparu.
Il ne reste qu'un tabouret au centre de la pièce. J'essuie mes larmes, je m'approche.
Sur le tabouret, une enveloppe. Sur l'enveloppe, mon prénom écrit en lettres capitales.
Deux feuilles. Ecrites il y a trois mois. Son testament, ses dernières volontés.
Je voulais savoir.
Maintenant, je sais.
Et ma douleur n'a plus aucune limite.

La haine.
Voilà l'héritage qu'elle me laisse.


Mon avis



Je n'achète guère de romans grands formats mais quand il s'agit d'un auteur que j'aime énormément je ne peux attendre la sortie du poche et Karine Giebel est incontestablement une auteure que j'apprécie beaucoup car à chaque roman, elle nous emporte très loin et marque à jamais nos esprits.

Les émotions des personnages sont très fortes dans ce thriller. Totalement marqués par leurs passés, Maud, Luc, Armand Reynier, Charlotte et Amanda ont bien des secrets à nous révéler. Petit à petit les langues se délient car la confiance s'installe mais pour certains des doutes subsistent à leur égard.

"Mentir et cacher ses sentiments s'apprend.

Comme à peu près tout."


La violence se propage au fil des pages car les protagonistes jouent admirablement leurs rôles avec beaucoup de charme mais aussi avec faiblesse, quoi de mieux qu' attirer le regard de certains pour appâter la proie et ameuter la haine à l'intérieur de chacun d'entre eux.


" Le temps d'un instant, Charlotte se demande ce qu'elle fait là.

pourtant, elle sait très bien ce qu'elle est venue chercher ici.

De quoi se haïr, encore et encore.

De quoi se punir, encore et toujours."


jeudi 9 juin 2016

Bill Beverly; " Dodgers"


Editions du Seuil Policier
352 pages




4 ème de couverture



East, quinze ans, est chef des guetteurs devant la taule, une maison où l’on vend et consomme de la dope, dans un ghetto de Los Angeles.
On ne saura jamais pourquoi ni comment, car la petite bande n’a rien vu venir, mais un jour les flics débarquent.
La taule est fermée, East doit se racheter.
En allant dans le Wisconsin éliminer un juge, témoin compromettant. Accompagné de son frère Ty, douze ans et complètement fêlé, d’un pseudo-étudiant et d’un gros plutôt futé. Sans armes, avec de faux papiers et quelques dollars en poche.
À bord du monospace bleu pouilleux qui quitte le soleil californien pour le froid des Grands Lacs, l’ambiance est de plus en plus crispée. Et, à l’arrivée, rien ne se passera comme prévu.

Roman noir écrit au cordeau, voyage initiatique qui infléchit les destinées, Dodgers fait penser à The Wire et à Clockers. Mieux : il y a là une tonalité poignante, une poésie tragique, un je-ne-sais-quoi d’électrisant tout à fait uniques.


Mon avis


"Dodgers " est l'histoire d'un gang d'adolescents dans les quartiers d'Amérique là où subsistent l'enfer et la violence.
C'est un véritable roman noir car l'auteur, Bill Beverly, nous dévoile un road trip rudement ficelé.

J'ai suivi avec intérêt le héros East; fort, courageux et n'ayant peur de rien.
Entouré d'autres jeunes, Ty, Walter et Michael Wilson, ils vont sillonner ensemble les routes des États-Unis dans un vieux monospace usé.
Tous ont une mission c'est de tuer.

L'écriture est superbe et je suis étonnée qu'il s'agisse de son tout premier coup d'essai; l' intrigue est savamment dosée.

samedi 4 juin 2016

Anne Bourrel: " L'invention de la neige"




Editions la Manufacture de Livres
317 pages


4 ème de couverture



« Dans toute la chaîne de vos ancêtres, ces gens auxquels vous tenez tant, vous tous, regardez : il y aura au moins un mensonge. Minimum. C’est de l’esbroufe, ces vies qu’on nous présente. Rien n’est rangé, rien n’est en place, rien ne tient. C’est comme la neige, c’est joli, c’est blanc, mais ça ne vient jamais quand on l’espère, ça fond à la moindre occasion et après, il n’y a plus rien, rien que la terre, rien que la boue. »
C'est l'hiver et un froid inhabituel sévit dans le Sud de la France.
Laure vient de perdre son grand-père.
Ferrans son compagnon lui propose un séjour à la montagne.
Il pense que quelques jours à la neige et au grand air lui feront du bien.
Sur la route, Ferrans manque de renverser un coureur imprudent.
Une auberge froide et venteuse, une jeune femme obèse, un médecin et un moniteur de ski au chômage technique, l'imprévu retournera comme un gant cette famille recomposée en apparence bien sous tout rapport.



Mon avis




Ferrans emmène sa femme Laure et ses enfants à la montagne, dans les Cévennes de quoi redonner un peu de gaiété à sa femme.
Laure vient de perdre son grand père alors pourquoi pas prendre un bon bol  d'air et goûter à la neige poudreuse en faisant du ski!
Hélas arrivés à l'auberge du bonheur, la neige est absente et le lieu semble sinistre et triste. L'aubergiste est immonde et est accompagnée de son lézard. Quant au moniteur de ski il ne travaille pas puisque la neige n'est pas au rendez-vous.

A travers cette atmosphère froide et étrange, Ferrand reste malgré tout sur place. Laure ne se remet toujours pas du décès de son grand père et se remémore les souvenirs racontés par ce dernier; la guerre civile en Espagne.
Ainsi le récit est alterné par les pensées du grand père et de  la dépression  de Laure. Ne se concentrant plus sur sa lecture et ne dormant plus, Laure décide de voir le docteur Talib...
Parviendra-t-elle à chasser les pensées profondes de son grand père Antoine?

Anne Bourrel a une écriture qui vous attire, vous émeut. Beaucoup de sentiments sont présents dans " L'invention de la neige".

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